ROME, 17 avril (Reuters) - Le parlement italien a approuvé jeudi une réduction plus lente de la dette publique et du déficit budgétaire dans le cadre de prévisions économiques pluriannuelles du gouvernement.

Le Document économique et de prévision, présenté la semaine dernière par le président du Conseil Matteo Renzi, relève l'objectif du ratio de dette publique/PIB à 134,9% pour 2014, contre 132,8% précédemment, et 133,3% pour 2015, contre 129,4% auparavant.

L'objectif du déficit public pour cette année est relevé de 2,5% à 2,6% du produit intérieur brut et celui de l'an prochain de 1,6% à 1,8%.

Ces objectifs devront être approuvés par la Commission européenne. L'un des aspects du plan qui pourrait se révéler le plus délicat à négocier avec Bruxelles est un report de 2014 à 2015 de l'objectif d'équilibre budgétaire "structurel", hors effets du cycle économique et facteurs exceptionnels.

L'Italie a promis, sans y parvenir, d'atteindre un budget structurel équilibré - qui ne doit pas dépasser un déficit de 0,5% du PIB - en 2013. Le déficit structurel a atteint l'an dernier 0,8% du PIB.

Le ministre de l'Economie, Pier Carlo Padoan, a jugé nécessaires les changements apportés au document prévisionnel en raison de la fragilité de la reprise de l'économie italienne. Il a envoyé une lettre formelle à la Commission pour l'informer de ces reports, qui a pris acte.

Début mars, la Commission européenne a épinglé le niveau d'endettement de l'Italie, le deuxième plus important de la zone euro après celui de la Grèce.

La Commission a établi que les économies de 14 pays de l'UE - la Belgique, la Bulgarie, l'Allemagne, l'Irlande, l'Espagne, la France, la Croatie, l'Italie, la Hongrie, les Pays-Bas, la Slovénie, la Finlande, la Suède et le Royaume-Uni - présentaient des situations de déséquilibre mais que ces déséquilibres n'étaient excessifs que dans trois d'entre eux, la Croatie, l'Italie et la Slovénie.

La Chambre des députés a approuvé le document par 348 voix contre 143 et le Sénat par 156 contre 92. (Gavin Jones; Jean-Stéphane Brosse pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten)