Par Les principales places financières ont montré quelques signes de faiblesse la semaine dernière, en raison des craintes persistantes au sujet du ralentissement économique chinois et de l'intensification des tensions en Ukraine. Ce phénomène ne semble toutefois pas susciter un réel retour de l'aversion au risque, comme le souligne la bonne tenue de Wall-Street et la tentative de reprise technique des marchés dès ce début de semaine.
Indices
Sur la semaine écoulée, les indices américains ont perdu 2% en moyenne, amorçant ainsi une légère consolidation. La tendance haussière n'est pas remise en cause, les indices ayant pour le moment préservé leur moyenne mobile à 20 semaines.
La consolidation en Europe a été plus intense, avec des replis de plus de 3%. Certains indices ont d'ores et déjà rallié des zones de soutien moyen terme, à l'image du DAX qui a pour le moment préservé les 9000 points, ou du CAC40 avec les 4200 points.
Malgré les inquiétudes sur la croissance chinoise, l'indice Shanghai Composite connaît une faible volatilité et préserve toujours son soutien majeur situé vers 1990/2000 points. Le grand perdant de la semaine est une fois de plus le Nikkei, qui a décroché de plus de 6%, dans la foulée du net rafermissement du yen.
Matières premières
Les matières premières ont connu une semaine en forte hausse, conséquence des incertitudes au sujet de la Crimée et d'éventuelles sanctions internationales. L’or retrouve provisoirement un statut de valeur refuge avec ces problèmes géopolitiques. Ainsi, l’once d’or a progressé de 3.4%, dépassant la résistance des 1350 USD (cours actuel 1380 USD). Ce mouvement pourrait perdurer dans les séances à venir.
Les contrats céréaliers ont suivi une dynamique mitigée, à l'image du blé qui gagne +6.8% et du maïs qui perd -1.8%.
Quant au pétrole, il a perdu du terrain. Le Brent évolue sous les 109 USD le baril et le WTI autour des 99 USD. Ainsi, le CRB (indice mondial des matières premières) a subi une correction technique.
Analyse sectorielle
On assiste au retour des opérations capitalistiques en Bourse. Ce mouvement, initié par le rachat spectaculaire de Whatsapp par Facebook (environ 19 milliards de dollars !), a poussé d'autres sociétés à sortir le carnet de chèques. Les négociations actuelles entre Numericable et Vivendi pourraient aboutir à une transaction de 11.75 milliards d’euros accompagnée d'une prise de participation de 32% dans la nouvelle entité.
Outre-Manche, c’est Vodaphone qui a racheté la société espagnole Ono pour 7.2 milliards d’euros. Ces opérations capitalistiques sont le fruit de la confiance des entreprises et leur volonté de croissance externe.
Nous observons également de nombreux rachats d’actions aux Etats-Unis, élément qui confirme cette confiance, mais qui peut aussi traduire un manque d’idées d’investissement de la part des dirigeants ou encore la volonté de maintenir les cours dans une bonne dynamique.
Marché obligataire
Le marché obligataire garde le même cap que les semaines précédentes. Ainsi, les taux à 10 ans des pays périphériques de la zone euro se sont stabilisés, après avoir marqué de nouveaux points bas lundi dernier.
En revanche, outre-Atlantique, les 10 ans américain et canadien se sont détendus d’une dizaine de points. Nous notons que la fébrilité des investisseurs envers la Russie s’est poursuivie avec une référence à 10 ans qui s’est appréciée de 85 points de base à 9.79%.
Evolution des taux à 10 ans
La poursuite de la détente généralisée des taux à 10 ans confirme la sérénité des opérateurs.
Marchés des changes
Sur la semaine écoulée, le yen a repris de la vigueur contre l'euro, la livre et le dollar. Il se situe d’ailleurs sur une zone charnière contre cette dernière parité, et teste actuellement le support des 101.3 USD.
L’euro reste la monnaie forte, elle se traite sur des plus hauts contre la majorité de ses contreparties et notamment face au dollar (1.39 USD franchis en clôture hebdomadaire).
Nous pouvons souligner l’exception de l’EUR/CHF, qui se situe sur des points bas de plus d’un an, mettant en avant le caractère refuge de la monnaie suisse.
Le dollar se situe, quant à lui, dans un mouvement baissier face à ses contreparties : il reste la plus faible des devises majeures.
Statistiques économiques
Sur le plan macroéconomique, les investisseurs auront plusieurs indicateurs à surveiller cette semaine. Dans la zone euro, l’indice ZEW allemand, qui fait part de la confiance des investisseurs, et la balance commerciale de janvier viendront animer la journée de mardi. C’est en fin de semaine que l’on connaitra le niveau de confiance des consommateurs européens.
Aux Etats-Unis, les opérateurs surveilleront tout d’abord les indicateurs du marché de l’immobilier, avec les mises en chantier et les permis de construire mais aussi l’évolution des prix à la consommation, mardi. L’intervention de la présidente de la FED sera très suivie mercredi, les investisseurs anticipant une nouvelle réduction du QE. La fin de la semaine sera ponctuée par les inscriptions au chômage, l’enquête de la FED de Philadelphie et les indicateurs économiques avancés qui indiqueront l’état de santé de l’économie américaine.
Une consolidation sans grande intensité
La phase de consolidation évoquée ces dernières semaines a ramené les indices européens sur nos premiers objectifs majeurs de repli vendredi (9200 points pour le CAC40 et 9000 points pour le DAX). Ce mouvement reste cependant sans réelle intensité et permet à bon nombre d'opérateurs d'effectuer quelques achats à bon compte.
L’équipe Zonebourse, qui privilégie le « Stock Picking », va profiter de ce léger ajustement pour augmenter son exposition au sein des deux portefeuilles Investisseurs (PEA et International), majoritairement liquides depuis les récents plus hauts. Deux valeurs viennent de compléter le portefeuille PEA, d'autres positions seront prises dans les séances à venir.
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