Le chiffre d'affaires du deuxième équipementier télécoms mondial a augmenté de 21% à 288,2 milliards de yuans (43,34 milliards d'euros) en 2014 et Huawei s'attend à une nouvelle progression de 20% cette année.

Le bénéfice net est ressorti à 27,9 milliards de yuans, en ligne avec la propre estimation de l'entreprise, mais la marge d'exploitation a reculé à 11,9% après 12,2% en 2013.

En réponse aux récentes questions concernant les sources de financement de sa dette, le groupe chinois, installé à Shenzhen, a dit qu'une part de 78% provenait d'institutions financières à l'étranger et le reste de banques chinoises.

Les dettes s'élevaient en tout à 209,8 milliards de yuans contre un total d'actifs de 309,8 milliards de yuans, a précisé Huawei.

L'entreprise fondée par l'ancien officier de l'armée chinoise Ren Zhengfei en 1987 a pris des mesures au cours des dernières années pour divulguer plus de détails sur ses comptes et sa technologie afin de contrer les allégations selon lesquelles ses activités sont étroitement liées au gouvernement chinois.

Sur le segment des appareils grand public, Huawei qui fabrique aussi des smartphones, a enregistré sa plus forte progression en terme de chiffre d'affaires l'an dernier, avec une hausse de 32,6%.

Huawei avait raté son objectif de ventes de smartphones l'an dernier, un segment dominé par Apple et Samsung Electronics. En Chine, le groupe est en concurrence avec ses compatriotes Lenovo Group et Xiaomi.

Dans sa division entreprise, qui conçoit des réseaux pour les entreprises et les organisations, le chiffre d'affaires a progressé de 27,3%.

Le groupe chinois, qui est en concurrence avec l'équipementier suédois Ericsson pour la place de numéro un mondial du secteur, a enregistré dans les infrastructures réseaux une croissance de 16,4% en 2014.

Huawei vise un chiffre d'affaires de 70 milliards de dollars d'ici 2018, soit une croissance annuelle d'environ 10%. La firme chinoise compte pour cela investir cette année 14% de son chiffre d'affaires dans la recherche et le développement.

(Yimou Lee; Claude Chendjou pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten)