Chers membres,

Bien orientées mercredi dernier sur fond de rumeurs d'un accord imminent entre Athènes et ses créanciers, les places européennes ont finalement corrigé après le démenti des représentants européens. Les espoirs d'un compromis d'ici la première échéance de remboursement au FMI (5 juin) permettent aux indices de reprendre quelques couleurs aujourd'hui mais la nervosité reste palpable, comme en témoigne la volatilité en cours de séance.

Indices

Sur la semaine écoulée, ce sont le Portugal, l'Allemagne et la France qui ont enregistré les plus forts replis, avec respectivement -3.8%, -3.4% et -2.6%. La Grèce a, pour sa part, reculé de 1.8%.
Wall-Street a beaucoup mieux résisté, le DOW JONES cède 1.2%, le S&P 500 -0.9% et le NASDAQ COMPOSITE -0.4%.
A contre tendance, le NIKKEI a progressé de 1.5%, soutenu une fois de plus par la faiblesse du yen.


Le DAX



La configuration du DAX se fragilise, avec le retour sur la moyenne mobile à 20 semaines. Il faudra surveiller la clôture hebdomadaire de l'indice allemand.


Matières premières

La volatilité a caractérisé les récents mouvements des matières premières. Le CRB a fortement chuté, suite à la réaction brutale du dollar. L’indice mondial a perdu plus de 5%.
La séquence de baisse touche particulièrement les matières agricoles qui reviennent sur les plus bas de 5 ans ainsi que les métaux servant à l’industrie.
Les métaux précieux subissent une nouvelle fois des prises de bénéfices au contact de leurs résistances. L’once d’or bute sous les 1200 USD et l‘argent sous les 17 USD (voir graphique).
Seuls les contrats sur le pétrole échappent à la correction, le Brent (65 USD) et le WTI (58 USD) profitent de l’annonce de la réduction des forages aux Etats-Unis.


L'or et l'argent en données normalisées



L'argent affiche une performance supérieure à l'or depuis le 1er janvier.


Marché obligataire

A l’exception des taux espagnol et portugais qui grappillent 6 bps, tous les autres rendements de dettes souveraines ont baissé. L’OAT et le Bund perdent 10 bps alors qu’Athènes chute de 30 points. Les USA suivent ce mouvement en perdant 8 points de base.


Marché des changes

La monnaie unique tente une reprise sous les 1.10 USD, dans un schéma graphique plutôt vendeur. C’est le dollar qui a repris sa domination, avec des décalages significatifs sur les parités en devises américaines. 600 points de gain sur l’euro, 400 pts face au yen et 500 pts contre le dollar australien au plus bas de 6 ans.
La monnaie japonaise demeure également sous pression (voir graphique), mouvement organisé par Tokyo pour favoriser les exportations, ce qui propulse le Nikkei sur des sommets historiques de 15 ans.


Evolution de l'USD/JPY



La divergence de politique monétaire entre le Japon et les Etats-Unis se caractérise par l'envolée du dollar face au yen.


Marché actions

Semaine difficile pour le compartiment bancaire dont les composantes ont affiché des replis de l’ordre de 5%. Les valeurs automobiles ont également enregistré des baisses conséquentes depuis lundi dernier, en signant 3 des 5 moins bonnes performances de l’indice CAC40 (Michelin, Renault et Valeo).

Ouverture de l’offre publique d’échange pour la fusion Lafarge/Holcim

L’offre est ouverte jusqu’au 3 juillet 2015, avec comme modalité un échange de 9 actions Holcim pour 10 actions Lafarge. Le projet devrait être finalisé en juillet 2015 et permettra la création d’un géant européen riche de 115000 salariés et réalisant un chiffre d’affaires de près de 30 milliards d’euros.


Statistiques économiques

Le climat des affaires et les ventes aux détails en Allemagne sont ressortis au-dessus du consensus. Aux Etats-Unis, une fois n’est pas coutume, plusieurs publications demeurent en phase avec les attentes, à l’image des commandes de bien durables et de l’indice de confiance du consommateur.  En revanche, le PIB américain a chuté de 0.7% au T1 (+0.2% en première estimation) et l’indice PMI de Chicago a largement déçu à 46.2 contre 53.1 attendu.
Mardi, sera publié l’indice des prix à la consommation européen, attendu à +0.7%. Mercredi, les opérateurs prendront connaissance des indices PMI services en zone euro, ainsi que des ventes de détails (consensus : 0.6%) et du taux de chômage européen. Ils suivront également avec attention la conférence de presse de la BCE à 14h30. Enfin vendredi, une seule publication retiendra l'attention des opérateurs, les commandes industrielles allemandes.
Aux Etats-Unis, dès mercredi, les intervenants prendront connaissance de l'ISM services ainsi que des créations d’emploi dans le secteur privé (ADP). Vendredi, les publications concerneront l’emploi avec les créations (NFP) et le taux de chômage en mai.


Les marchés zigzaguent dans des zones de turbulences

Les zones de turbulences sont bien identifiées : la Grèce en Europe et la prochaine hausse des taux aux Etats-Unis. Les marchés actions naviguent tant bien que mal au gré des rumeurs et des annonces sans réel stress mais avec des écarts intraday néanmoins significatifs. Il faudra pourtant trouver une solution avec Athènes, douloureuse ou pas. Il faudra également que la FED annonce sa prochaine hausse des taux inéluctable, si l’on se fie aux promesses de la banque centrale américaine par rapport aux statistiques actuelles de l’emploi.
Dans ce contexte, le rôle de la BCE reste déterminant pour alimenter le marché en liquidités et dynamiser à tout moment les places boursières européennes.
Par conséquent, la sélection de nos valeurs dans le cadre du portefeuille Europe demeure rigoureuse et permettra d’être bien placé lors de la prochaine relance indicielle.

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