Lundi 23
janvier
Le point hebdo de l'investisseur
intro Sans grande surprise, les places financières ont pour la plupart consolidé la semaine dernière, après le discours de Theresa May évoquant un hard Brexit. La prudence était renforcée par les premiers résultats d'entreprises et par l'investiture de D.Trump vendredi.
L'Europe et l'Asie subissent quelques dégagements, sur fond de craintes d'une politique américaine protectionniste.
Indices

Sur la semaine écoulée, c'est le Foostie qui a enregistré la plus forte baisse (-1.9%). Le CAC40 a, quant à lui, perdu 1.46% avec la mauvaise orientation de ses valeurs bancaires. Le DAX a terminé sur une note stable (voir graphique en données annuelles). Pour les pays périphériques de la zone euro, les écarts sont divergents. Si l'Espagne recule de 1.38%, en revanche, le Portugal cède seulement 0.3% et l'Italie 0.2%.
Les indices américains ont terminé en ordre dispersé. Le DOW JONES a cédé 0.29% sur la semaine et le S&P500 0.15%. Le NASDAQ100 a grappillé 0.07%.
En Asie, le Nikkei a perdu 0.77% la semaine dernière (-1.3% ce lundi), avec le récent raffermissement du yen. La Chine a enregistré une performance hebdomadaire de 0.4%, après la publication de son PIB légèrement meilleur que prévu.



Graphique du DAX en données annuelles

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Le graphique met en évidence un puissant trend haussier depuis plus de 10 ans.
Fonds EUROPA ONE

Le Stoxx 600 Net Return, notre benchmark, a abandonné environ 1%* la semaine dernière, tiré à la baisse par les télécoms, les services financiers et l'énergie, mouvements qui perdurent en ce début de semaine. Le fonds Europa One s'est quant à lui apprécié de 0.5%* grâce au bon comportement de nos valeurs de rendements et de croissance. Sur nos 47 positions, seules 5 sont négatives et nous n'avons pas eu besoin d'arbitrer le fonds depuis plusieurs semaines.
Matières premières

Les matières premières confirment une phase globale de stabilisation. Le pétrole consolide, sous les 57 USD pour le Brent et sous les 54 USD pour le WTI.
Les métaux précieux poursuivent un rebond timide, à l’image de l’or qui teste une ligne graphique pertinente au voisinage des 1220 USD l’once. Seul le palladium se négocie au plus haut de deux ans à 790 USD. Ce mouvement accompagne l’ensemble des matières servant à l’industrie comme l’étain, le cuivre et le zinc (voir graphique).



Graphique du palladium, du cuivre et du zinc avec leur mouvement tendanciel haussier

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Marchés actions

Le bal des publications est ouvert et les valeurs bancaires ont globalement surpassé les attentes, à l'image de Morgan Stanley qui a enregistré une hausse de 14.7% de ses ventes et 77.3% de ses résultats grâce à ses opérations de trading. Les publications ont néanmoins été sanctionnées en bourse.

Ce sera désormais au tour de certaines entreprises technologiques de dévoiler leurs chiffres, à l’image de Texas Instrument, AT&T, Alphabet ou encore Microsoft...
Liste des publications : (USA + de 50 milliards de dollars)
 
Marché obligataire

Une hausse des rendements mesurée mais généralisée s’observe sur le marché obligataire depuis une semaine. Si le taux à 10 ans américain a trouvé son rythme de croisière autour des 2.4%, c’est surtout en Europe que la progression se fait le plus ressentir. En effet, dorénavant le Bund franchit les 0.4%, l’OAT dépasse les 0.9%, la référence à 10 ans italienne s’affiche à 2% et le taux espagnol à 1.5%.
D'autre part, il convient de noter que depuis la victoire en novembre dernier de D.Trump, le rendement mexicain ne faiblit pas et plafonne actuellement proche de ses plus hauts à 4.2%, niveau qui n'avait plus été atteint depuis six ans.
Marché des changes

L’euro, une fois n’est pas coutume, vient de reprendre le chemin de la hausse face à ses principales contreparties. Contre le dollar, la parité se négocie au-delà des 1.07, soit 300 points de plus que les récents plus bas.
Le billet vert subit de fortes prises de bénéfices. En effet, la devise américaine s’échange à la parité face au franc suisse, soit -300 points de base et à 113.50 contre la devise japonaise, soit un repli significatif de 500 points (voir graphique).
La livre sterling s’est légèrement reprise face au dollar (1.24 USD) mais elle reste ancrée dans une puissante tendance baissière sous les 1.27 USD.



USD/JPY : parité à forte volatilité

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Statistiques économiques

Sur la semaine écoulée, de nombreuses échéances internationales étaient attendues. Parmi celles-ci, le forum économique mondial à Davos dans son édition 2017 aura surtout marqué une inversion des rôles avec la Chine en nouvel avocat de la mondialisation.
Comme anticipé, la BCE n’est pas intervenue sur ses taux alors que, dans le même temps, lors de son discours, le Premier Ministre britannique a réaffirmé sa volonté d’imposer un Brexit dur. Enfin, outre-Atlantique, le premier discours du président D.Trump n’aura guère apporté d’éléments nouveaux. Finalement, seule la signature d’un décret contre l’«Obamacare» au lendemain de son élection aura été perçu comme un message fort de sa politique de rupture.

Lors de cette semaine, en Europe, peu de statistiques viendront animer les marchés à l’exception mardi de la décision de la cour suprême britannique sur la nécessité ou non de consulter le Parlement pour une éventuelle sortie de l’Union Européenne, telle que préconisé par son Premier Ministre Theresa May. Dans le reste du monde, les Etats-Unis retiendront l’attention avec une multitude de statistiques (Indice Case Shiller, les indicateurs avancés ou encore les ventes de maisons neuves) avec en point d’orgue la publication du PIB annualisé ce vendredi.
Place aux actes

La phase de consolidation des marchés se réalise de manière légitime après les poussées indicielles. Les attentes restent fortes chez les investisseurs. Après la campagne et la phase de transition, place au pouvoir pour le Président des Etats-Unis. Ses premières directives vont être analysées avec précision par les intervenants qui ont baigné dans une certaine euphorie ces derniers mois.
Néanmoins, les indicateurs de confiance ont progressé et l’indice PMI composite mondial s’établit à son plus haut niveau d’un an. La croissance mondiale devrait évoluer au voisinage des 3.3% en 2017 contre 3% en 2016, grâce à l’intensification de l’activité économique aux USA. Mais les inconnues demeurent concernant les relations avec la Chine et la volatilité pourrait revenir au galop au premier grain de sable dans la mise en application des promesses électorales. La prudence à court terme reste, de ce fait, privilégiée.
* Données Zonebourse du 16 au 20 janvier 2017
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures.