Lundi 25
septembre
Le point hebdo de l'investisseur
intro Les marchés semblent réfractaires à toute forme de consolidation ces dernières semaines, ne réagissant pas aux tensions géopolitiques, au récent abaissement de la note souveraine de la Chine, aux statistiques américaines en demie-teinte ou à la perspective d'une hausse des taux d’intérêt au Royaume-Uni et aux Etats-Unis. Les marchés actions ont ainsi toujours la cote.
Indices

Sur la semaine écoulée, seules l'Espagne et la Grèce ont cédé du terrain en Europe, avec des pertes respectives de 0.12% et 0.3%. L'Allemagne a gagné 0.6%, le SMI 1.2% (voir graphique), l'Italie et la France 1.3%, le Portugal 2.08%.
Aux Etats-Unis, les indices ont terminé en ordre dispersé, le DOW JONES a gagné 0.37% , le S&P500 0.08% alors que le NASDAQ100 recule de 0.9%, avec notamment Apple qui enregistre une perte hebdomadaire de 5%.
En Asie, la Chine termine stable et le Nikkei progresse de 1.94% grâce au repli du yen et au maintien de la politique monétaire ultra-accommodante de la banque du Japon.

Evolution de l'indice SMI

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L'indice SMI revient tester le haut de son range
Fonds EUROPA ONE

Le Stoxx Europe 600 s'est apprécié de 0.68% sur la semaine, affichant un gain de 9% depuis le début d'année tout comme le CAC40.
Dans ce contexte, le fonds Europa One s'est très bien comporté, affichant un gain hebdomadaire de 1.45%, avec une valeur liquidative de 131 euros vendredi à la clôture, un nouveau plus haut et un nouveau record de surperformance pour notre fonds. Ce sont principalement nos poches de valeurs décotées et de croissance qui auront tiré le fonds cette semaine.
 
Matières premières

Les cours pétroliers ont terminé en nette hausse la semaine passée, portés par des mouvements de spéculation avant une réunion de l’OPEP à Vienne. Les principaux producteurs du globe se sont néanmoins séparés sans accord, décevant ainsi un grand nombre d’opérateurs qui s’attendait à des gestes tangibles. Le ministre de l’énergie des Emirats arabes unis a, par ailleurs, indiqué que l’option d’une prolongation des accords de production sera discutée en novembre, lors de la prochaine réunion du cartel. Le Brent gagne ainsi 2.1% à 56.7 USD le baril (voir graphique).

L’or et l’argent ont abandonné respectivement 1.4% et 3.1% à 1297 USD et 16.96 USD l’once, les métaux précieux étant délaissés dans un marché enclin aux prises de risques. Ainsi, force est de reconnaître que les joutes verbales entre le président américain Donald Trump et Kim Jong Un ne suscitent plus d’inquiétudes.

Du côté des métaux de base, ces derniers ont fini en ordre dispersé. Le cuivre et le nickel ont reculé de 1.2% et 4.5% à 6405 USD et 10580 USD, tandis que le plomb et l’étain inscrivent une performance hebdomadaire positive à 2477 et 20845 USD la tonne.

Enfin, le compartiment des softs commodities est resté relativement stable, faute de catalyseurs majeurs.


Graphique du Brent

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Trois mois de hausse pour le Brent, qui teste des points graphiques pertinents.
Marchés actions

Samsung gagne aussi avec les récents iPhones

On pourrait presque penser qu’Apple et Samsung avancent main dans la main. Les deux géants de la téléphonie mobile se trouvent liés économiquement sur les derniers Iphone 8 notamment. En effet, la firme de Cupertino vient d’équiper ses derniers appareils d’écrans sophistiqués Oled Super Retina, fabriqués par le concurrent coréen. La situation de Samsung comme unique fournisseur oblige à Apple de débourser presque 130 euros par téléphone. Ce coût payé à Samsung correspond à 15% du prix de vente, ce qui permet de dire que les numéros 1 et 2 mondiaux continuent leur avancée, avec un partage partiel des royalties.


Comparaison entre Samsung et Apple en données normalisées depuis le début de l'année

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Sur 2017, avantage à Samsung.
Marché obligataire

Les références à 10 ans remontent légèrement sur les marchés obligataires. L’OAT française regagne quelques points à 0.73% ainsi que le Bund allemand qui rémunère du 0.44%. Sur l’ensemble des pays, les rendements progressent, à l’image de l’Espagne à 1.63%, l’Italie 2.12% et la Grèce à 5.44%.
Les Etats-Unis n’échappent pas à ce rebond généralisé, avec le TBond qui génère 2.25% de rendement.
Marché des changes

La monnaie unique se stabilise face à un dollar soutenu par des propos jugés optimistes de la Réserve fédérale américaine, qui ouvre la porte à une troisième hausse des taux d’intérêt en décembre. Pour autant, l’euro demeure robuste et ne perd pas de terrain face au billet vert, à 1,19 USD.
En outre, l’euro s’apprécie face au franc suisse à 1,15 CHF et face au yen à 133 JPY.
Statistiques économiques

Les statistiques ont agréablement surpris la semaine dernière outre-Atlantique. Les permis de construire, les mises en chantier, les prix à l’importation, les inscriptions au chômage et l’indice manufacturier de la Fed de Philadelphie sont ressortis meilleurs qu’attendu. Seuls les ventes de logements existants et le flash PMI services étaient inférieurs au consensus.
En Europe, l’indice ZEW du sentiment économique a déçu, alors que la confiance des consommateurs et les indices flash PMI manufacturier et services ont dépassé les attentes.

Cette semaine de nombreuses statistiques sont attendues du côté des Etats-Unis. Nous prendrons connaissance de la confiance des consommateurs, des ventes de logements, des commandes de biens durables, des promesses de vente de logements, des stocks de pétrole, des chiffres relatifs à la croissance du second semestre ainsi que les inscriptions au chômage. Le marché américain clôturera la semaine avec les revenus et les dépenses des ménages.
La zone euro communiquera vendredi sur l’inflation du mois de septembre.
Synchronisation de la croissance mondiale

L’environnement macroéconomique actuel marque son temps. L’époque se veut exceptionnelle, avec une croissance mondiale à la fois quantitative (4%) et qualitative puisqu'elle se réalise de manière homogène. Les contributeurs sont positionnés sur l’ensemble de la planète, dont les leaders sont la Chine, le restant de l’Asie, les Etats-Unis et l’Europe.
Les PMI européens sont, en effet, sur des plus hauts, ce qui alimente l’optimisme continental. Le nouvel engouement pour l’Europe peut s’intensifier, malgré la hausse estivale de l’euro, les cambistes restant peu enclin à anticiper les prochains mouvements sur les taux par la FED. Les indices du vieux-Continent en retard par rapport à leurs homologues américains pourraient réduire ce décalage en termes de performances, ce qui devrait profiter à notre portefeuille réel Europe PEA, déjà en gain de 27% depuis le début de l'année.
Cet environnement serein, sans volatilité, profite aux marchés actions, qui devrait garder le cap haussier dans les semaines à venir.