Chers membres,

Profitant des anticipations d’un accord au sujet de la dette grecque, les places financières ont enregistré de nouveaux records la semaine dernière. Un sursis de quatre mois du programme d’aide financière a été arraché in extremis vendredi sous certaines conditions. Athènes doit désormais présenter la liste des réformes structurelles que le gouvernement s’engage à mettre en place pour valider cet accord. Les amplitudes de cotation pourraient donc demeurer élevées sur les places financières dans l’attente de la décision finale.


Indices

Sur la semaine écoulée, exception faite d'Athènes qui a perdu 4.4%, tous les indices majeurs ont terminé dans le vert.
Parmi les plus fortes hausses, on notera l'Italie qui a gagné 3%, l'indice suisse qui s'est adjugé 2.8% et le Portugal 1.6% alors que le CAC40 a gagné 1.5% et le DAX 0.8%.

Aux Etats-Unis, le DOW JONES et le S&P500 ont enregistré une performance hebdomadaire de l'ordre de 0.6% et le NASDAQ COMPOSITE a progressé de 1.3%.
Fermé en fin de semaine pour le nouvel an chinois, l'indice SHANGHAI COMPOSITE a gagné 1.3%.
Le Nikkei (voir graphique) s'est pour sa part hissé à son plus haut niveau depuis mars 2000 (2.4% la semaine passée).


Le Nikkei




Matières premières

Le compartiment des matières premières se caractérise par des attitudes contradictoires. Le pétrole valide son rebond technique avec un WTI à 51 USD le baril et un Brent à 60 USD, en configuration de reprise technique depuis les points bas de janvier.
En revanche, les métaux précieux rechutent brutalement avec l’or à 1193 USD l’once, l’argent sous les 17 USD et le platine qui revient sur un plus bas de sept ans à 1197 USD. Ce dernier profite pourtant du dynamisme du secteur automobile mais il subit les ventes massives des métaux précieux, incitées par la possible remontée des taux américains.


Le platine




Le platine, métal à la fois industriel et précieux, perd graduellement de la valeur depuis 4 ans. Les prix pourraient rejoindre les 1100 USD.


Marché obligataire

L’OAT et le BUND gagnent respectivement 3 et 3.6 bps à 0.68% et 0.38% alors que le GILT fait l’objet d’une accélération plus franche, en gagnant 11 bps à 1.81%.
Les pays de l’Europe du sud bénéficient eux de taux plus accommandants à mesure que le lancement du programme de rachat d’actifs de la BCE approche, à l'image des références portugaise et grecque qui cèdent respectivement 22 et 30 bps à 2.12% et 8.84%.


Marché des changes

Il règne un calme relatif sur les devises, les opérateurs restant très prudents sur l’euro qui se stabilise sur ses plus bas. La parité avec le dollar s’inscrit à 1.13 USD et à 0.74 face à la livre sterling, monnaie dominante sur la séquence mensuelle. Le franc suisse cède toujours un peu de terrain sur ses parités majeures, avec sans doute des achats discrets de la BNS (1.07 contre l’euro et 0.94 face au billet vert). Le dollar index domine largement les échanges des cambistes avec une consolidation à plat sur la zone haute (voir graphique ci-dessous).


Le dollar index





Marché actions

Toujours peu de publications sur le marché américain cette semaine avec seulement Hewlett Packard ou le géant du bricolage, Home Depot.
C’est en Europe, que les publications seront plus intenses avec en France des noms importants de la cote à l’image de GDF Suez, Axa, Airbus ou encore Vivendi. Sur le CAC40, un quart des sociétés dévoileront leurs résultats au cours de la semaine en cours.


-Toutes les dates de publications aux Etats-Unis

-Toutes les dates de publications en France


Opérations capitalistiques

Les acquisitions dans l’industrie pharmaceutique se poursuivent à vive allure, comme le confirme le deal du canadien Valeant Pharmaceuticals International sur le laboratoire américain Salix Pharmaceuticals. L’offre se chiffre à 14.5 milliards de dollars incluant la prise en charge de la dette de ce dernier, et valorise l’action à 158 dollars, offrant ainsi une prime de 5% par rapport au dernier cours de clôture.


Statistiques économiques

En Europe, le sentiment économique ZEW allemand est ressorti inférieur aux attentes à 53.0 contre 55.4 anticipé. L’indice PMI manufacturier germanique a également déçu (50.9 contre 51.8 attendu). Le constat fut identique concernant l’hexagone qui a publié ce même indice à 47.7 contre 49.7 anticipé.
Outre-Atlantique, l’indice des prix à la production mensuel publié en recul de 0.8%, contre -0.4% anticipé, témoigne de difficultés persistantes quant à une reprise durable de la consommation (voir graphique). De quoi éloigner le spectre d’une remontée des taux de la FED à court terme même si le marché de l’emploi montre des signes encourageants, à l’image des demandeurs d’emploi hebdomadaires établis à 283,000 contre 293,000 attendu.

Cette semaine, les Etats-Unis publieront l’indice de confiance du consommateur attendu à 99.6. Les ventes de logements neufs anticipées à 477,000 devraient engendrer de la volatilité sur les marchés ainsi que les indices CPI et l’estimation du PIB trimestriel estimé en hausse de 2.1%.
En Europe, la semaine sera animée par les discours du président de la BCE et l’Allemagne sera particulièrement surveillée en raison de la publication de son indice CPI estimé à 0.6%.


Indice des prix à la production aux Etats-Unis




Les marchés actions ne donnent aucune volonté de renversement

Par le jeu des rotations sectorielles, les indices européens gravissent encore un étage dans leur parcours haussier sans faille. Après les valeurs de l’énergie et des produits de base, c'est le secteur bancaire qui domine. Les investisseurs se renforcent pendant les faibles replis, afin de profiter efficacement de la puissante tendance. La configuration graphique ne délivre, à ce jour, aucun signe de retournement afin d’anticiper une réelle consolidation marquée. Le flux acheteur affiche, par conséquent, une énergie rarement égalée sur le marché européen depuis l’annonce de la politique de la BCE.
Les fondamentaux demeurent néanmoins largement « pricés » par le marché, ce qui oblige chaque publication à surprendre positivement les opérateurs, sous peine d'une forte sanction.
Notre récente stratégie de céder 50% de chaque ligne du portefeuille PEA exprime notre opinion réservée sur ces bases de prix. L’absence de prises de bénéfices incite, par conséquent, à la prudence. L’équipe Zonebourse travaille avec diligence sur la sélection du PEA. Ce dernier performe de 17% à ce jour, avec un taux de liquidité important (55%) suite à la derniere cession de Technip, avec un gain de 20%.

Si vous voulez connaître et suivre notre sélection dédiée aux meilleures actions européennes, n’hésitez pas à vous abonner à nos services.