Chers membres,

Alors que la BCE a annoncé la semaine dernière que son programme de rachats d'actifs pourrait se poursuivre au-delà de septembre 2016, si les objectifs en termes d'inflation n'étaient pas atteints, les places européennes ont salué cette annonce et inscrits de nouveaux plus hauts.

Indices

Les performances ont été divergentes en Europe la semaine dernière. Seules la France, l’Allemagne et l’Italie ont fini dans le vert, soutenues par l’emploi américain le vendredi. Le DAX réussit la meilleure performance avec +1.31% et Athènes la pire avec -1%. Concernant la Grèce, une nouvelle réunion de l'Eurogroupe a lieu ce lundi 9 mars, où seront discutées les propositions de réformes présentées par le gouvernement grec.
Tous les indices américains ont fini la semaine dans le rouge. Le DOW JONES et le S&P500 ont perdu 1.5%. La hausse du dollar (moins de 1.10 USD par EUR) et l’annonce des bons chiffres de l’emploi US expliquent en partie la phase actuelle de consolidation des actions américaines.


Le NASDAQ COMPOSITE



Le NASDAQ COMPOSITE revient au contact d'une forte résistance historique et symbolique des 5000 points.


Matières premières

Les séances récentes montrent une certaine stabilité des matières premières. Les prix du pétrole trouvent un point d’équilibre, avec un Brent à 60 USD le baril et un WTI sur la zone des 50 USD. De plus, les contrats agricoles et les matières servant à l’industrie n’ont pas de sous-jacents qui se mettent en relief.
En revanche, les métaux précieux se dégradent, à l’image de l’or qui tombe sous les 1200 USD l’once, du platine à 1160 USD et de l’argent sous les 16 USD. La poussée du billet vert n’est pas étrangère au comportement baissier des métaux rares.


Le platine




Les prix du platine reviennent sur les niveaux de 2009.


Marché obligataire

Alors que la Banque Centrale Européenne vient de commencer ses achats obligataires de l’union européenne, de nouveaux plus bas ont été enregistrés la semaine dernière, à l’image du 10 ans portugais qui a atteint 1.64%. Les dettes espagnole et italienne ont suivi le même scénario et offrent des taux de respectivement 1.27% et 1.28%. Seuls la Grèce et le Royaume-Uni font exception et se tendent respectivement de 30 bps à 9.6% et 18 bps à 1.93%.
L’OAT et le BUND restent stables à 0.63% et 0.34%. Outre-Atlantique, les taux américain et canadien progressent de 20 et 30 bps à 2.21% et 1.61%.


Tension sur le 10 ans US




Le T-bond a réagi de façon brutale aux statistiques du chômage américain.



Marché des changes

L’hégémonie du billet vert s’intensifie avec les récentes statistiques sur le chômage américain ce qui permet au « dollar index » de refaire des plus hauts. Les parités libellées en dollar affichent des records (1.08 USD face à l’euro, 1.5 USD contre la livre sterling).
La monnaie unique s’affaiblit avec le démarrage imminent du QE de la BCE, ce qui procure de l’énergie aux indices boursiers. L’euro affiche un plus bas face aux monnaies principales comme le yen à 131 yens mais aussi face à toutes les divises mineures ; l’impact est global. Seul, le CHF reste arrimé à la monnaie unique en affichant une parité stable à 1.08 CHF.


USD/CHF de retour sur les sommets



Le dollar a regagné une grande partie du choc engendré lors de l'annonce de la BNS de lâcher le plancher du franc suisse.


Marché actions

Les publications se font rares sur le marché parisien. Aucune société du Cac 40 ne dévoilera ses résultats cette semaine. Des mid-caps de secteurs variés révèleront leur chiffres, tels que Dassault Aviation, Lagardère, Altran technologies, Biomérieux...
Aux Etats-Unis, les publications se ralentissent également. Les chiffres qui seront le plus surveillés sont ceux de McDonalds, ainsi que certaines sociétés du secteur aéronautique et informatique.

-Toutes les dates de publications aux Etats-Unis

-Toutes les dates de publications en France


Opérations capitalistiques

La société d’investissement Wendel (MF) a annoncé récemment la vente de 10.9% du capital de Bureau Veritas (BVI), pour un montant de 1 milliard d’euros. Cette opération permettra d’augmenter considérablement le flottant du spécialiste de la certification et de la conformité, et renforcera les ressources financières de Wendel, nécessaires pour sa stratégie visant le renforcement de son exposition au non coté.
Dans le contexte mondial, le secteur biopharmaceutique semble le plus favorable aux opérations. Depuis le début d’année, ils représentent 10,5% du total des M&A dans le monde entier, contre une part traditionnelle de 3 à 4 pour cent. A ce jour, le montant total des transactions dans le secteur s’élève à 59.33 milliards de dollars, soit une hausse de 94% par rapport à la même période de l’année précédente. Abbvie (ABBV) a conclu récemment le plus grand deal de 2015, en acquérant Pharmacyclics (PCYC) pour 21 milliards de dollars.


Statistiques économiques

La semaine précédente, l’indice des prix à la consommation du vieux continent a été publié en baisse de 0.3% contre -0.5% attendu. Mario Draghi a dévoilé la date du lancement de l’assouplissement quantitatif européen qui a pris effet le 9 mars 2015. A cette occasion, le président de la BCE a également laissé entendre que la date d’interruption du QE pourrait être étendue si nécessaire.
Outre-Atlantique, le marché de l’emploi reste mitigé avec des demandeurs d’emploi plus nombreux qu’attendu à 320,000 contre 293,000 anticipé; l’enquête ADP a fait état de 212,000 créations de postes dans le secteur privé. Cependant le taux de chômage est paru à 5.5% contre 5.6% attendu, mais pas de quoi enthousiasmer Wall-Street, qui voit là une légitimité pour la FED de remonter ses taux.

Cette semaine, les Etats-Unis seront les principaux catalyseurs, en publiant notamment l’évolution des ventes de détails. Les demandeurs d’emploi hebdomadaires sont attendus à 317,000, jeudi prochain. Enfin, l’indice des prix à la production ainsi que le sentiment du consommateur de l’Université du Michigan (consensus 95.6) seront dévoilés vendredi.


Taux de chômage, un niveau d'avant crise




Les investisseurs déterminés à résister à toute forme de consolidation

Le beau temps s’installe durablement sur les places européennes et ce n’est pas le départ des hostilités monétaires par la BCE qui devrait faire de l’ombre aux actions. Mario Draghi vient d’annoncer que tout sera fait pour le décollage de la confiance et indirectement de l’activité économique de la zone euro.
La sphère financière a, certes, pris de l’avance mais le comportement des investisseurs demeure déterminé à résister à toute forme de consolidation. Les parcours sans faille des indices du vieux continent tranchent avec les prises de bénéfices plus marquées sur les indices américains. Le transfert de flux joue pleinement en faveur des actifs libellés en euro.
Nous gardons notre exposition limitée (45 %) dans le portefeuille PEA et trouverons rapidement des compléments d’investissements lors des prochains replis secondaires légitimes.

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