Lundi 09
janvier
Le point hebdo de l'investisseur
intro Surfant sur l'optimisme de la fin 2016, la nouvelle année a débuté sur une note favorable, toutes les places financières ayant enregistré des performances hebdomadaires positives.
L'Europe subit néanmoins quelques dégagements ce lundi, dans le sillage des valeurs financières avant les minutes de la BCE et la première conférence de presse de Donald Trump.
Indices

Sur la semaine écoulée, c'est Wall-Street qui a le plus progressé, grâce à la détente du billet vert et des données concernant l'emploi finalement jugées robustes. Le DOW JONES a inscrit un nouveau record absolu à 19999 points et engrange 1.02%. Le S&P500 a gagné 1.7% et le NASDAQ COMPOSITE 2.56%.

En Europe, le CAC40 et le DAX se valorisent de 1% ainsi que le Footsie (1.3%). Pour les pays périphériques de la zone euro, les progressions sont plus significatives, à l'image de l'Espagne qui s'adjuge 1.7% ou encore l'Italie et la Grèce qui enregistrent des performances respectives de 2.36% et 2.5%.
En Asie, au terme d'une première semaine écourtée, le Japon et la Chine gagnent en moyenne 1.7%.

Graphique du CAC40 libellé en dollar

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Le graphique du CAC40, libellé en dollar, montre un potentiel de progression, validant ainsi un transfert de capitaux de la zone dollar vers la zone euro.
Fonds EUROPA ONE

Le fonds Europa One aura clôturé l’année 2016 sur un gain de 5.75% (1), surperformant de 3% son benchmark, le Stoxx 600 Net Return. Europa One se classe ainsi parmi le top 5% (2) des fonds les plus performants de sa catégorie Morningstar.

Depuis le début de l’année 2017 et à la clôture de vendredi dernier, le fonds affiche une performance de l’ordre de 1.5% (3), en adéquation avec son benchmark. Notre sélection a largement profité de l’envolée de Trigano, notre plus grosse ligne et qui présente encore un potentiel d’appréciation important selon nous. De nombreuses valeurs se sont bien comportées, en ligne avec des indices toujours tirés par les valeurs bancaires et pétrolières, secteurs largement sous-pondérés dans le fonds. On observe, par ailleurs, en Europe et outre-Atlantique un regain d’intérêt pour les technologiques et donc les valeurs de croissance ainsi qu’un rebond du secteur de la santé, déserté en 2016. Pour finir, on constate que nos plus fortes hausses de l’année écoulée ont rendu un peu de leur surperformance, sans toutefois présenter de nouveauté fondamentale.
Matières premières

Le Baltic Dry Index reste fortement orienté (voir graphique), confirmant une reprise du commerce mondial. L'indice a déjà gagné plus de 100% en 2016.
Les métaux précieux valident un rebond technique, à l’image de l’or qui rebondit vers 1180 USD l’once contre un plus bas récent à 1128 USD mais le métal doré devrait trouver une forte résistance proche de 1200 USD.
Le WTI (55 USD le baril) et le Brent (57 USD) conservent leurs tendances qualitatives même si les cours actuels pourraient favoriser le retour d’une offre de pétrole de schiste et, par conséquent, d’une phase de prises de profits.

Baltic Dry Index

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Marchés actions

Porté par le regain sur le marché des taux, le secteur bancaire a connu une forte poussée depuis l’élection de D. Trump. Cette embellie sectorielle a trouvé un nouveau moteur pour 2017 avec les perspectives de hausse des taux de la Fed, euphorie qui pourrait s’intensifier si les banques italiennes voyaient prochainement leur ratio et leurs liquidités s’améliorer.

Graphique de l'euro stoxx banks

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Le secteur bancaire demeure dans une configuration graphique largement positive depuis sa zone basse des 80 points mi-2016.
Marché obligataire

Le rendement à 10 ans américain semble amorphe en naviguant toujours autour des 2.4% depuis près de trois semaines. En Europe, schéma identique, avec le Bund qui évolue peu à 0.26%. Dans le même temps, l’OAT progresse légèrement à 0.8%. Enfin du coté des pays périphériques, le statu quo est de mise, avec un taux italien toujours à 1.8% et une référence espagnole à 1.4%.
Marché des changes

Le dollar établit une pause depuis son récent pic même si les commentaires de la Fed affichent une réelle volonté de restriction monétaire favorable à la progression du billet vert. La parité EUR/USD se négocie en rebond technique à 1.055 USD. La monnaie unique montre, également, une grande fermeté face au yen, en franchissant les 123 yens, soit 1000 points de performance en trois mois.
La livre sterling revient au contact des plus bas par rapport au dollar à 1.22 USD à quelques semaines des négociations sur le Brexit.
Statistiques économiques

L’Europe s’est particulièrement distinguée. Aucune statistique n’est ressortie en dessous du consensus, avec notamment les PMI services (53.7 contre 53.1), l’indice des prix à la consommation (1.1% contre 1%) ou encore l’indice de prix à la production (0.1% contre -0.1% attendu). A l’opposé, aux Etats-Unis les chiffres publiés font état de quelques mauvaises surprises, avec l’emploi non agricole en forte baisse (156K contre 178K attendu) mais surtout l’ADP qui se dégrade nettement en décembre à 153K au lieu des 170K espéré.

Sur la semaine en cours, en Europe, seul le compte rendu de réunion de politique monétaire de la BCE retiendra l’attention des opérateurs ce jeudi. Outre-Atlantique, ce sont les discours de personnalités de premiers ordres qui ne manqueront pas de susciter l’intérêt des investisseurs avec Barack Obama mardi pour sa dernière intervention officielle, avant son successeur Donald Trump le lendemain et enfin un discours de la présidente de la FED vendredi.
Une phase de respiration graphique légitime

La situation technique actuelle de sur-achat des indices génère une phase de consolidation légitime, suite au rallye de fin 2016. Cette situation graphique suggère (mais sans obligation) que le marché pourrait entrer en consolidation plus intense. La question majeure consiste à savoir si les secteurs gagnants de cette fin d’année resteront les leaders en termes de progression. A ce jour, les banques et les matières de base confirment toujours l’intérêt des investisseurs.
Ces mouvements de respiration sur les actions constituent des phases provisoires dont le rôle n’est pas de s’opposer à la tendance primaire haussière. Il conviendra de profiter, par conséquent d’un repli plus marqué pour revenir sur les indices. Le « rating pays » Zonebourse met en exergue la qualité des révisions de bénéfices par action sur 4 mois pour la zone euro, terreau dans lequel nous sélectionnons des valeurs pour notre portefeuille PEA.
(1) Données Quantalys du 1er janvier au 31 décembre 2016
(2) Données Morningstar de la catégorie "Actions Europe" du 1er janvier au 31 décembre 2016
(3) Données Quantalys du 1er janvier au 6 janvier 2016
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures