PARIS/LONDRES, 26 novembre (Reuters) - Les Bourses européennes ont terminé
dans le désordre mercredi, prises entre des indicateurs américains dressant un
tableau mitigé de l'économie outre-Atlantique et l'espoir de nouvelles mesures
de soutien à la croissance de la BCE, dans des échanges calmes à la veille de
Thanksgiving aux Etats-Unis.
     Les déclarations du vice-président de la BCE Vitor Constancio, annonçant
que la banque pourrait décider dès le premier trimestre 2015 s'il y a lieu de
lancer un plan de rachat d'emprunts d'Etat, ont conforté ces espoirs.
 
     La tendance en Europe est portée depuis vendredi par les déclarations du
président de la Banque centrale européenne Mario Draghi, interprétées comme une
promesse de rachats à venir de dettes souveraines par la banque centrale. 
    À Paris, l'indice CAC 40 a terminé en baisse de 0,2% à 4.373,42
points. Le Footsie britannique a fini sur une note stable (-0,03%), tout
comme les indices européens EuroStoxx 50 et FTSEurofirst 300
 (+0,03%). Le Dax allemand s'est encore distingué, avec un gain
de 0,55%, affichant sa dixième séance consécutive de hausse, soit sa plus longue
série depuis mai 2013. 
    "Le sentiment est haussier", dit Markus Huber, trader chez Peregrine &
Black. "Nous sommes en position d'achat sur le Dax parce que l'Amérique a
énormément surperformé et, même si la croissance y est forte, elle est déjà
intégrée dans les cours, alors qu'en Allemagne, ce n'est pas fini." 
    Sur le plan sectoriel, l'indice de l'énergie a perdu 0,57%, plombé
par le norvégien Seadrill (-18,25%), premier explorateur offshore
mondial par sa capitalisation boursière, qui a suspendu le versement de son
dividende pour se concentrer sur son désendettement. 
    Les parapétrolières souffrent de la chute du pétrole qui pousse les
compagnies pétrolières à limiter leurs investissements. A Paris, Vallourec
 a perdu 2,79% et Technip 2,7%, plus fort recul du CAC.
    L'indice des transports et loisirs (-1,07%) accuse la plus forte
baisse sectorielle en Europe, avec la chute de Thomas Cook (-17,69%)
après l'annonce par le voyagiste de la démission de sa directrice générale
Harriet Green, qui avait engagé le redressement du groupe en 2012.
    
    Sur le marché des changes, le dollar a reculé face à un panier de devises de
référence à la suite d'indicateurs américains jugés globalement décevants, sur
le marché immobilier, le moral des ménages, l'emploi et l'activité.     
    Le rendement de l'obligation de référence à 10 ans du Trésor américain
 est tombé à son plus bas niveau en un mois, à 2,25%. Une demande
soutenue lors des adjudications de la semaine, des achats de fin de mois et la
baisse de la confiance des ménages l'ont emporté sur la révision du PIB.  
    A la veille de la réunion ministérielle de l'Organisation des pays
exportateurs de pétrole (Opep), le cours du Brent reste sous 78,50
dollars le baril, seuil sous lequel il a replongé mercredi, alors que l'idée
d'une baisse de la production s'éloigne de plus en plus. 
    
    * Tableau des principaux marchés mondiaux : 

 (Juliette Rouillon pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)