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Malgré les tensions géopolitiques au Proche-Orient et en Ukraine, avec notamment le crash du Boeing 777 de Malaysia Airlines, les places financières ont finalement enregistré des performances légèrement positives la semaine dernière. L'approche de nombreuses publications de sociétés américaines et le contexte toujours tendu incitent néanmoins les opérateurs à opter pour quelques dégagements.


Indices

Exception faite de l'indice espagnol qui a perdu 0.1% sur les cinq dernières séances, tous les indices ont progressé (gain compris entre 0.3% et 0.9%). Le CAC40 a gagné 0.44%, le DAX 0.56% et c'est le Portugal qui signe la plus forte avancée (+0.93%).
La divergence évoquée ces dernières semaines se confirme, avec le maintien des indices américains à leur zénith et le comportement fragilisé des actions en Europe.

Aux Etats-Unis, le DOW JONES a terminé non loin de ses records historiques, avec une performance hebdomadaire de 0.9%, tout comme le NASDAQ 100, alors que le S&P 500 a progressé de 0.5%. Néanmoins, ce dernier reste bloqué sous les 1985 points, dans une puissante tendance haussière, sans réaliser de nouveaux plus hauts (voir graphique).





En haut : Indice Bloomberg représentant les valeurs du S&P500 qui établissent de nouveaux plus hauts de 52 semaines avec les moyennes mobiles 20 (en rose) et 50 périodes (en vert)
En bas : S&P 500 en orange
Systématiquement, lorsque la mm20 casse la mm50, le S&P 500 subit une forte baisse, ce qui pourrait se valider prochainement, en cas de nouveau croisement des moyennes mobiles.


Matières premières

La forte chute du CRB, passant de 313 à 298 points, provient en grande partie de la dégradation des prix sur le pétrole : le Brent est passé de 115 USD le baril à 106 USD, alors que le WTI s’est replié de 107 à 100 USD.
Les matières agricoles confirment leur parcours baissier, avec un blé et un maïs au plus bas depuis 4 ans alors que le coton leur emboîte le pas, en perdant plus de 20%.
A l'écart de ces mouvements erratiques, les métaux précieux sont délaissés par les investisseurs. L'or et l'argent ne bougent plus, autour des 1300 USD l’once et 21 USD pour l’argent.
En revanche, nouvelle poussée de l’aluminium (+10%) et du palladium au plus haut historique.



Marché obligataire

La détente était de mise la semaine dernière sur le marché des obligations souveraines. Les taux français et allemand ont réalisé des plus bas en terminant à 1.57% pour l’OAT et 1.15% pour le Bund.
Les tensions sur les économies de la zone euro se sont réduites. Les références espagnole, italienne et portugaise ont perdu entre 10 et 20 points de base pour finir respectivement à 2.59%, 2.78% et 3.66%. Seul le taux grec reste sur ses récents plus hauts à 6.18%.
Le T-bond a également suivi ce mouvement de détente, en se repliant sur ses plus bas annuels à 2.48%.

A noter la hausse des taux chinois, dont le 10 ans a gagné près de 10 points de base la semaine dernière, pour terminer à 4.19%.
Enfin, la référence russe s’est appréciée de 36 points de base, pour finir à 8.89%, suite au crash du Boeing de la Malaysia Airlines en Ukraine, le 17 juillet.


Marché des changes

Les tendances sur le marché des devises évoluent peu et les cambistes valident un certain équilibre entre les monnaies majeures.
Seule la livre sterling garde son avantage sur les autres monnaies, suite aux bons chiffres macroéconomiques nationaux, à l’image des parités GBP/USD et EUR/GBP, accrochées aux extrêmes (1.71 face au billet vert et 0.79 contre l’euro).

L’EUR/USD se situe sur une zone de soutien, à proximité des 1.35 EUR, mais la parité reste sous pression avec la réduction des facilités monétaires de la part de la Fed.


Analyse sectorielle

Les dernières publications des sociétés américaines ont fait ressortir des chiffres dans l’ensemble au-dessus des attentes. Au sein de l’indice phare américain, le S&P 500, près de 100 sociétés ont communiqué leurs résultats qui s'avèrent être de bonne facture. Sur l’échantillon, 70% des entreprises ont livré un chiffre d’affaires supérieur aux attentes et 76% au-dessus du consensus en termes de résultat.
Cette semaine, une nouvelle salve de publications concernera environ 30% des valeurs de l’indice S&P 500 alors qu’à Paris, 7 sociétés du CAC40 feront un point sur leur activité.

Publications US (>50 milliards de dollars)

Publications françaises (>10 milliards d'euros)


Statistiques économiques

La semaine fournira peu d'éléments en termes de publications macroéconomiques.
En Europe, la première statistique majeure attendue concernera la confiance des consommateurs mercredi. Les indices PMI manufacturier et services seront diffusés jeudi et l'IFO allemand viendra clôturer la semaine.

De l’autre côté de l’Atlantique, les investisseurs surveilleront les prix à la consommation et les ventes de constructions anciennes mardi. La première estimation du PMI manufacturier et les ventes de logements neufs seront connus jeudi. La semaine se terminera par les commandes de biens durables.


Sérénité de Wall-Street face à l’accumulation des risques géopolitiques

La force des indices ne se dément pas, même si les risques géopolitiques s’accumulent avec plusieurs foyers planétaires. Est-ce l’effet de l’inertie haussière après plus d’un an de progression régulière ou une réelle volonté de se soustraire à toute inquiétude provenant de ces situations ? Une certitude, les amplitudes demeurent largement contenues, signe d’une sérénité absolue.
Dans cet environnement à risques, les sociétés réalisent de bonnes performances, ce qui intéresse en premier lieu les investisseurs. L’équipe Zonebourse maintient son taux d'exposition sur l’ensemble des deux portefeuilles investisseurs qui réalisent, sur une année glissante, respectivement +19% et +28%.

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