(Actualisé avec précision sur la présence de Levy au G20)

SAO PAULO, 3 septembre (Reuters) - Le Brésil a démenti jeudi des rumeurs de démission du ministre des Finances Joaquim Levy, qui a différé son départ pour le G20 d'Ankara afin de participer à une réunion sur le budget avec la présidente Dilma Rousseff.

Edinho Silva, ministre des communications de la Présidence, a démenti les rumeurs faisant état d'un désaccord entre Joaquim Levy, un économiste orthodoxe qui a la confiance des marchés, et certains de ses collègues au sujet des hypothèses budgétaires.

"Levy est un ministre de valeur dans cette administration qui a annulé son voyage à l'étranger afin de participer à une importante discussion budgétaire", a déclaré Edinho Silva à Reuters, en ajoutant que Joaquim Levy gardait la responsabilité de la stratégie micro-économique du gouvernement.

Le ministère des Finances a par la suite fait savoir que Levy serait présent à la réunion des grands argentiers du G20 en Turquie ce week-end.

Le ministre des Finances lui-même avait déclaré mercredi soir, dans une interview au journal espagnol El Pais, qu'il n'avait "aucune intention de quitter le gouvernement".

L'annonce a permis au real brésilien de rebondir de 0,6% dans l'après-midi après avoir touché des plus bas de 12 ans en réaction à des articles des journaux Folha de S.Paulo et Valor Economico présentant Joaquim Levy comme isolé au sein du gouvernement.

Le ministre du Plan Nelson Barbosa, opposé à la politique d'austérité pilotée par Levy, a défendu lundi un projet de budget prévoyant un déficit primaire, une première dans l'histoire du Brésil qui sonne comme un échec pour les efforts de Levy de sauvegarder la note du pays en catégorie d'investissement.

Hostile à un budget en déficit pour 2016, Joaquim Levy préconise à la place de nouvelles réductions des dépenses publiques. (Alonso Soto et Anthony Boadle, Véronique Tison pour le service français)