(Texte répété avec non correct et acronyme français de l'Agence mondiale antidopage (Ama))

LONDRES, 9 novembre (Reuters) - Un rapport que doit publier ce lundi l'Agence mondiale antidopage (Ama) devrait montrer que le scandale qui secoue le monde de l'athlétisme est susceptible d'éclipser par son ampleur les pratiques de corruption révélées au sein de la Fédération internationale de football (Fifa).

Selon Mediapart, le rapport de l'Ama affirmera que des responsables de la Fédération internationale d'athlétisme ont essayé de soutirer de l'argent à des sportifs de premier plan, y compris un champion olympique turc, en échange de leur silence sur le fait qu'ils avaient échoué à des test anti-dopage.

Un des coauteurs du rapport, Richard McLaren, un professeur de droit canadien, a dit dans le Sunday Times qu'il s'agit "d'une échelle de corruption totalement différente que celle du scandale Fifa. Ce rapport va changer la donne".

L'ancien président de la Fédération internationale d'athlétisme Lamine Diack et son conseiller juridique Habib Cissé ont été mis en examen la semaine dernière dans une affaire de corruption.

Sepp Blatter, à la tête de la Fifa depuis 1998, et le président de l'UEFA Michel Platini, qui était favori pour lui succéder le 26 février, ont été suspendus le 8 octobre par la commission d'éthique de la Fifa en raison de doutes sur la légalité d'un versement de deux millions de francs suisses (1,8 million d'euros) versé en 2011 par Blatter à Platini.

Ces sanctions sont le dernier rebondissement en date de la vaste affaire de corruption qui secoue l'instance dirigeante du football mondial depuis mai dernier.

Le successeur de Lamine Diack, le Britannique Sebastian Coe, a dit à Reuters dimanche : "Mon travail est désormais très simple et sans ambiguïté. Il faut rebâtir la confiance dans notre sport", ajoutant que ce serait un "long chemin vers la rédemption". (Mitch Phillips; Benoit Van Overstraeten pour le service français)