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Depuis le lancement officiel du programme de rachats d’actifs de la BCE lundi dernier, les places européennes accentuent leurs gains acquis ces deux derniers mois, la faiblesse de l’euro profitant très nettement aux valeurs exportatrices du Vieux-Continent. La plupart des indices européens évoluent à leur zénith alors que Wall-Street consolide, pénalisé parallèlement par la hausse du dollar et les anticipations d’une remontée des taux d’intérêt.

Indices

Sur la semaine écoulée, c'est le DAX qui signe la meilleure performance en Europe (+3%). L'Italie a gagné 1.2%, le Portugal 1% et la France 0.9%.
A contre-courant, on retrouve la Grèce qui a décroché de 9.5%, le Ftse qui a perdu 2.5% et l'IBEX 0.5%.
Aux Etats-Unis, la tendance demeure alourdie par les mauvaises statistiques et l'appréciation constante du dollar. Le DOW JONES et le S&P 500 ont perdu respectivement 0.6% et 0.9% et l'indice NASDAQ100 a cédé 1.1%.
La meilleure performance hebdomadaire, toutes zones géographiques confondues, revient à la Chine qui s'est adjugée 4% (+2.3% ce lundi).


L'Eurostoxx50



Période cruciale pour les valeurs européennes qui pourraient s'ouvrir la voie à un puissant cycle haussier long terme.


CAC40 en USD



Loin de ses plus hauts.


Matières premières

Le compartiment des matières premières cède à nouveau du terrain et le CRB revient à proximité de ses plus bas (voir graphique). Ce repli complémentaire se vérifie avec les configurations des métaux précieux. L’or se négocie sur une zone basse à 1160 USD l’once, soit un plus bas de 5 ans et le platine s’effondre a 1120 USD, niveau jamais retrouvé depuis 6 ans.
Les matières industrielles évoluent en ordre dispersé sans trajectoire affirmée alors que le pétrole rechute avec l’abondance de l’offre mondiale. Le Brent se négocie à 55 USD le baril et le WTI à 48 USD.


Le CRB




Marché obligataire

L’histoire se répète semaine après semaine sur les marchés des dettes souveraines, dans un contexte de rachat d’actifs de la part de la BCE. De nouveaux plus bas ont été enregistrés sur les taux à 10 ans français, allemand, espagnol, portugais et italien le 12 mars dernier.
L’OAT a reculé de 12 bps à 0.51% et le BUND de 6.5 bps à 0.28%.
En Europe du sud, le taux espagnol perd 12 bps à 1.15%, tandis que le Portugal perd 20 bps à 1.531%. De nouveau, les taux grecs font exception à la tendance baissière en progressant de 88 bps à 10.47%.
La repli des rendements semble s’étendre Outre-Atlantique avec le T-bondqui  perd 12 bps à 2.1% et le 10 ans canadien qui céde 13.5 bps à 1.471%.


Forte tendance baissière du 10 ans espagnol




Marché des changes

Le dollar reste favorisé à l’approche de la réunion de la Fed. Les cambistes suivront avec attention le message délivré par la présidente de l’institution sur les possibilités ou non d’une prochaine hausse des taux. L’hégémonie du billet vert permet à la parité EUR/USD d’établir un nouveau plus bas à 1.05 USD et au couple GBP/USD de se traiter à 1.47 USD (voir graphique).
L’euro affiche toujours une réelle faiblesse entretenue par la politique monétaire institutionnelle mais aussi par l’indécision grecque. Les records tombent les uns après les autres : 0.71 face à la livre sterling et 128 contre le yen.


GBP / USD




Marché actions

Aucune société du Cac 40 ne dévoilera ses résultats cette semaine. En revanche, beaucoup de valeurs moyennes communiqueront leurs chiffres, à savoir : Virbac, Eurazeo, groupe Eurotunnel, Boiron, Bolloré...
Aux Etats-Unis, les principales publications concerneront Oracle, Adobe, Fedex ou encore Nike. Ces sociétés publieront des données trimestrielles, seule Tiffany & Co présentera ses résultats annuels pour 2014.

-Toutes les dates de publications aux Etats-Unis

-Toutes les dates de publications en France


Opérations capitalistiques

La banque d’affaires Citi a publié une étude prônant la poursuite de la progression des opérations financières cette année. En 2014, celles-ci avaient enregistré une hausse de 38% à 2800 milliards de dollars, un sommet depuis 2007, mais n’ont représenté que 5% de la valorisation globale des sociétés, contre un ratio de 8% pendant les précédents pics. L’étude affirme que les transactions devraient retrouver leur corrélation historique avec les capitalisations boursières, et atteindre 4000 milliards de dollars cette année. Parmi les secteurs qui devraient être le plus mouvementés, Citi privilégie l’énergie, le secteur de la santé aux Etats-Unis et les opérateurs télécoms en Europe.


Statistiques économiques

La semaine dernière, les ventes de détails américaines ont déçu les investisseurs, publiées en recul de 0.6% contre une hausse de 0.3% attendu (négatif depuis 3 mois consécutifs). Les demandeurs d’emploi hebdomadaires ont constitué la seule bonne surprise de la semaine, (289,000 contre 306,000 attendu). L’indice des prix à la production a de nouveau reculé de 0.5% (consensus +0.2%). Enfin, le sentiment du consommateur de l’université du Michigan recule pour la seconde fois consécutive à 91.2 contre une anticipation de 95.6.

Cette semaine sera chargée en statistiques Outre-Atlantique. Les investisseurs seront attentifs aux permis de construire anticipés à 1.07 million. Mercredi, sont très attendues les projections économiques de la FED suivies de sa conférence de presse. Enfin, jeudi les investisseurs prendront connaissance du nombre de demandeurs d’emploi hebdomadaires attendu à 297,000 et de l’indice manufacturier de la FED de Philadelphie, anticipé à 7.3, soit sa plus faible estimation depuis 1 an.
En Europe, seul l’indice ZEW du sentiment économique allemand (mardi), attendu à 58.9, devrait alimenter la volatilité sur les marchés.


Ventes de détails américaines : plus longue série baissière depuis la chute de la banque d’affaires Lehman Brothers en 2008




L’optimisme des investisseurs en Europe se situe à son paroxysme

La trajectoire des indices européens tels que le DAX et le CAC 40 demeure exceptionnelle car elle s’inscrit dans une conjoncture extrêmement favorable, alimentée par une convergence d’éléments positifs exceptionnels (euro, pétrole, taux, accalmie géopolitique). Les records peuvent, par conséquent, s’empiler au quotidien. La hausse appelle la hausse, avec des investisseurs obligés de "suivre le train" pour ne pas se faire distancer par les performances indicielles qui s’amplifient à une vitesse historique (le Dax réalise plus de 21% sur deux mois). Le gonflement de la sphère financière montre à quel point l’optimisme des investisseurs est à son paroxysme.
Le portefeuille PEA profite de cette embellie des actions, avec une performance de 19%, malgré 50% en liquidité, protégeant le capital en cas de consolidation marquée .

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