Lundi 20
février
Le point hebdo de l'investisseur
intro Grâce à la nouvelle série de records aux Etats-Unis, dans l’espoir de réformes fiscales d’envergure, les places européennes sont revenues au contact de leurs plus hauts annuels en milieu de semaine dernière. Quelques dégagements sont néanmoins intervenus vendredi, jour de la séance de compensation mensuelle.
Indices

Sur la semaine écoulée, les indices américains ont fortement progressé, enchaînant les records. Le S&P500 a enregistré une performance hebdomadaire de 1.5%, le DOW JONES a gagné 1.75% et le NASDAQ COMPOSITE 1.82%.
En Europe, les gains se sont érodés vendredi. LE DAX et le CAC40 gagnent tout de même 0.8%, comme les indices portugais et italien. L’Espagne a progressé de 1.3% et la Grèce de 2.5%, dans l’attente de précision sur le plan d’aide.
A contre-courant, le Nikkei a pâti de la hausse du yen, il cède 0.74% alors que la Chine termine globalement flat.
Fonds EUROPA ONE

Les promesses de baisses d’impôts massives par le président américain auront suffi à revigorer une nouvelle fois les principales places boursières. Sur la semaine échue, cette dynamique aura particulièrement profité à notre fonds Europa One qui s’adjuge 2.2%*. Rapporté au début d’année civile, le gain est déjà conséquent, avec 7.23%*.

Dans le détail, la diversification de nos lignes a pleinement participé à la bonne tenue du fonds. En effet, la valeur allemande Nemetschek, spécialisée dans la fourniture de logiciels d’architecture s’est appréciée de plus de 5%**, la société autrichienne de promotion immobilière Porr progresse de 5%** et Renault a engrangé 3.9%**.
Matières premières

Les velléités de progression s’intensifient sur les métaux précieux, avec des schémas graphiques qui accumulent des signaux acheteurs. Néanmoins, l’or trouve un niveau de blocage à 1240 USD l’once mais pourrait encore grignoter quelques points à la hausse. L’argent devrait également gagner de la valeur en direction des 19 USD.
Le pétrole s’équilibre proche de ses récents sommets, à 56 USD pour le Brent et à 54 USD de l’autre côté de l’Atlantique sur le WTI (voir graphique).


Graphique du Brent

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Le Brent s'inscrit dans un couloir horizontal qui perdure.
Marchés actions

Le secteur automobile roule à vive allure

Les performances sectorielles, sur un an glissant, restent qualitatives, avec des actions qui ont connu un vif succès.
Tout d’abord chez les équipementiers, Valeo (+50%) qui réalise une croissance organique de 11% avec un carnet de commande en hausse de 17%, constitue une de nos valeurs préférées.
Il en est de même avec MGI Coutier (80%), qui augmente son outil de production tout en réduisant l'endettement financier, la société se rapproche du milliard de capitalisation.
Ces deux valeurs font partie de notre sélection drastique dans le cadre du portefeuille PEA et du fonds Europa One.
L’actualité met, également, en avant les velléités de Peugeot de reprendre Opel. Le marché a plutôt bien salué l’idée grâce à la crédibilité de son président actuel Carlos Tavares, qui a déjà montré son efficacité lors de la réorganisation du Groupe au lion.


Graphique des valeurs automobiles en données normalisées

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En vert : MGI Coutier
En rouge : Valéo
En jaune : Peugeot
En blanc : Stoxx Europe 600 Automobile
Surperformance des valeurs sélectionnées par rapport à l'indice sectoriel européen.
Marché obligataire

La stabilisation est toujours de mise sur le rendement à 10 ans américain. Ce dernier navigue dans un range 2.3/2.5% depuis le début d’année. En Europe, les divergences se font ressentir, avec un rendement allemand qui s’amenuise, passant de 0.33% à 0.3%. De facto, le spread avec l’OAT ne cesse de s’accroître puisque son taux évolue toujours au-dessus des 1.06%. A noter qu'en Grèce, alors que les gouvernants européens se penchent à nouveau sur la dette hellénique (175% de son PIB comparativement aux 78.4% de l’Allemagne et aux 96% de la France), le rendement de l’obligation reste toujours tendu à plus de 7.5%, coïncidant avec ses niveaux d’octobre dernier.
Marché des changes

La séquence hebdomadaire a montré une relative stabilité sur toutes les devises majeures. La parité EUR/USD illustre l’indécision des cambistes avec une répétition des cours proches de 1.06 USD malgré la récente intervention d’Angela Merkel qui a évoqué la faiblesse de la monnaie unique.
Quant au billet vert, il reste dans une configuration de consolidation horizontale dans l’attente de nouvelles décisions de la Fed. Signalons la forte hausse du rouble qui se situe sur un pic de 18 mois à 58 RUB pour un dollar, aidée en partie par des taux élevés à 10% (voir graphique).


Graphique du rouble face au dollar

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Statistiques économiques

Sur la semaine écoulée, les publications macroéconomiques étaient globalement meilleures que prévu aux Etats-Unis et en Chine, à l'image du CPI et du PPI chinois, ressortis respectivement à 2.5% et 6.9% (consensus 2.4% et 6.6%). Les ventes au détail, l'indice PhillyFed, les permis de construire et les indicateurs avancés ont notamment rassuré.
En revanche, les statistiques européennes étaient décevantes, tel le ZEW allemand, le PIB européen ou encore la production industrielle.
Cette semaine, les opérateurs focaliseront leur attention sur les indices PMI en zone euro et aux Etats-Unis et sur les minutes du FOMC.
Les inquiétudes politiques freinent encore les initiatives

200 milliards d’euros, c’est ce que va devoir emprunter la France en 2017. La question est de savoir à quel taux, le pays va pouvoir se financer. En effet, depuis quelques mois le coût de la dette s’intensifie nettement avec des taux qui sont passés de 0.3 à 1.1% et un spread qui s’élargit entre l’OAT et le Bund. Cette prime spécifique traduit la défiance des investisseurs sur un possible vote populiste lors des prochaines élections présidentielles.

Ces paris tactiques contre, non seulement la dette de la France, mais aussi celle des pays de l’Europe du sud, occultent en partie un environnement moins hostile aux marchés des actions (croissance des bénéfices de 12 % en zone euro, soutien continu de la BCE, valorisations plus attractives comparées aux valeurs américaines).
En effet, les indices européens perdent encore du terrain face au rythme de progression effréné des valeurs outre-Atlantique. Une accalmie au niveau de l’inquiétude des investisseurs pourrait créer un véritable appel d’air sur les places européennes pour combler une partie du retard de performance.
* Données Quantalys du 10/02/2017 au 16/02/2017
** Données Zonebourse du 13/02/2017 au 20/2017
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures.