Chers membres,

Semaine baissière pour les indices, avec les nouveaux rebondissements sur le dossier grec et la poursuite de l’envolée des rendements obligataires. Athènes a annoncé le report de ses remboursements au FMI, en une seule échéance le 30 juin, jugeant les propositions de ses créanciers irréalistes et trop extrêmes. Les créations d’emplois aux Etats-Unis, bien au-dessus des attentes, pourraient quant à elles raviver les craintes d’un resserrement monétaire dès septembre.

Indices

Les semaines s'enchaînent et se ressemblent pour les places financières : forte volatilité en fonction des annonces et nette surperformance des indices américains par rapport à l'Europe. Wall-Street a, en effet, bien résisté : le DOW JONES et le S&P 500 ont perdu respectivement 0.9% et 0.7%. Quant au NASDAQ COMPOSITE, il termine à l'équilibre.
En Europe, c'est Athènes qui signe la plus mauvaise performance (-4.75%), suivi par Londres (-2.6%) et l'Italie (-2.8%). Le CAC40 a perdu 1.7% et le DAX -1.9% alors que le Portugal n'a cédé que 0.6%.
A contre tendance, on retrouve la Chine qui s'envole de 8.9% (+2.17% ce lundi). Le NIKKEI a cédé 0.5% sur la semaine.

L'indice chinois (Shanghaï Composite +60% depuis le 1er janvier)



La Chine reste déconnectée du stress des places européennes : la bulle continue à grossir.


Matières premières

La relance du dollar a pesé sur le compartiment des matières premières, à l’image de l’or qui a vu son cours retombé en bas de range à 1170 USD. On retrouve la même sanction sur le platine qui affiche des niveaux non cotés depuis 6 ans, à 1100 USD l’once (voir graphique).
Les matières industrielles accompagnent le mouvement de repli, suite aux révisions baissières de la production en Chine. L’aluminium, le cuivre et le zinc perdent chacun plus de 10%.
En revanche, le pétrole reste stable à 62 USD pour le Brent et 58 USD pour le WTI.


Le platine



La baisse graduelle, depuis le pic de 2011, confirme la tendance globale des métaux précieux.


Marché obligataire

Semaine historique pour certaines obligations d’états, à l’image du Bund dont le rendement a grimpé de 36 points de base. L’OAT ainsi que les taux des pays périphériques augmentent dans les mêmes proportions. Le taux grec a, pour sa part, perdu 20 bps mais a comblé cette baisse aujourd’hui et s’adjuge même une trentaine de points supplémentaires. Les écarts se stabilisent dans un range horizontal d'un mois (voir graphique).
Les USA accompagnent le mouvement général et le T-note s’octroie 28 bps.


Le taux à 10 ans grec




Marché des changes

L’hégémonie du dollar refait surface, avec les récents chiffres sur l’emploi qui s’inscrivent dans le scénario d’une prochaine hausse des taux aux Etats-Unis. La conséquence directe sur la parité majeure EUR/USD génère une configuration en yoyo de la monnaie unique entre 1.10 et 1.14 USD. Les autres devises montrent également beaucoup de nervosité de la part des cambistes. Le yen reste faible avec de nouveaux points bas : USD/YEN à 125 et GBP/YEN à 192.
Du côté des monnaies de l’hémisphère sud, la faiblesse reste dominante, à l’image du Rand sud-africain et du dollar australien qui revient sur une zone importante des 0.76 (voir graphique).


Le dollar australien contre le dollar US




Marché actions

Le bruit généré par la Grèce entraîne les actions européennes dans des phases de repli. A Paris, le compartiment bancaire n'est pas le plus touché. En effet, le titre BNP Paribas affiche même une hausse hebdomadaire d’environ 1% quand l’indice CAC40 se replie de près de 2% au cours de la même séquence. Les principales dégradations sont enregistrées par les valeurs cycliques.


Nouvelle opération capitalistique en vue : Shire / Actelion

Les dernières informations du Sunday Times mettent en avant une probable offre sur le leader de la biotechnologie en Europe (Actelion) par le laboratoire anglais Shire. L’opération représenterait un montant de 16.5 milliards d’euros. Rappelons que la société suisse Actelion a déjà refusé une telle offre de son homologue anglais, à un prix de 160 CHF par action.


Statistiques économiques

En Europe, l’indice PMI de services a dépassé les anticipations, tout comme l’indice des prix à la consommation (0.9% vs. 0.7%). Ensuite, les commandes industrielles allemandes ont fait bien mieux qu’attendu à 1.4% contre 0.6%.
Aux USA, plusieurs publications ont surpassé les estimations, à l’image du PMI manufacturier, des dépenses de construction et des créations d’emplois (280k vs. 222k). Néanmoins, les commandes industrielles et l’indice PMI services ont déçu.

Cette semaine, en Europe, dès mardi sera publié le PIB trimestriel et vendredi, la production industrielle (consensus : +0.4%).
Aux Etats-Unis, jeudi, les ventes de détails sont attendues à 0.7% et les stocks des entreprises à +0.2%. Vendredi, l’indice des prix à la production est lui anticipé à 0.4% alors que l’indice de confiance des consommateurs devrait ressortir en hausse à 91.3.


Le sablier financier grec est retourné

Athènes polarise l’attention des investisseurs, en décidant de regrouper au 30 juin la totalité de ses échéances mensuelles soit 1.6 milliard. Faute d'un accord avec ses créanciers, le scénario du pire pourrait avoir lieu comme la sortie de la zone euro : le compte à rebours a par conséquent démarré.
Malgré cette forte incertitude politico-économique, les fondamentaux des sociétés sélectionnées par les analystes de Zonebourse demeurent solides et nous avons profité des replis depuis quelques séances pour augmenter les lignes d’investissements sur différents pays européens. Le portefeuille investisseur Europe (+16.6%) se retrouve, par conséquent, maintenu dans son exposition globale.

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