Lundi 27
février
Le point hebdo de l'investisseur
intro Les qualificatifs manquent pour exprimer la force du mouvement ascendant sur les actions américaines. Les records s'enchaînent (une série historique de 11 séances consécutives pour le Dow Jones). Rien n’arrête les acheteurs, déterminés comme jamais, à intensifier leurs positions longues. A contrario, les risques politiques en Europe persistent et freinent toujours les ardeurs des investisseurs.
Indices

La divergence de performances entre les indices américains et européens augmente encore avec la succession de records historiques à Wall Street. Le Dow Jones engrange 1% supplémentaire ce qui porte son avancée annuelle à 5.4%. Le S&P 500 et le Nasdaq continuent également leur ascension fulgurante avec de nouveaux écarts hebdomadaires positifs.

En revanche, les indices européens sont à la peine où seul le Dax grignote 0.40% sur la semaine mais avec un CAC40 qui cède -0.45% pour passer en performance annuelle négative, tout comme le FTSE100 dans un environnement de validation du Brexit. En Asie, les écarts indiciels montrent peu de dynamisme même si l’indice chinois devra être suivi car il présente une configuration graphique attractive en données hebdomadaires (voir graphique).

Indice Shanghai Stock Exchange Composite

image
 
Fonds EUROPA ONE

Sur la semaine écoulée, le Stoxx 600 Net Return clôture la semaine sur les mêmes niveaux que la semaine précédente avec toutefois pas mal de mouvements en son sein liés principalement aux publications de résultats. Au niveau sectoriel, on retiendra la surperformance des secteurs défensifs tels que la santé, les services aux collectivités et les télécoms, au détriment par exemple des bancaires et des matériaux de base qui ont légèrement sous-performé.

Le fonds a lui aussi consolidé horizontalement sur la période avec une variation de -0.4%*, rendant ainsi une petite partie de la surperformance accumulée ces derniers mois. Pour autant, seulement 4 de nos 47 lignes ressortent actuellement en territoire négatif.

D'autre part, la saison des publications de résultats s'achève, les très bons résultats de plusieurs de nos valeurs ont d'ailleurs permis le maintien de la bonne dynamique du fonds et sont de bon augure pour la suite.
Matières premières

Les métaux précieux confirment le schéma de reprise, exerçant, de ce fait, leur qualité de valeur refuge. L’once d’or remonte à 1260 USD alors qu'il faut 18.4 USD pour acheter l’équivalent en argent. Le pétrole résiste à toute tentative de consolidation et l’équilibre actuel satisfait à la fois les producteurs et consommateurs sur la base de 56 USD le baril pour le Brent et de 54 USD pour WTI.

Le CRB, indice mondial des matières premières, affiche, par conséquent, peu de volatilité face à un dollar qui maintient toujours son hégémonie.

Forte poussée de l'argent qui se rapproche de la zone charnière des 19 USD

image
 
Marchés actions

La guerre des chaînes : avantage M6

Le groupe Metropole TV M6 vient de dépasser son concurrent TF1 en termes de capitalisation boursière avec 2.5 milliards d’euros à la bourse de Paris contre 2.2 milliards pour la première chaîne historique. Cette avancée de M6 détenue à 48 % par RTL Group, provient de bons résultats sur l’année écoulée et de ses perspectives attrayantes. Cet environnement motive les analystes à revoir leurs anticipations de BNA à la hausse grâce au pouvoir de la plus jeune des deux chaînes à surperformer le marché publicitaire une nouvelle fois en 2017.
La classification Surperformance confirme, par ailleurs, l’avantage de M6 avec des fondamentaux mieux notés (87 en note Investisseur contre 72).

Graphique en données normalisées de TF1 et M6

image
 
Marché obligataire

La tensio n se dissipe quelque peu sur le marché obligataire avec un rendement américain à 10 ans qui se replie à 2.3%, désormais proche de ses plus bas de novembre dernier.
En Europe, le taux allemand diminue fortement (0.19%) comparé à la semaine passée (-11 points de base). Dans le même laps de temps, l’OAT s’affiche à 0.9% contre plus de 1% lundi dernier.

Enfin, les taux remontent pour les pays périphériques comme l’Italie à 2.1% et l’Espagne à 1.6%. A contrario pour la Grèce, la référence à 10 ans passe de 7.5% à 6.9% alors même que l’Allemagne vient de réaffirmer son inflexibilité quant à un éventuel arrangement sur la dette grecque.
Marché des changes

La livre sterling n’arrive pas à se défaire de la lourde tendance baissière, au plus bas depuis le référendum britannique. Les démarches actuelles pour la mise en application du Brexit affectent profondément la monnaie britannique. La parité contre le dollar se traite sur 1.24 USD.

L’euro continue également de se dégrader face aux principales devises mondiales. Si face au dollar une pause s’est mise en place entre 1.06 et 1.05 USD, il n’en est pas de même pour d’autres monnaies telles la devise japonaise qui remonte à 118.4 yens, soit un écart de 300 points de base en très peu de temps.
Statistiques économiques

Aux Etats-Unis les statistiques hebdomadaires sont ressorties assez décevantes avec entre autres un PMI manufacturier et des services inférieurs aux attentes, des inscriptions aux allocations chômage plus élevées qu’anticipé et enfin des ventes de maisons neuves en retrait. Seules les minutes du FOMC auront permis de voir plus clair sur la politique à venir de la Fed. Cette dernière évoque une hausse de taux « assez vite ».

Pour la semaine en cours, une salve de statistiques sera publiée outre-Atlantique, avec en première partie de semaine, le PIB annualisé (Q4), l’indice Case-Shiller des prix des maisons, la confiance des consommateurs ou encore la publication du Livre Beige de la Fed ce mercredi avant que la semaine s’achève par un discours de la présidente de la Fed vendredi soir. En réalité, c’est avant tout le discours du président Trump devant le congrès ce mardi soir (heure américaine) qui focalisera toute l’attention des investisseurs. Au cours de cet exercice traditionnel pour tous les nouveaux présidents depuis Ronald Reagan en 1981, D. Trump décrira sa vision, son programme et ses priorités à venir.

Très logiquement, l’Europe passera au second plan au cours de cette semaine. Il convient cependant de noter la publication attendue du PMI manufacturier et des services, du taux de chômage ou encore de l’indice des prix à la consommation.
Les divergences indicielles persistent au détriment du CAC40

Les écarts de performances pèsent sur la place parisienne qui s’enlise dans les affaires politico financières, les ententes de partis politiques qui se montent ou qui peuvent se faire et qui ne se font pas. Les sondages vont constituer, par conséquent, le pouls du CAC40 dans les semaines à venir, entraînant certainement de la volatilité. Une chose est actée chez les investisseurs, l’environnement macroéconomique paraît favorable pour la poursuite de la hausse des actions. La croissance globale et les premiers signes de reflation peuvent constituer la base de ce mouvement de fond.

Il conviendra de suivre attentivement les évolutions de marché, surtout en cas de regain du stress, pour revenir sur les sociétés qui possèdent des qualités fondamentales supérieures à la moyenne. Nos diverses sélections constituent la résultante de la démarche méthodologique Surperformance et ces dernières servent pour alimenter les portefeuilles investisseurs réels (PEA +5.6%** et USA +13.8%**).
* Données MorningStar du 17/02/2017 au 24/02/2017
** Données Zonebourse du 01/01/2017 au 27/02/2017
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures.