Les obligations à haut rendement américaines et européennes ont poursuivi leur hausse après leur très forte progression de la deuxième quinzaine de novembre, les investisseurs recherchant toujours la combinaison unique risque/rendement de la classe d'actif, écrit Muzinich & Co dans sa dernière édition du Corporate Credit Market Snapshot. Les flux ont été plus importants dans les ETFs que dans les fonds de gestion active, provoquant ainsi quelques pressions sur les crédits que les ETF doivent acheter, indique la société de gestion spécialisée dans les obligations corporate.

Ces tensions créent des opportunités pour des gérants actifs qui sélectionnent les crédits pour leur potentiel de hausse à long terme, particulièrement lorsque le marché fera une pause ou lorsque les flux des ETFs deviendront négatifs.

L'intérêt pour la classe d'actif s'est accompagné de nombreuses émissions, observe Muzinich & Co. Il y a eu 56 émissions depuis le début du mois portant le volume d'émissions depuis le début de l'année à 362 milliards de dollars. Muzinich & Co a également noté une croissance importante de la demande pour les loans en cette fin d'année, avec 525 millions de dollars de souscriptions au début du mois, représentant les 25ème et 26ème semaines de souscriptions nettes consécutives. Le volume d'émissions de loans depuis le début de l'année a atteint 282 milliards de dollars, le plus haut niveau depuis 5 ans. Alors que l'inquiétude sur les crédits est au plus bas, les nouvelles émissions ont atténué les difficultés des gérants de fonds actifs à investir alors que l'année se termine et que les intervenants sur le marché se font plus rares.

Les rendements ont diminué suite à une forte demande à la fois sur les obligations et sur les loans, observe Muzinich & Co. Cette situation oblige les gérants à comparer les risques, les droits et la liquidité de chaque titre - obligation et loan qui affichent des prix en apparence similaires mais qui ne sont pas situés au même niveau dans la structure du capital. Il est à noter cependant que les obligations et les loans offrent à la fois des rendements largement supérieurs à tout autre investissement et, grâce à un niveau significatif de spreads, un coussin de sécurité bien supérieur au niveau justifié par les taux de défauts actuels.

Après les gains importants obtenus en 2012, les investisseurs sont en droit de se demander s'il reste du potentiel pour 2013, estime la société de gestion. Laquelle rappelle que, en l'absence de préoccupations sur le crédit, qui restent en retrait par rapport aux standards historiques, le principal intérêt d'une obligation est la perception contractuelle et régulière du coupon. Muzinich & Co pense donc que, pour 2013 ce coupon reste une opportunité d'investissement très attractive.