Lundi 21
mai
Le point hebdo de l'investisseur
intro Profitant une nouvelle fois de la baisse de la monnaie unique et de la hausse des prix du pétrole, les principales places européennes ont progressé la semaine dernière, à l'image du CAC40 qui a inscrit de nouveaux records annuels.
Les opérateurs ont ainsi relégué au second plan les incertitudes politiques italiennes et les tensions sur les rendements obligataires.
La tendance reste positive pour ce lundi de Pentecôte, suite à l'apaisement des craintes de guerre commerciale, les Etats-Unis ayant reporté l'application des tarifs douaniers sur les importations chinoises. Les deux pays tentent par ailleurs de trouver un accord visant à réduire le déficit commercial américain.
Indices

Sur la semaine écoulée, les indices américains ont encore une fois sousperformé avec la remontée du billet vert. Le Dow Jones a enregistré une perte hebdomadaire de 0.47%, le S&P500 a cédé 0.5% et le Nasdaq100 1.2%.

En Europe, les écarts sont contrastés. Le Portugal et la France signent les meilleures performances, respectivement à +1.8% et 1.3%. Le Footsie s'est adjugé 0.7%, évoluant désormais sur ses plus hauts historiques alors que le DAX a gagné 0.6% et l'indice grec 0.55%. En revanche, l'Italie et l'Espagne ont perdu 2.9% et 1.55%, dans le sillage des valeurs financières.

En Asie, le Shanghaï Composite a engrangé 0.95% et porté par la baisse du yen, le Nikkei a gagné 0.76%.

Evolution de l'indice anglais : le FTSE100

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Fonds EUROPA ONE

Le fonds EUROPA ONE a légèrement sousperformé son indice de référence, la semaine dernière, l'indice Stoxx Europe 600 Net Return ayant gagné +0,70%.

Au sein du fonds, les lignes LVMH et LEONI ont nettement progressé, mais c'est à TRIGANO que revient la palme après une nouvelle publication de grande qualité.
En Italie, ANIMA et REPLY ont suivi le mouvement négatif imprimé par l'indice milanais, à la différence de MONCLER, qui a encore décalé en hausse.
La tendance négative ne s'est pas inversée sur WIZZ AIR et AT&S, mais nous conservons ces valeurs dont les fondamentaux sont intacts.

Enfin, nous avons réalisé plusieurs arbitrages en privilégiant de beaux dossiers d'Europe du Nord.
Matières premières

Au terme d'une semaine grandement influencée par l'Iran, les cours pétroliers ont terminé en nette hausse, le baril de Brent progressant de près de 2% à 78.6 USD. Ce dernier a même franchi au cours de la séquence hebdomadaire la barre symbolique des 80 USD, avant de se stabiliser avec l'indicateur avancé de la production américaine, qui établit un douzième record consécutif à plus de 10.7 mbj.
Lesté par une franche reprise du dollar et des parcours indiciels toujours au beau fixe, le compartiment des métaux précieux a enregistré une baisse notable. L'or et l'argent perdent respectivement 1.9% et 1.2% à 1293 USD et 16.42 USD, tandis que le platine évolue sur ses plus bas niveaux de l'année à 880 USD (voir graphique).

Les métaux de base se stabilisent hormis le nickel qui gagne près de 6% à 14750 USD la tonne métrique, les opérateurs craignant à nouveau un déficit d'offre cette année.

Du côté des matières premières agricoles, l'avancée des négociations entre les Etats-Unis et la Chine sur leurs différends commerciaux a profité à l'ensemble du segment. A ce titre, le blé et le maïs progressent, à respectivement 518 et 401 cents le boisseau.

Graphique du platine

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Marchés actions

AB InBev :
Le belgo-brésilien domine le palmarès des capitalisations boursières européennes mais avec des performances décevantes (-15% depuis le début de l'année).

Son nom provient de l'acquisition de Anheuser-Busch par Inbev.
Le conglomérat basé à Louvain figure parmi les principaux producteurs mondiaux de bières, avec des marques connues mondialement comme Corona, Leffe, Stella Artois ou encore Quilmes.
Sa répartition des ventes se fait sur l'ensemble de la planète. 28% concernent le marché nord-américain, 23% l'Amérique du Sud et 14% l'Asie. Le groupe est implanté dans 50 pays.

Le marché est affecté par une baisse des marges, ce qui oblige les nouveaux producteurs à se situer proches des lieux de consommation. Le marché reste orienté à la concentration où seulement quelques acteurs détiennent la grosse majorité de la production et des marques mondiales. Les enjeux financiers sont conséquents, AB InBev avait dû emprunter 13.25 milliards d'euros sur le marché obligataire pour financer l'acquisition de SAb Miller, le plus grand emprunt jamais réalisé en devise européenne.

Parcours boursier d'AB InBev

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Marché obligataire

Les spreads européens s'élargissent de nouveau, avec les tensions sur les références obligataires des pays du Sud. L'inconnue politique italienne a pesé sur le marché de la dette et le taux transalpin à dix ans monte de 35 points de base sur la semaine à 2.26%.
Le Portugal suit le mouvement à 1.88% (+19 pts) ainsi que l'Espagne à 1.42% (+13pts).
En revanche, l'OAT française (0.82%) et le Bund allemand (0.54%) maintiennent leur niveau, créant l'écartement des rendements.

Le TBond américain a franchi allègrement la barre symbolique des 3% pour se négocier à 3.07%, confirmant une désynchronisation de la croissance en faveur des Etats-Unis.
Marché des changes

La dynamique haussière du billet vert face à l'euro est restée intacte sur la semaine passée, la monnaie unique évoluant à son plus bas niveau depuis mi-décembre face au dollar à 1.17 USD. Si l'euro demeure lesté par la situation politique en Italie, le dollar profite au contraire d'une montée des rendements US.

Par ailleurs, l'euro cède du terrain face au franc suisse à 1,173 CHF, tandis qu'il se stabilise face au yen à 130 JPY.
Statistiques économiques

Nous avons pris connaissance la semaine passée aux Etats-Unis des indices manufacturiers supérieurs aux attentes à New York et à Philadelphie, ainsi qu'une production industrielle meilleure que prévu. Néanmoins, les inscriptions au chômage, les ventes au détail et les mises en chantier ont déçu.
En zone euro, le PIB trimestriel est ressorti comme attendu à 0.4%, tout comme l'indice des prix à la consommation à 1.2%.

Peu de statistiques sont au programme cette semaine. En Europe, il faudra attendre mercredi pour prendre connaissance des indices PMI manufacturier et services ainsi que de la confiance des consommateurs. Vendredi, sera publié l'indice IFO du climat des affaires allemand.
Outre-Atlantique, les indices flash PMI manufacturier et des services seront également dévoilés mercredi ainsi que les ventes de maisons neuves et les stocks de pétrole brut. Puis, nous connaîtrons les inscriptions hebdomadaires au chômage, les ventes de logements existants, les commandes de biens durables et enfin, l'indice du Michigan.

A noter que les minutes du FOMC seront publiées mercredi soir et celles de la BCE jeudi à 13h30.
Les investisseurs intensifient leur exposition aux actions

Le marché salue la détente dans les rapports commerciaux sino-américains. Notons que les investisseurs n'avaient globalement jamais réellement cru aux effets néfastes de ce conflit des droits de douanes et que rapidement le stress a laissé place à une volonté de compléter leur exposition aux actions.
Les configurations graphiques indicielles sont explicites car tout repli sert de prétexte pour remobiliser les acheteurs. La baisse de l'euro face au dollar a, par ailleurs, favorisé un redémarrage plus avancé des indices européens, affichant une nette surperformance.