Lundi 08
janvier
Le point hebdo de l'investisseur
intro Au terme d'une première semaine écourtée avec le nouvel an, les places financières sont d'ores et déjà sous les projecteurs, la plupart d'entre elles ayant enregistré des performances hebdomadaires de plus de 3%.
En dépit de la hausse de la monnaie unique qui contrait les velléités haussières, l'Europe a effectué une remontée spectaculaire alors que Wall-Street enchaînait les records historiques.
Indices

Aux Etats-Unis, c'est le NASDAQ100 qui a signé la meilleure performance la semaine passée, avec un gain de 4%. Le S&P500 et le DOW JONES ont gagné respectivement 2.6% et 2.33%.
En Europe, les gains sont tout aussi significatifs. L'Italie et le Portugal ont engrangé 4.2%, l'Espagne 3.66% et la Grèce 3.4%. Pour les autres indices, le DAX a gagné 3.1%, le CAC40 2.98% et le Foostie ferme la marche avec une performance hebdomadaire de seulement 0.36%.

En Asie, le NIKKEI est revenu au contact de niveaux datant de 1992, il gagne 4.17% sur la semaine tandis que la Chine progresse de 2.55%.

Graphique du CAC40

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Le CAC40 a brusquement repris le chemin de la hausse (cadre bleu) malgré la sortie baissière précédente, rapidement invalidée (cadre vert).
Fonds EUROPA ONE

Le fonds Europa One s'est très bien comporté et a poursuivi la nouvelle phase de surperformance amorcée fin d'année 2017. Le fonds gagne 2.85% depuis le 1er janvier vendredi à la clôture alors que le Stoxx Europe 600 Net Return retourne 2.10%. Nos positions sur les semi-conducteurs se sont fortement appréciées, avec des hausses comprises entre 7 et 10% pour BE SEMICONDUCTOR, AT&S et SILTRONIC. GROUPE CRIT, RANDSTAD et APERAM auront aussi largement contribué à la hausse de notre sélection actuellement composée de 44 sociétés européennes pour désormais 20.3M€ d'encours.

La semaine démarre bien avec une excellente publication de TRIGANO, deuxième plus grosse ligne du fonds. La première salve de publications de résultats interviendra fin janvier.
Matières premières

Le pétrole démarre cette nouvelle année de manière vigoureuse, dopé par de nombreux éléments d’ordre économique, géopolitique et climatique. La montée des tensions en Iran et ses possibles conséquences ont ainsi soutenu les cours, de même que la vague de froid qui a frappé les Etats-Unis. A cela s’ajoutent des arrêts ponctuels de production qui ont alimenté cette dynamique. Dans ce cadre, le WTI se négocie autour de 61.5 USD le baril, en hausse de 2.5% depuis le premier janvier.

Les métaux précieux parviennent à garder le cap grâce à la baisse du dollar. L’or gagne ainsi 0.6% à 1317 USD tandis que l’argent s’adjuge 0.8% à 17.14 USD l’once. Par ailleurs, le palladium inscrit un plus haut historique à 1100 USD.

Le cuivre et plus généralement le compartiment des métaux de base se sont repliés sous l’effet de quelques prises de bénéfices, bien légitimes après l’excellent parcours boursier de 2017. Seul le zinc continue de s’apprécier, à 3396 USD la tonne (voir graphique).

Evolution du zinc

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Evolution graduelle du prix du zinc.
Marchés actions

Parmi nos diverses sélections réelles de titres chez Zonebourse (Europa One et le portefeuille Europe PEA), Trigano constitue une de nos plus belles réussites boursières. L’action que nous détenons actuellement génère un gain latent de 188% dans notre portefeuille.
La société spécialisée dans les camping-cars vient de publier une nouvelle fois de manière qualitative. Le chiffre d’affaires du premier trimestre progresse de 50% à 544.7 millions d’euros, largement au-dessus des estimations des analystes. Cet élément positif se rajoute à la bonne croissance organique (carnet de commande soutenu), à l’amélioration des marges et à la bonne intégration de la dernière acquisition scandinave Adria.

Expulsion haussière du titre Trigano

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Marché obligataire

Les bonnes données macroéconomiques génèrent un frémissement de tension sur les taux longs. Sur le dix ans américain, la référence progresse de 8 points de base à 2.47 %. La tendance se duplique sur les emprunts d’Etats européens. Le Bund rémunère 0.43% et l’OAT française 0.78%. La Suisse reste néanmoins le seul pays sur cette échéance à produire un taux négatif à -0.16%.
A contrecourant de ce mouvement généralisé, la Grèce voit son taux tomber à 3.70 %, niveau jamais atteint depuis plus de 10 ans.
Marché des changes

L’euro se stabilise face au dollar, marquant une pause après la forte appréciation de la paire, passant de 1.17 à 1.20 USD en l’espace de deux semaines. Le billet vert reste sous pression après un rapport sur l’emploi américain en demi-teinte, les créations d’emplois ayant déçu (à 148K versus 190K) avec une croissance des salaires toujours faible.
La Fed prévoyant trois relèvements de taux cette année, les observateurs restent extrêmement attentifs aux données de l’emploi, et particulièrement sur le niveau de l’inflation, pour juger de la crédibilité du rythme de ce resserrement monétaire.

Par ailleurs, la monnaie unique gagne du terrain face au franc suisse à 1.172 CHF et face au yen à 136 JPY.
Statistiques économiques

Les Etats-Unis ont connu des statistiques mitigées pour cette première semaine de l’année 2018. Les indices ISM manufacturier et services ont dépassé les attentes alors que les chiffres sur l’emploi ont plutôt déçu. En effet, les créations d’emplois non agricoles étaient inférieures au consensus et le taux de chômage et le salaire horaire moyen se sont avérés identiques aux prévisions. Enfin, les stocks de pétrole se sont repliés de 7.4 millions de barils (contre -5.2 millions attendu).
Du côté de l’Europe, les indices PMI manufacturier et des services se sont révélés conformes aux attentes (à respectivement 60.6 et 56.6), tout comme l’indice des prix à la consommation (à 1.4%). L’indice des prix à la production a, quant à lui, progressé de 0.6% contre 0.3% attendu.

Cette semaine, nous surveillerons de l’autre côté de l’Atlantique la publication des prix à l’importation, des stocks de pétrole, de l’indice des prix à la production et à la consommation, ainsi que des inscriptions au chômage et des ventes aux détails.
En Europe, nous prendrons connaissance du taux de chômage et de la production industrielle.
La zone de confort persiste

Les indices n’ont pas perdu de temps pour reprendre le chemin de la hausse. Les actions américaines avancent toujours à un rythme infernal (plus forte hausse depuis 2003 pour une première semaine). La situation n’est plus historique mais devient unique. En effet, les indices outre-Atlantique, à l’image du DOW JONES, narguent toutes les lois de l’analyse graphique et ces configurations haussières se développent de manière exponentielle. La bourse aime la visibilité et semble rassurée par le fait que la Fed ait balisé sa politique monétaire en 2018.
Les bourses européennes montrent une euphorie plus modérée, davantage en corrélation avec le cycle de l’économie réelle, ce qui lui procure théoriquement un fort potentiel. La vitalité de l’euro confirme, par ailleurs, les bonnes dispositions de l’économie du Vieux-continent. Les investisseurs évoluent, de ce fait, dans une zone de confort qui devrait permettre aux indices de bien se comporter durant ces premières semaines de 2018.