Lundi 05
septembre
Le point hebdo de l'investisseur
intro Grâce à l’envolée des financières et au rebond des valeurs liées aux matières premières, les places européennes ont progressé la semaine dernière, revenant à quelques encablures de leurs records annuels. Les données décevantes concernant l’emploi américain ont également réduit la probabilité d’une hausse des taux d’intérêt aux Etats-Unis en septembre et entretenu l’appétit pour le risque des opérateurs.
Indices

Les indices américains affichent encore une légère sous-performance face à l’Europe, avec la hausse du billet vert et les incertitudes persistantes sur le calendrier de remontée des taux de la Fed. Le DOW JONES et le S&P500 ont gagné 0.5% la semaine passée et le NASDAQ COMPOSITE 0.59%.

En Europe, les gains sont plus significatifs. Le Footsie a progressé de 0.8%, le DAX de 0.9% et le CAC40 a engrangé 2.26% (voir graphique).
Concernant les pays périphériques de la zone euro, le Portugal a enregistré une performance hebdomadaire de 1.4%, l'Italie a progressé de 2%, l'Espagne de 2.9% et la Grèce s'est adjugée 3%.

Le Nikkei signe la plus forte hausse (+3.45%), avec la baisse du yen, alors que la Chine finit parfaitement stable.


Graphique du CAC40

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Les différents gaps baissiers sont identifiés. Le gap 1 pourrait servir de cible lors du mouvement actuel (4637 points).
Matières premières

Le repli du pétrole a entraîné l’indice mondial des matières premières à la baisse tout au long de cette séquence hebdomadaire.
Le Brent se négocie sur les 46 USD le baril et le WTI à 44 USD. Le niveau psychologique des 50 USD parait, par conséquent, difficile à franchir sur les deux contrats.
Les métaux précieux consolident leur poussée récente, à l’image de l’or à 1320 USD. Seul le platine chute à 1040 USD contre un plus haut à 1170 quelques semaines auparavant. L’argent rebondit sur les 18.5 USD pour coter 19.5 USD l’once et conserve un schéma haussier (voir graphique). Ces contrats restent néanmoins soutenus par les moyennes mobiles quotidiennes 200 jours.


Graphique de l'argent

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Marchés actions

Les mauvais élèves ont la cote !
Les arbitrages favorisent les dossiers en retard de performances. Les valeurs des services à l’environnement (Veolia et Suez) et les bancaires sont recherchées par les investisseurs pour jouer des rattrapages (voir graphique). Pas de réelles raisons fondamentales mais les flux se portent momentanément sur ces valeurs délaissées depuis le début d’année. Ces deux secteurs affichent encore de lourdes pertes annuelles, comprises entre -7% et -22%.



Indice Euro Stoxx 600 Banks

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L'Euro Stoxx Banks franchit une oblique matérialisant la tendance baissière.
Marché obligataire

Le taux américain à 10 ans reste à l’équilibre autour des 1.60%.
Pour le marché obligataire européen même son de cloche. Le Bund, toujours en territoire négatif reste stable à -0.054%. A contrario, l’OAT progresse à 0.24% contre 0.18 % la semaine passée. Les références à 10ans en Italie et en Espagne se maintiennent autour de 1%, tout comme celle de la Grèce, stable à 7.9%.
Marché des changes

Les cambistes sont revenus à l’achat sur la livre sterling après de bonnes statistiques macro-économiques (indice PMI), mais la devise affiche toujours un fort retard par rapport à l’avant-Brexit, contrairement aux actions anglaises.
La monnaie britannique a gagné 400 points face au yen (138), 200 points contre le dollar à 1.33 et 150 points face à l’euro à 0.84.
En revanche, la stabilité a caractérisé l’évolution de la parité EUR/USD autour des 1.12 USD.
Statistiques économiques

Au regard de la semaine écoulée, les statistiques en zone euro sont ressorties en demi-teinte, avec un taux de chômage en hausse (10.1%), un indice des prix à la consommation en baisse tout comme le PMI manufacturier.
Aux Etats-Unis, les statistiques ressortent mitigées avec une première partie de semaine marquée par de très bons chiffres (ADP, promesses de ventes de maisons, confiance des consommateurs, inscriptions aux allocations chômage…) laissant même présager une hausse des taux de la Fed lors de sa prochaine réunion du 21 septembre. Finalement les mauvais chiffres de jeudi et vendredi concernant l’ISM manufacturier, les dépenses de construction, le taux de chômage, l’emploi non agricole et les commandes d’usine ont eu raison des probabilités d’une hausse de taux à venir.

La semaine en cours sera tournée principalement en direction de l’Europe avec la décision de la Banque Centrale Européenne sur ses taux jeudi, suivront la réunion de l’Eurogroupe et la réunion de l’Ecofin en fin de semaine. Le Livre Beige sera également publié mercredi outre-Atlantique.
Poussée indicielle avec peu de flux fondamentaux

Vix au plus bas, liquidités abondantes chez les gérants, banques centrales omniprésentes, les ingrédients de la hausse sont réunis. Le marché évacue toute pression, suite à la sortie haussière graphique du CAC40 au-delà du niveau symbolique des 4500 points. Cependant, les flux fondamentaux restent faibles au détriment des données techniques qui expliquent principalement les variations dans ces marchés depuis plusieurs mois.
La crédibilité de la FED va bientôt être engagée, suite aux nombreux ajournements réguliers d’une nouvelle hausse des taux. Néanmoins, la probabilité d’intervention de la Réserve Fédérale, avant les élections, s’affaiblit à moins de 30%. Cette tranquillité monétaire, couplée au rôle des autres banques centrales pourrait favoriser la mise en place d'une nouvelle extension indicielle.
En parallèlle, l'évolution des indices américains après le Labor Day, marquant la fin de la période estivale, devra rester sous étroite surveillance.