Chers membres,

Les places financières ont consolidé sans grande intensité malgré les tensions géopolitiques au Moyen-Orient et en l’absence d’avancées significatives dans le dossier grec. La relance semble néanmoins s'installer depuis la fin de semaine sur fond d'anticipations d'un nouvel assouplissement monétaire en Chine.

Indices

Sur la semaine écoulée, c'est Athènes qui signe la meilleure performance (+3%), suivie par le Portugal (+0.4%). Tous les autres indices européens ont terminé en territoire négatif. L'italie a cédé 0.8%, la France 1%, l'Allemagne 1.4% et l'Angleterre a perdu 2.4%. L'indice suisse a, pour sa part, cédé 3.3% en raison du rafermissement du franc suisse.
Wall-Street a également consolidé. Le DOW JONES et le S&P 500 ont perdu 2.3% et le NASDAQ 100 a décroché de 2.8% sous le poids des biotechs.
La Chine poursuit son appréciation (+2% la semaine passée et +2.6% aujourd'hui).

Comparaison entre l'Eurostoxx50 et le S&P500



L'intervention de la BCE a clairement établi une divergence de performance entre l'Europe (Eurostoxx50 en vert) et les Etats-Unis (S&P500 en blanc)


Matières premières

Le rebond du CRB (5 %) s’explique par l’avancée globale des matières premières. En premier lieu, le pétrole, avec un WTI qui grimpe à 50 USD le baril et un Brent à 57 USD ; ces deux contrats ont profité avantageusement des évènements géopolitiques au Yémen. La situation a, en effet, suscité des rachats de positions « short » de la part des intervenants financiers.
Les métaux précieux reprennent également de la brillance, avec l’or à 1200 USD l’once et l‘argent à 17 USD. La tendance de reprise se vérifie pour le compartiment des matières industrielles qui complète la panoplie des avancées graphiques à l’image du cuivre, du plomb, du zinc qui reprennent globalement une dizaine de pourcent.
En revanche, le sucre se situe au plus bas depuis 6 ans suite à la faiblesse du real brésilien, à la baisse du pétrole et à l’abondance de production en Asie du sud-est.


CRB



Les prix des matières premières depuis le début d'année valident un essoufflement de la tendance baissière.


Marché obligataire

L’OAT et le Bund continuent de voir leurs rendements baisser. La référence grecque confirme la tendance de repli en cédant 37 bps sur la semaine, soit 10.8%. Le reste de la zone euro affiche une certaine homogénéité avec des rendements qui se tendent légèrement à l'image de l'Espagne (1.27%) et du Royaume-Uni (1.57%). Aux Etats-Unis, le rendement du T-bond s’apprécie dans les mêmes mesures (+5bps) et s’établit à 1.98%.


Marché des changes

La stabilité a marqué les dernières séances sur les devises même si la volatilité « intraday » pouvait, par moment, être intense notamment sur le dollar. La parité EUR/USD affiche un équilibre autour des 1.08 USD malgré des écarts substantiels et quelques tentatives infructueuses au-delà des 1.10.
En revanche, la monnaie unique subit la pression face à la devise helvétique, avec une parité qui s’échange à 1.04 contre l’euro.
Le dollar reprend sa tendance ascensionnelle, à l’image du USD/JPY qui repart à la conquête de ses plus hauts (voir graphique).


USD/JPY sur les 15 dernières années




Marché actions

Alors que les actifs sans risque ne rapportent plus, les marchés actions attirent les liquidités, entrainant les actions sur des niveaux élevés. Ces performances, parfois historiques, rendent légitimes des replis graphiques, à l'image des biotechs. Les composantes du secteur ont perdu plus de 5% (en moyenne) et certains dossiers ont fortement chuté. Genfit : -50% / Innate Pharma : -25% ou encore un repli de plus de 20% pour Metabolic Explorer.


Evolution des biotechs



En blanc : Innate Pharma
En orange : Genfit
En bleu : Metabolic Explorer


Opérations capitalistiques

La vague des opérations de fusions-acquisitions déferle à un rythme de plus en plus accéléré dans les marchés mondiaux. La fusion des deux géants américains Heinz Company et Kraft Foods a fait le buzz la semaine dernière. Ce rapprochement sera à l’origine du nouveau n°5 mondial de l’agroalimentaire. L’opération représente la plus grande transaction à l’échelle globale depuis le début de l’année, se chiffrant à 36.6 milliards de dollars. Celle-ci a été saluée par le marché, l’action Kraft a bondit de 35% le jour de l’annonce. Cette semaine s’annonce également riche en opérations. Le numéro un mondial des semi-conducteurs Intel serait en discussion pour racheter son plus petit concurrent Altera, un deal susceptible de représenter plus de 10 milliards de dollars. En outre, le suisse Dufry a racheté une participation majoritaire dans l'italien World Duty Free, numéro deux mondial des boutiques d’aéroports. La transaction valorise à 3,6 milliards d'euros une société qui était également dans le viseur du groupe de médias français Lagardère.


Statistiques économiques

La semaine dernière fut riche en statistiques macroéconomiques. Aux Etats-Unis, a été publié l'indice des prix à la consommation qui est ressorti en phase avec les attentes. Les commandes de biens durables ont déçu (-0.4% contre +0.3% attendu), alors que les demandeurs d’emploi hebdomadaires étaient moins nombreux que prévu (282k vs 291k). Enfin, vendredi dernier, le PIB américain a progressé de 2.2% contre 2.4% anticipé.

Cette semaine, en Europe, les investisseurs suivront l’estimation de l’indice des prix à la consommation CPI, attendue en baisse de 0.3%. Aux Etats-Unis, l’indice de confiance des consommateurs et l'ISM manufacturier seront dévoilés. Enfin, vendredi, le marché surveillera avec attention le rapport mensuel sur l'emploi.


Un environnement historiquement avantageux pour les actions

Le marché action a montré, une nouvelle fois, si besoin était, sa résilience aux replis mineurs. Les investisseurs admettent clairement que ces corrections modérées ou vives ne menacent en aucun cas la tendance haussière.
Le comportement pragmatique des intervenants corrobore avec une conjoncture macroéconomique (taux, pétrole, euro) favorisant historiquement la progression des investissements en actions.
Notre portefeuille investisseur Europe demeure stable avec une performance de 19% depuis le début d’année. Son exposition réduite (- de 50%) lui procure les moyens pour compléter les achats sur des dossiers déjà sélectionnés ; il reste, néanmoins, à définir des zones de prix plus attrayantes pour la mise en place de nouveaux arbitrages.

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