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Les places européennes viennent d’aligner une deuxième semaine consécutive de forte hausse, portées par l’annonce d’une baisse des taux directeurs de la BCE et la mise en place d’un programme d’achats d’actifs à compter du mois d’octobre pour contrer le risque déflationniste et favoriser la reprise. Les données contrastées concernant l’emploi aux Etats-Unis ont finalement été bien accueillies, les créations d’emplois inférieures aux attentes étant de nature à repousser la hausse des taux par la Fed.


Indices

Sur la semaine écoulée, la forte poussée du dollar a pesé sur les indices américains qui n'ont gagné que 0.2% en moyenne. Ils demeurent néanmoins à leur zénith.
En Europe, le CAC40 a progressé de 2.4%, le DAX a gagné 2.9%, l'IBEX 3.9% et Milan 4.6%.
L'indice portugais continue de sous-performer avec un gain de seulement 1.9%.
Mais il faut aller à la bourse de Shanghai pour avoir la meilleure avancée hebdomadaire avec une progression de l'ordre de 5%.


S&P500 et l'Eurostoxx50 libellés en dollars (données normalisées au 1/01/2014)




En blanc : Eurostoxx50 libéllé en dollars
En rouge : S&P500
En vert : EUR / USD

L'Eurostoxx50 libellé en dollars affiche une performance négative depuis le début de l'année (sous les 100), pénalisant ainsi les investisseurs américains. Cette représentation accentue l'écart entre les 2 indices majeurs (10%) alors qu'ils réalisent sensiblement la même performance depuis le 1er janvier dans leur monnaie locale.

Matières premières

Le CRB (indice mondial des matières premières) reprend une direction baissière avec la majorité de ses composantes toujours sous pression.
La confirmation se vérifie avec les contrats sur les céréales qui repartent sur leur plus bas, à l’image du maïs et du blé.
Le pétrole ne retrouve pas d’élan haussier après les décevantes statistiques américaines sur l’emploi. Le Brent se rapproche des 100 USD le baril alors que le WTI se négocie à 93.50 USD.
De manière redondante, les métaux précieux réitèrent leur schéma graphique sans tendance ; les investisseurs évitent « ce qui brille ». Résultat : l’or s’échange autour des 1260 USD l’once et l’argent sous les 19.50 USD.


Marché obligataire

Le discours de la BCE a entrainé des mouvements sur les taux des pays périphériques de la zone euro. Ces derniers ont pu apprécier une baisse sensible de leur niveau de financement, à l’image de la Grèce, avec -25 points de base, le Portugal qui cède 14 bps, tout comme l’Espagne.
Les deux leaders de la zone n’ont pas subi de variation sensible (1.25% pour la France et 0.92% pour l’Allemagne).
A l’inverse, les taux à 10 ans nord-américains ont augmenté d’une dizaine de points de base, autant pour les Etats-Unis que pour le Canada (2.43% et 2.11%).


Marché des changes

Longtemps en plein léthargie estivale, le marché du forex retrouve une certaine effervescence avec des écarts significatifs sur les grandes devises.
En effet, la chute de l’euro continue, appuyée par l’intervention de la BCE qui renforce son arsenal de politique monétaire accommodante. La monnaie unique a touché un nouveau seuil baissier à 1.2930 USD.

La livre sterling subit également une forte dégradation après le résultat d’un sondage, en Ecosse, donnant la possible victoire des indépendantistes. Le câble (GBP/USD) s’effondre à 1.615 contre 1.72 USD, un mois auparavant.
A contrario, le billet vert reste le grand gagnant et progresse de nouveau, à l’image du couple USD/YEN qui a gagné 300 pips en quelque séances (105.4).


Statistiques économiques

Les chiffres de l’emploi américain se sont révélés moins bons que prévu alors que les autres publications ont été, pour la plupart, meilleures qu’attendu (indices ISM Manufacturier et Services ou encore la production industrielle allemande).
La semaine sera calme… très calme, permettant aux opérateurs de retrouver un air de vacances après une rentrée chargée.
Vendredi sera la seule journée animée, avec la production industrielle en Europe, les ventes au détail et l’indice du Michigan aux Etats-Unis.


Mario Draghi dope les marchés européens

Les actions apparaissent toujours comme la classe d’actifs privilégiée, en raison de perspectives de croissance relativement satisfaisantes au niveau mondial et d’un manque cruel d’alternatives pour les investisseurs (taux bas et matières premières sous pression). Au sein de ce compartiment risqué, les investisseurs continuent de privilégier les actions américaines, attitude confirmée par l’exceptionnel comportement du S&P500 qui fait tomber presque chaque jour un record historique.
En revanche, il conviendra de surveiller de près l’évolution du marché obligataire américain ces prochaines semaines avec le niveau bas des taux longs qui ne correspond plus réellement avec la vigueur de la croissance américaine. Certes, ce n’est pas le cas en Europe où les références du marché du crédit se justifient par la faible conjoncture.
Globalement, le biais haussier reste maintenu dans la gestion des portefeuilles Zonebourse (PEA +9% et International +12%).

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