Chers membres,

Les places financières ont connu une nouvelle semaine agitée avec les échecs répétés des tractations sur la Grèce, le défaut acté vis à vis du FMI le 30 juin et l'appel de Tsipras à voter "non" au référendum. Le constat est sans appel, 61.3% ont voté en faveur du "non" même si le taux de participation n'aura été que de 62,5%.
Les négociations devraient donc reprendre sur de nouvelles bases, impliquant une poursuite de cette période de nervosité sur les indices européens.

Indices

Sur la semaine écoulée, les indices américains ont encore surperformé, avec des pertes qui n'excèdent pas 1.2% pour le DOW JONES et le S&P500. Quant au NASDAQ COMPOSITE, il a perdu 1.4%.
Les replis ont été beaucoup plus significatifs en Europe, à l'image du DAX (-3.8%), du Portugal (-4.4%), du CAC40 (-5%) ou encore de l'Italie (-5.4%). Athènes était fermée la semaine dernière.
En Asie, le NIKKEI a enregistré une perte hebdomadaire de seulement 0.8% et la Chine a décroché de 12%.


Graphique du CAC40



Les indices corrigent mais ne donnent pour le moment pas de signal baissier "majeur", à l'image du CAC40 qui teste ses plus bas de la semaine dernière, malgré l'existence de deux gaps.


Matières premières

Les secousses des places financières affectent peu le compartiment des matières premières.
Les métaux précieux ne brillent toujours pas : l’or se traite largement sous les 1200 USD l’once et l’argent peine à rebondir sur les 15 USD. Le pétrole cède du terrain, avec un WTI à 54 USD le baril et un Brent sur les 58 USD.
Seules les céréales progressent de manière dynamique, avec le blé et le maïs qui voient leurs prix monter de 20%, suite à des conditions climatiques délicates (sécheresse en Europe).

Evolution du blé et du maïs




Marché obligataire


Comme c’est le cas depuis quelques temps, les performances hebdomadaires des différents taux souverains sont effacées par des gaps le lundi matin, à l’image du taux hellénique qui prend aujourd’hui 325 points de base à 17.2% (il avait clôturé vendredi 26 juin à 10.5%). Les taux des pays périphériques se tendent d’une dizaine de points sauf pour le taux portugais qui grimpe de 20 bps. A contrario, le rendement du Bund perd 5 bps et celui du T-note 8 points.


Envolée du taux grec sur la dernière séquence hebdomadaire




Marché des changes

L’euro n’a pas subi les attaques prévisibles avec le referendum grec. La parité majeure (EUR /USD) se négocie sur les 1.105 USD, soit une baisse de 0.5%.
Dans ce contexte, malgré tout, où le doute s’installe, le yen accompagne le dollar en tant que monnaie refuge chez les cambistes. La devise nippone et le billet vert regagnent du terrain sur toutes leurs contreparties.
En revanche, le dollar australien s’enfonce face au dollar sous les 0.75 USD suite à de mauvaises statistiques macro-économiques.


Marché actions

Aujourd’hui, le compartiment bancaire subit fortement la décision du peuple grec qui a voté « Non » au référendum de dimanche.
Le titre BNP Paribas cède autour de 3%, tout comme son concurrent Société Générale. L’assureur Axa et la banque verte (Credit Agricole) se replient de « seulement » 2.5%. Aux Etats-Unis, les publications démarrent cette semaine avec au programme Alcoa, Costco ou encore le géant de l’habillement GAP :

* Liste des publications américaines de la semaine (+ 50 milliards de dollars)


Statistiques économiques


En Europe, l’indice des prix à la consommation et le taux de chômage sont ressortis en phase avec les attentes. Il en est de même pour l’indice PMI manufacturier et l’indice PMI services. Seules les ventes au détail ont fait mieux que prévu. Aux Etats-Unis, les promesses de ventes de logements et les commandes industrielles ont déçu. Les salaires horaires n’ont pas augmenté en juin, alors que le consensus attendait +0.2%. Les seules données positives concernent le taux de chômage (baisse à 5.3%) et les dépenses de construction.

Cette semaine, la seule publication européenne importante sera la production industrielle allemande mardi. Aux Etats-Unis, les investisseurs resteront attentifs aux minutes de la Fed mercredi soir à 20h puis à l'évolution des stocks de grossistes vendredi à 16h. Janet Yellen prendra la parole le même jour, à 18h30 lors d’un discours non officiel.


Un « NON » avec peu de secousses majeures

L’expression populaire grecque sur le référendum complique la tâche des créanciers d’Athènes et déstabilise un peu plus la zone euro. Par conséquent, il convient de surveiller les effets de contagion qui demeurent à ce jour contenus.
Les marchés ne paniquent plus sur cette thématique hellénique. Même si les configurations graphiques affichent une réelle volonté de prises de bénéfices, la volatilité demeure inhérente aux périodes de transition et de réflexion. Les places encaissent les nouvelles pour mieux redémarrer dans le cas d’une résolution financière du dossier grec.
Notre portefeuille Europe résiste bien aux dégagements indiciels, en conservant une performance de 18% contre 12% pour l’Eurostoxx 50.

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