ZURICH, 10 mars (Reuters) - Le gouvernement suisse a proposé vendredi que les ressortissants étrangers de pays hors Union européenne et Association européenne de libre-échange quittant la confédération soient contraints de revendre leur résidence principale avant de partir.

Le conseil fédéral dit vouloir compléter une loi entrée en vigueur en 1985 qui a limité l'acquisition d'immeubles par des personnes à l'étranger "dans le but de prévenir l'emprise étrangère sur le sol suisse".

Le gouvernement suisse propose que "les ressortissants d'Etats non membres de l'Union européenne ou de l'Association européenne de libre-échange (soit le Liechtenstein, l'Islande et la Norvège) devront obtenir une autorisation pour acquérir une résidence principale en Suisse".

"L'autorisation sera subordonnée à l'obligation de revendre le logement sitôt qu'ils n'ont plus leur domicile en Suisse", poursuit le conseil fédéral dans un communiqué.

L'objectif est de freiner la hausse des prix dans l'immobilier.

Mais pour les professionnels du secteur, ce durcissement serait "insensé", a réagi un groupe de lobbying baptisé La Lex Koller Reste Moderne, en référence à la loi en vigueur depuis 1985. Si elles sont adoptées, poursuit-il, ces mesures "seraient sources de désavantages inacceptables pour les propriétés et exacerberaient la situation sur le marché de l'immobilier".

Cette proposition est ouverte à consultation jusqu'à la fin du mois de juin avant transmission au Parlement. (Michael Shields; Henri-Pierre André pour le service français)