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Les places européennes ont corrigé la semaine dernière, dans le sillage des indices américains et des valeurs technologiques dont les valorisations ont été subitement jugées trop élevées. Malgré les discours rassurants des banquiers centraux, les opérateurs ont donc opté pour des dégagements en Europe, aux Etats-Unis et au Japon. La prudence semble s'imposer en cette période de trimestriels d'autant plus, avec la résurgence des tensions en Ukraine.


Indices

Sur la semaine écoulée, c'est le Nikkei qui a enregistré la plus forte baisse (-7.3%), suivi par les pays périphériques de la zone euro, qui ont perdu en moyenne 4.4% (Italie, Portugal, Espagne). Le CAC40 a quant à lui cédé 2.65% et le DAX 3.9%.
Les indices américains ont connu leur plus forte baisse hebdomadaire depuis juin 2012, avec des replis de 2.35% pour le DOW JONES et de 2.6% pour le S&P 500 et le NASDAQ 100. Ces derniers évoluent actuellement à proximité d'importants supports moyen terme.
En revanche, la Chine, Hong Kong et le Bresil ont évolué à contre tendance, confirmant leur mouvement de rattrapage.


Comparaison de quatre indices (données normalisées depuis le 3 mars 2014)



En rose : l'Eurostoxx 50
En rouge : le S&P 500
En vert : l'indice Chinois (Shanghai Composite)
En bleu : le Nasdaq Composite


Matières premières

Les matières premières montrent des velléités haussières, avec un CRB (indice mondial) au plus haut depuis deux ans à 310 points. Cette relance se confirme grâce à la progression des métaux industriels (aluminium, nickel dont la Russie est un puissant producteur).
Les cours du pétrole demeurent en gain hebdomadaire avec un WTI texan à 104 USD le baril et un BRENT à 108 USD. Les métaux précieux participent au mouvement général sur les dernières séances, avec l'once d'or à 1325 USD alors que l’argent peine davantage à franchir les 20 USD.


Analyse sectorielle

La saison des résultats est ouverte et les premiers chiffres en provenance des Etats-Unis sont plutôt encourageants. Encore aujourd’hui, Citigroup a sensiblement battu le consensus en publiant un bénéfice net par action de 1.3 dollar contre 1.14 attendu. Deux autres établissements bancaires sont attendus sur leurs résultats en fin semaine (Goldman Sachs ainsi que Morgan Stanley).

Les investisseurs sont dans l’attente de ces données microéconomiques. En cas de bonnes surprises, elles pourraient raviver la confiance et permettre de nouveaux flux entrants sur les marchés actions, à la suite d’une période de prises de bénéfices légitimes.


-Toutes les dates de publications aux Etats-Unis

-Toutes les dates de publications en France


Marché obligataire

La semaine dernière, la plupart des taux ont continué leur détente. La référence américaine offre un rendement de 2.63% tandis qu'en Europe, la stabilité prédomine avec une OAT à 2.01% et un Bund allemand à 1.50%.

Les seules hausses notables ont eu lieu sur le 10 ans grec qui a pris 9 points de base (6.21%) et sur la référence portugaise qui finit à 3.95%.
Enfin, sur fond de regain de tension entre Kiev et la Russie, le taux ukrainien s’est apprécié de 20 points et a terminé la semaine à 9,25%.


Marchés des changes

L’euro reste sous les feux de la rampe pour les cambistes. En effet, les dirigeants de la BCE tiennent de manière redondante un discours évocateur. Ils affichent clairement leur volonté de faire baisser la monnaie unique mais concrètement, les intentions s’arrêtent aux mots. Cela neutralise les mouvements sur la parité EUR/USD (1.3850), qui évolue sans aucune volatilité.
On retrouve également peu de nervosité sur l’ensemble des devises majeures, à l'image du yen ou de la livre sterling.


Statistiques économiques

Malgré une semaine raccourcie, de nombreuses publications viendront animer les marchés.
En Europe, les opérateurs prendront connaissance de l’indice ZEW du climat économique et de la balance commerciale de la zone euro mardi. Au vu des dernières annonces de la BCE sur la possibilité d’un QE européen, les investisseurs auront une attention plus particulière sur les prix à la consommation de la zone, publiés mercredi, et sur les prix à la production en Allemagne jeudi.

De l’autre côté de l’atlantique, l’indice Empire State et les prix à la consommation seront publiés mardi. La journée de mercredi permettra de faire le point sur l’immobilier et sur le niveau de la production industrielle. Les investisseurs attendront surtout la publication du Livre beige de la FED. Enfin, la semaine se terminera jeudi avec l’enquête de la FED de Philadelphie et le point hebdomadaire sur l’emploi.


Des arbitrages sectoriels en formes de réduction du risque

Les marchés américains, à l’image du Nasdaq, viennent de corriger sévèrement. Les niveaux de valorisation stratosphériques pour certains secteurs comme les biotechnologiques commencent à encourager des prises de bénéfices légitimes.

Quelques pressions sectorielles font leur apparition, suite aux envolées graphiques exceptionnelles qui avaient généré des valorisations tendues. L’illustration de la montée graduelle d’une psychologie de marché moins risquée se traduit par des arbitrages en faveur des secteurs défensifs.
Malgré un repli sur l’ensemble de nos titres sélectionnés dans les deux portefeuilles Investisseur, nous conservons l’intégralité de nos lignes, dans cette phase caractérisée majoritairement par des arbitrages d’exposition.

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