PARIS/LONDRES, 4 juillet (Reuters) - Les Bourses européennes sont attendues
sur une note étroitement irrégulière lundi à l'ouverture, dans des marchés
toujours occupés à tenter d'évaluer l'impact de la décision du Royaume-Uni de
sortir de l'Union européenne et qui s'annoncent peu étoffés avec la fermeture
des marchés américains pour cause de fête nationale.

D'après les premières indications disponibles, le CAC 40 parisien 
pourrait perdre jusqu'à sept points à l'ouverture et le Dax à Francfort 
un point, alors que le FTSE à Londres pourrait gagner 13 points.

La Bourse de Londres, qui a déjà effacé toutes ses pertes encaissées après
le choc du "Brexit", pourrait être soutenue par une information du Financial
Times selon laquelle le ministre britannique des Finances George Osborne prévoit
d'abaisser l'impôt sur les sociétés en-dessous de 15%.

Les banques italiennes pourraient bénéficier des déclarations du
porte-parole de la Commission de Bruxelles disant que l'exécutif européen
discute avec l'Italie d'un plan de recapitalisation des banques du pays.

La Bourse de Tokyo a terminé en hausse de 0,6%, enchaînant sa sixième
journée consécutive de progression depuis le plongeon des places financières
mondiales provoqué par le résultat du référendum britannique.

Wall Street a terminé en hausse vendredi pour sa quatrième séance d'affilée,
soutenue par une activité manufacturière jugé encourageante, à l'issue d'une
semaine agitée après le vote en faveur d'un "Brexit". Sur la semaine, le Dow
 a repris 3,1%, le S&P 3,2% et le Nasdaq 3,3%.

Malgré l'incertitude sur l'avenir du Royaume-Uni, de l'Union européenne et
de l'économie mondiale après le "Brexit", les investisseurs se concentrent pour
le moment sur ce qu'ils considèrent comme un acquis: que la Réserve fédérale
n'est pas prête dans l'immédiat de relever ses taux.

Sur le marché des changes, le dollar marque une pause face à un panier de
devises de référence mais la baisse des rendements de obligations du
Trésor américain vendredi continue à exercer une pression à la baisse.
L'obligation américaine à 10 ans a touché un creux de quatre ans.

Le billet vert se maintient autour de 1,1137 pour un euro tandis que
la livre sterling se stabilise après avoir chuté de 11% la semaine
dernière en réaction au vote britannique pour une sortie de l'Union européenne.

Le dollar australien est volatil après des élections parlementaires
anticipées samedi qui n'ont pas permis de donner la majorité absolue ni à la
droite sortante ni à l'opposition travailliste.

Le pétrole reste bien orienté, soutenu par le ministre saoudien de l'Energie
qui affirmé dimanche que le marché mondial du pétrole était en train d'atteindre
un point d'équilibre et que les prix commençaient à se stabiliser. 
Le Brent de mer du Nord se traite à 50,42% (+0,14%).

L'or prend 0,5% à 1.349,20 dollars l'once et l'argent grimpe
de 3,6%, au dessus des 20 dollars l'once pour la première fois en deux ans.

VALEURS À SUIVRE

* TOTAL. Le PDG du groupe pétrolier Patrick Pouyanné, se "pose la
question" d'investir en France après un mois de grèves dans les raffineries et
la pétrochimie organisées par la CGT et FO pour protester contre la réforme du
Code du travail. Total a également confirmé au cours du week-end avoir engagé en
mai un contentieux contre l'Algérie et sa compagnie pétrolière d'Etat, la
Sonatrach, sur le partage des profits tirés du pétrole et du gaz.

* AIR FRANCE-KLM. Air France a proposé vendredi aux syndicats
d'hôtesses et stewards un nouvel accord collectif ne prévoyant aucune remise en
cause fondamentale de leurs conditions de travail afin d'éviter une semaine de
grève en plein chassé-croisé estival.

* Réunis en assemblée générale extraordinaires, les actionnaires du LONDON
STOCK EXCHANGE GROUP se prononceront lundi sur le projet de fusion de 27
milliards d'euros avec DEUTSCHE BÖRSE même si les termes de l'accord
seront peut-être modifiés à la marge après le vote des Britanniques pour la
sortie de leur pays de l'Union européenne.

* Le groupe d'ingénierie mécanique allemand Voith a annoncé
dimanche avoir décidé de vendre, pour environ 1,2 milliard d'euros, sa part de
25,1% dans le fabricant de robots industriels Kuka au chinois Midea
, qui convoite au moins de 30% du capital de Kuka.

* DEUTSCHE BANK n'aura pas besoin d'une augmentation de capital
dans un avenir prévisible, déclare John Cryan, président du directoire de la
première banque allemande, dans le cadre d'un entretien publié samedi par le
magazine allemand Spiegel.

* ROCHE. Le géant pharmaceutique suisse Novartis prévoit de
vendre d'ici la fin de l'année sa particuipation de quelque 13,3 milliards de
francs suisses (12,3 milliards d'euros) dans son concurrent local Roche,
rapporte le SonntagsZeitung.

* Tableau des principaux marchés mondiaux : 

 (Juliette Rouillon pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten)