Sur les segments obligations et devises, l'année à venir sera, dans un premier temps, marquée par encore plus de divergence entre les politiques menées par les différentes banques centrales, ce qui ne sera pas sans répercussions sur le dollar, note Stefan Kreuzkamp, Directeur des gestions de Deutsche Asset Management. Deux nouvelles remontées de taux sont encore attendues aux Etats-Unis après le mouvement déjà annoncé pour décembre 2016.

Il y a fort à parier que les taux européens resteront à leurs très bas niveaux et que l'Union européenne poursuivra son programme de rachat d'obligations une bonne partie de l'année prochaine. Néanmoins, la phase de “tapering” pourrait ensuite prendre le relai, souligne le directeur.

Le dollar restera donc fort sur l'année qui vient. “Nous pensons que les plus bas sur les taux d'intérêts sont derrière nous sans pour autant anticiper de remontées notables. En 2017, certains pays européens clé et les Etats-Unis vont probablement voir les rendements globaux de leurs titres souverains passer en territoire négatif. La divergence entre les taux d'intérêts de la zone euro et des Etats-Unis va certainement s'intensifier. A moyen terme, nous ne sommes pas convaincus que cette ère de taux d'intérêt très bas touche à sa fin, même si 2016 pourrait bien avoir marqué le point bas de ce cycle”, explique Bill Chepolis, Responsable de la Gestion Obligataire pour la zone EMEA chez Deutsche AM.

En termes d'investissements, Deutsche AM continuera de privilégier les obligations d'entreprises européennes et américaines, ainsi que les obligations souveraines des pays européens dits “périphériques”. Au sein des émergents, il existe également des titres souverains en devise forte attractifs, même si ceux-ci sont sujets à plus de volatilité.