Chers membres,

Les places financières ont subi de lourds dégagements en fin de semaine, en raison des craintes grandissantes au sujet de la Grèce. Standard & Poor’s a dégradé la note d'Athènes jeudi et par conséquent, son incapacité à trouver un accord avec ses créanciers a incité les opérateurs à prendre quelques bénéfices. Une reprise technique semble se mettre en place ce lundi, dans l’attente d’éventuelles annonces, la baisse du taux des réserves obligatoires en Chine étant également de nature à favoriser quelques achats à bon compte.

Indices

Seule la Chine a poursuivi sa progression, avec un gain hebdomadaire de 2%.
En Europe, l'indice anglais et le CAC40 ont bien résisté, cédant respectivement 1.3% et 1.9%. Les autres places enregistrent des pertes beaucoup plus conséquentes, à l'image de l'Espagne (-3.3%), de l'Italie (-3.5%), du Portugal (-4.9%) ou encore de l'Allemagne qui cède 5.5%. Quant à la Grèce, elle perd près de 6% et se rapproche de ses plus bas (voir graphique).
Wall-Street a également consolidé mais sans réelle intensité, les grands indices cédant entre 1 et 1.6%.

Indice grec




Matières premières

Le compartiment des matières premières a offert peu de mouvements au cours de ces récentes séances. Les matières agricoles et les métaux précieux se stabilisent sur leurs zones basses. L’or reste attaché aux 1200 USD l’once et l’argent se négocie à 16.5 USD.
Certaines matières industrielles se fragilisent davantage en cassant leurs récents seuils de soutien, comme le nickel au plus bas de 6 ans (voir graphique).
En revanche, la forte poussée du WTI à 58 USD le baril tranche avec le contrat européen (Brent) qui progresse plus modérément à 63 USD, avec un spread qui se resserre après un écart de 10 dollars récemment.


Le nickel



Le prix du nickel revient au contact des zones basses de 6 ans.


Marché obligataire

Sur fond de craintes concernant les échéances grecques, les taux des pays du sud de l’Europe se sont largement tendus en fin de semaine, à l’image du Portugal (+35bps à 1.94%), de l’Italie et de l’Espagne, dont les rendements ont augmenté d’environ 15bps chacun. Pour sa part, le taux grec a grimpé de près de 160 bps à 12.7%. Les « bons élèves » européens, eux, continuent de voir leur taux se rapprocher graduellement du seuil symbolique du 0%, à l’instar de la France ou de l’Allemagne. Aux Etats-Unis, le taux à 10 ans baisse très légèrement.


Taux à 10 ans (Espagne et Italie)



Tension apparente sur les taux italien et espagnol dans cette phase d'interrogation sur la Grèce


Marché des changes

La nervosité domine le marché des changes, à l’image de la monnaie unique qui connaît une configuration erratique entre 1.05 et 1.10 face au dollar.
Il y a eu, par conséquent, quelques prises de bénéfices chez les cambistes sur le billet vert. De ce fait, le dollar index consolide légèrement depuis ses points hauts et devrait poursuivre sa période d'indécision (voir graphique).
Le franc suisse garde une certaine fermeté face à l’euro qui se rapproche de la parité à 1.02 CHF.



Dollar index



Un triangle symétrique se dessine, décrivant une phase de réflexion graphique.


Marché actions

Les publications s’intensifient dès cette semaine sur les marchés européens et américains après l’annonce des résultats de seulement 10% des sociétés du S&P 500 aux Etats-Unis. Pour le moment, le bilan est bon, avec des sociétés qui dépassent sensiblement les attentes des analystes (Ces chiffres ont été cependant revus à la baisse depuis plusieurs mois).

-Toutes les dates de publications aux Etats-Unis

-Toutes les dates de publications en France


Opération Alcatel / Nokia

C’est l’opération dont tout le monde parle actuellement. Nokia a, en effet, proposé une OPE (Offre publique d’échange) sur le groupe Alcatel-Lucent à raison de 0.55 action Nokia par titre Alcatel-Lucent. L’offre valorise la société française à 15.6 milliards d’euros. Le marché est clairement déçu d’un échange uniquement en titre et l’action perd plus de 20% depuis ses derniers points hauts, à la bourse de Paris.


Statistiques économiques

Plusieurs statistiques ont déçu aux Etats-Unis, telles que les ventes au détail (0.4% contre 0.7%), les permis de construire, les mises en chantier ou encore les demandeurs d’emploi hebdomadaires. En revanche, l’indice manufacturier de la Fed de Philadelphie a agréablement surpris (7.5 contre 6.5 attendu), tout comme le sentiment du consommateur de l’université du Michigan (95.6 vs 93.8). Seul l’indice des prix à la consommation était en phase avec les attentes.
En Europe, la semaine a été ponctuée par l’intervention du président de la BCE et l’indice des prix à la consommation est ressorti en ligne avec le consensus à -0.1%.

Cette semaine, sur le vieux continent, l’indice ZEW du climat économique sera publié mardi, suivi mercredi par la confiance des consommateurs. En fin de semaine, les investisseurs seront attentifs à l’indice IFO ainsi qu’aux indices PMI manufacturier et services.
Concernant les Etats-Unis, les publications commenceront mercredi avec les ventes de constructions anciennes attendues à 5.07M. Jeudi, les intervenants prendront connaissance des ventes de constructions neuves ainsi que de l’indice PMI manufacturier anticipé à 55.6.


Phase de consolidation indicielle

Le marché actions a cédé du terrain, après de nombreuses séquences hebdomadaires haussières. Ce repli, certes très animé, demeure légitime avec des respirations graphiques inéluctables dans un mouvement primaire positif. Cette légère érosion des cours n’affecte en rien les configurations techniques des indices. De plus, la conjoncture monétaire exceptionnelle permet au puissant consensus acheteur de se reformer à tout moment.
Dans ce cadre, le portefeuille PEA Zonebourse profite de chaque reprise des indices grâce à la qualité des valeurs sélectionnées (+ 20% depuis le début d’année).

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