Lundi 28
août
Le point hebdo de l'investisseur
intro Dans l'attente des discours des présidents de la Fed et de la BCE, les places financières ont évolué en ordre dispersé la semaine dernière. Les indices européens ont notamment pâti de quelques dégagements sur le secteur bancaire et des nouveaux records annuels de la monnaie unique, alors que Wall-Street a globalement bien résisté aux incertitudes liées à la mise en place des promesses électorales de Donald Trump.
Indices

Sur la semaine écoulée, hormis le Footsie et l'indice grec qui ont gagné 1%, tous les indices européens ont consolidé sans réelle intensité. Le DAX termine stable alors que le CAC40 s'effrite de 0.2%. L'Italie a cédé 0.3%, l'Espagne et le Portugal 0.39%.

Aux Etats-Unis, les indices engrangent 0.7% en moyenne, portés notamment par la faiblesse du billet vert, scénario tout aussi favorable pour les pays émergents qui poursuivent leur rattrapage. En Asie, le Nikkei a perdu 0.09% sur la semaine alors que la Chine signe la meilleure performance hebdomadaire (+1.9%).


Evolution positive de l'indice chinois (Shanghaï composite)

image
 
Fonds EUROPA ONE

Europa One aura passé un bon été. Aux derniers classements de performances arrêtés au 31 juillet, le fonds a encore gagné quelques places pour se classer 6ème sur 689 fonds sur 1 an et 5ème sur 728 fonds sur 1 mois (source Quantalys). Notre sélection a continué de bien se comporter au mois d'août puisque le fonds s'est maintenu proche de ses sommets alors que les indices européens ont corrigé. La surperformance depuis le 1er janvier 2017 par rapport au Stoxx Europe 600 Net Return, notre benchmark, est de quasiment 10%. Le fonds possède désormais 13 millions d'euros d'encours.
Matières premières

Les cours pétroliers ont terminé la semaine passée sans changement, malgré une huitième baisse consécutive des stocks hebdomadaires américains. Le baril de pétrole se traite ainsi autour de 47.8 USD et gagne seulement 0.4% en données hebdomadaires. Force est de constater que l’ouragan Harvey, qui frappe actuellement les infrastructures pétrolières du Golfe du Mexique et du Texas, n’a pas eu de grandes incidences sur les cours. Par ailleurs, l’OPEP a annoncé en fin de semaine que toutes les options restaient ouvertes en prévision de sa réunion du 30 novembre, y compris celle d’un nouveau prolongement des accords de réduction de production.

En dépit des récents dégagements sur les places européennes, les métaux précieux n’ont pas été tant recherchés et finissent la semaine sur une note stable. L’or s’adjuge ainsi 0.5% à 1290 USD l’once, tandis que l’argent progresse de 0.8% à 17.04 USD.

Le compartiment des métaux de base conserve son attractivité à court terme, à l’image du trend fortement haussier du cuivre et du nickel qui gagnent respectivement 3% et 3.4% à 6714 USD et 11610 USD.
Les cours du maïs et du blé se sont de nouveau repliés à Chicago, plombés par l'abondance des récoltes. Seul le soja est parvenu à rebondir légèrement grâce à la perspective d'une demande plus soutenue que prévu.
Marchés actions

Une fois n’est pas coutume, CGG : la championne de la semaine

Avec une avancée historique de +91% sur les cinq dernières séances, le rattrapage s’opère violemment pour le spécialiste de la sismique.
Malgré cette envolée historique, les pertes en bourse restent considérables pour les investisseurs, avec un effondrement de -75% sur un an glissant et -99% sur dix ans.

Les rumeurs d’un rachat par le chinois Sinopec et le lancement d’un processus de restructuration drastique (longtemps constaté par certains créanciers) pour réduire sa lourde dette de 2 milliards de dollars, justifient l’engouement actuel sur le titre. Avant cette performance hebdomadaire unique, la capitalisation dépassait à peine 80 millions d’euros. De ce fait, il n'est pas étonnant que les rumeurs de possible rachat reviennent dans les salles de marchés. Le parcours parait encore très aléatoire mais les investisseurs actifs, en quête de supports volatils, vont pouvoir y trouver un véritable terrain de prédilection.


Graphique du titre CGG

image
 
Marché obligataire

Les emprunts d’Etats évoluent faiblement après la réunion des banquiers centraux à Jackson Hole. En effet, les discours contenaient peu d’éléments pour créer de la volatilité sur les taux.
En Europe, l’OAT reste à 0.70% et le Bund à 0.38%. Même les pays du sud de la zone euro voient leur référence à dix ans se stabiliser à 2.1% pour l’Italie, 1.60% en Espagne et 5.43% pour la Grèce. Seule la Suisse garde un rendement négatif à –0.18%, sur le 10 ans.
Du coté des Etats-Unis, le TBond baisse encore à 2.16%, entraîné par une réduction des possibilités de voir une prochaine hausse des taux de la Fed dans l’année.
Marché des changes

La monnaie unique sort renforcée du séminaire des banquiers centraux à Jackson Hole. Les discours de Janet Yellen et Mario Draghi étaient attendus, mais pour autant, ni l’un ni l’autre n’ont donné de précisions sur l’évolution de la politique monétaire de leur institution respective. Ainsi, aucun élément n’a permis de faire baisser l’euro, qui en profite pour inscrire de nouveaux plus hauts annuels face au dollar à 1.196 USD.

Par ailleurs, la devise européenne s’affirme face au yen à 130 JPY et se stabilise face au franc suisse à 1.137 CHF.
Enfin, alors que les négociations entre Londres et Bruxelles se poursuivent, l’euro s'apprécie face à la livre, pour se traiter à 0.92 GBP.

Graphique de l'euro index

image
 
Statistiques économiques

Outre-Atlantique, l’indice flash PMI des services et les inscriptions au chômage ont été meilleurs que prévu, alors que l’indice flash PMI manufacturier, les ventes de logements neufs, les ventes de maisons existantes et les commandes de biens durables ont déçu. Les stocks de pétrole, comme attendu, se sont repliés de 3.3 millions de barils.
Du côté de la zone euro, l’indice ZEW du sentiment économique et l’indice flash PMI des services ont raté le consensus. A l’inverse, l’indice flash PMI manufacturier a agréablement surpris et la confiance des consommateurs est restée inchangée (à -2).

Seront dévoilés aux Etats-Unis en première partie de semaine, la confiance des consommateurs, les créations d’emplois non agricoles ADP, le PIB trimestriel et les stocks de pétrole. Viendront ensuite les inscriptions au chômage, les dépenses et revenus des ménages, ainsi que les promesses de ventes de logement, le NFP et le taux de chômage.
En zone euro peu de statistiques sont au programme, l’indice des prix à la consommation et le taux de chômage seront publiés en fin de semaine.
Le marché est un long fleuve tranquille

Depuis le début du deuxième trimestre, soit 5 mois écoulés, le CAC40 n’a pas bougé et reste accroché aux branches des 5100 points, même si quelques dividendes (environ 2% de l’indice) sont venus, entre temps, bonifier les performances des investisseurs.
D’une manière plus globale et plus mondiale, il faut remonter à bien longtemps pour voir un été aussi tranquille voire ennuyeux. Les investisseurs ont gardé leur sang-froid lors des provocations de D. Trump sur la Corée du Nord, et ont su se montrer patients sur les mesures économiques et fiscales non appliquées à ce jour aux Etats-Unis.

La période estivale aura été avare en turbulences, ce qui enfonça le Vix sur les niveaux historiquement bas. Même les banquiers centraux sont restés discrets sur leurs intentions, comme s’ils ne voulaient pas dérégler un momentum positif qui profite aux actifs à risques, pays émergents compris. L’automne, synonyme de rentrée pour tous, devrait être dominé par les questions politiques aussi bien aux Etats Unis (réformes fiscales, plafond de la dette...), qu’en Europe (Macron, dette grecque, élections allemandes...). Sauf grande surprise, pas de quoi alimenter le stress des investisseurs.