Chers membres,

La perspective du lancement imminent du quantitative easing de la BCE soutient très nettement les places financières, qui enregistrent séance après séance de nouveaux records. Les incertitudes persistantes au sujet de la Grèce ont rapidement été reléguées au second plan et l’optimisme des opérateurs semble, à l’heure actuelle, sans faille avec l’afflux de liquidités à venir.

Indices

Sur la semaine écoulée, les places européennes ont enregistré des performances significatives, à l'image du DAX qui s'adjuge 3.2% ou du CAC40 qui progresse de 2.5%.
Parmi les pays périphériques de la zone euro, le Portugal s'adjuge 4%, l'Espagne 2.75% et l'Italie 2.3%. La Grèce enregistre une performance hebdomadaire de "seulement" 3%, malgré une progression de 9.8% mardi dernier après l'annonce de la prolongation du programme d'aide financière pour une durée de quatre mois. Beaucoup d'incertitudes persistent, Athènes ayant annoncé qu'elle aurait des difficultés à rembourser des échéances en mars et juillet au FMI et à la BCE.
Aux Etats-Unis, malgré des records, la semaine se solde par une légère baisse des principaux indices.


Eurostoxx50



Les places financières arrivent à proximité de zones charnières qui pourraient susciter quelques dégagements, à l'image de l'Eurostoxx 50, dans la zone des 3600 points.


Matières premières

L’indice mondial des matières premières rechute après un rebond technique de faible ampleur. L’évolution globale des sous-jacents demeure erratique sans réel consensus. En effet, les métaux précieux confirment semaine après semaine leur léthargie, avec l’or qui voit ses prix se stabiliser autour des 1200 USD l’once et l’argent vers 16.50 USD. En revanche, le platine et le palladium affichent plus de dynamisme. Les métaux servant à l’industrie reviennent également sur leur zone basse, à l’image de l’aluminium (voir graphique).
Les prix du pétrole réagissent de manière divergente; le Brent continue sa reprise à 62 USD alors que le WTI cède un peu de terrain à 50 USD le baril, faisant passer le spread des deux contrats sur un écart élevé de 12 USD.


L'aluminium




L'aluminium s'inscrit dans un large mouvement de baisse, confirmé par une oblique descendante long terme.


Marché obligataire

Les taux européens connaissent une nette baisse à l’image des pays de l’Europe du sud. Le taux à 10 ans portugais perd près de 40 bps à 1.74% soit un plus bas historique. Constat semblable pour le taux italien qui perd 21 bps à 1.3%. L’Europe du nord n’est pas épargnée de cette baisse générale. Le BUND et l’OAT perdent respectivement 6 et 8 bps à 0.33% et 0.6%, soit des niveaux proches des plus bas historiques. Seule la référence grecque fait exception, en remontant à 9.33%.


Marché des changes

L’euro continue de s’affaiblir à l’aube de la mise en route du QE par la BCE qui se réunit ce jeudi. La monnaie unique se négocie faiblement contre le dollar, affichant un plus bas de 10 ans à 1.11; cette faiblesse se vérifie également face au GBP à 0.72 (voir graphique).
Le billet vert valide toujours sa fermeté face aux principales devises entraînant le « dollar index » sur un nouveau pic à 95 points. La perspective de hausse des taux outre-Atlantique alimente le mouvement ascensionnel de la devise américaine.


EUR / GBP



Sur le long terme, le couloir descendant de la parité reste très marqué.


Marché actions

Le rythme des publications des sociétés françaises se ralentit cette semaine. Sur le CAC 40, seul Carrefour fera état de ses résultats annuels. D’autres grands acteurs français dévoileront leurs chiffres, tels que Numéricable Group et JCDecaux.
Outre-Atlantique également, la semaine s’annonce peu mouvementée. Parmi les grandes capitalisations, les investisseurs suivront l’évolution de l’activité de Ford Motor et les résultats de Costco (distribution).
Sur les 475 entreprises du S&P 500 ayant dévoilé leurs chiffres, 69,5% ont battu le consensus, une proportion légèrement supérieure à celle des quatre trimestres précédents.

-Toutes les dates de publications aux Etats-Unis

-Toutes les dates de publications en France


Opérations capitalistiques

Le PDG d’Orange a fait savoir récemment sa volonté de rapprochement avec l’opérateur italien Télécom Italia, dans le but de créer un opérateur pan-européen de poids. Cette ambition ne date pas d’aujourd’hui, mais semblait vouée à l’échec avec le non aboutissement du rapprochement entre Orange-Deutsche Télécom pour racheter l’opérateur britannique EE, à cause de sa grande taille. Le rapprochement éventuel avec Télécom Italia n’est pas sans obstacle non plus, au regard de ses 30 milliards d'euros de dettes, et l’importance de savoir si l’Etat, actionnaire majoritaire d’Orange, va lâcher prise pour une telle opération d’envergure.


Statistiques économiques

La semaine dernière, l’estimation du PIB du 4ème trimestre est ressortie légèrement supérieur aux attentes à 2.2% contre 2.1%. Bonne nouvelle également du côté des ventes de logements neufs légèrement supérieurs aux attentes à 481,000 contre 471,000 anticipé. En revanche, les mauvaises surprises étaient plus nombreuses: l’indice des prix à la consommation recule de 0.7%, les demandeurs d’emploi hebdomadaires ont été plus nombreux que prévu à 313,000 et l'indice de confiance du consommateur était inférieur au consensus à 96.4.
En Europe, l’indice des prix à la consommation est ressorti en hausse de 0.9% contre une hausse initiale de 0.6% attendue, ce qui n’a pourtant pas empêché le climat des affaires du pays d’être moins bon que prévu à 106.8.

Cette semaine, l’indice ISM manufacturier américain a été publié à 52.9, pour un consensus de 53.4. L’indice ISM services sera publié ce mercredi et est attendu à 56.5. Cette même journée, sera publiée l’enquête ADP sur l’emploi du mois de février, devant faire état de 219,000 créations d’emplois selon les analystes. Toujours concernant l’emploi, seront très attendus le taux de chômage (consensus 5.6%), les créations d’emplois non agricoles (consensus 241,000) et les demandeurs d’emplois hebdomadaires (consensus 319,000).
En Europe, seule la conférence de presse de la BCE pourrait fournir de l’amplitude aux marchés.


Indice CPI US




Après deux mois historiques, une pause légitime en vue

Les deux premiers mois de l’année ont permis aux indices actions européens de connaître des envolées historiques. Le développement de la tendance haussière a généré sur janvier et février plus de 16% de gains pour le Dax et le Cac. La convergence exceptionnelle de bons éléments macroéconomiques (BCE, euro, pétrole, taux) a entrainé un transfert de liquidités massif vers les actions cotées en euro, qui a propulsé, telle une fusée, les indices sur les sommets.
La trajectoire des actions ne devrait pas se fragiliser de si tôt. En effet, les places américaines semblent faire une pause, avec en ligne de mire la perspective d’une hausse des taux conjuguée à des niveaux de valorisation plus élevés que le reste du monde. Cette anticipation a incité les investisseurs à porter leur dévolu sur d’autres terrains de jeu, notamment la zone euro.
Le portefeuille PEA a pleinement profité de l’embellie du vieux continent pour les actions (+17%) et l’équipe Zonebourse a concrétisé plus de 50% de ses gains, en attendant de pouvoir compléter les investissements lors de la prochaine respiration graphique des indices.

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