PARIS, 18 décembre (Reuters) - Les Bourses européennes ont terminé jeudi en
forte hausse après la promesse de la Réserve fédérale d'être "prudente" dans la
remontée de ses taux d'intérêt et ses commentaires optimistes sur la santé de
l'économie américaine.
    À Paris, le CAC 40 gagne 3,35% (137,58 points) à 4.249,49 points,
signant sa meilleure performance sur une séance depuis le 23 avril 2013. 
    À Francfort, le Dax prend 2,79% et à Londres, le FTSE 
avance de 2,04%. 
    L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 s'adjuge 2,82%, sa plus forte
hausse depuis novembre 2011, et l'EuroStoxx 50 de la zone euro 
3,33%.
    A l'heure de la fermeture des places européennes, Wall Street est orientée
nettement à la hausse dans le sillage de la séance de mercredi, qui a vu
l'indice Standard & Poor's 500 gagner 2,04%, sa meilleure performance
depuis octobre 2013. 
    En Europe, toutes les valeurs du CAC et de l'EuroStoxx 50 ont fini dans le
vert.
    A Paris, Alcatel-Lucent a bondi de 8,72%, la plus forte hausse du
CAC. Selon Manager Magazin, le groupe franco-américain a récemment repris ses
discussions avec Nokia (+3,4%) en vue d'une éventuelle fusion de
leurs activités d'équipements de réseaux. 
    Aux déclarations de la Fed et de sa présidente Janet Yellen est venue
s'ajouter dans la matinée l'annonce d'une hausse plus marquée qu'attendu de
l'indice Ifo du climat des affaires en Allemagne, qui rassure sur le rebond de
la croissance de la première économie d'Europe. 
    Orientée d'abord à la baisse, la Bourse d'Athènes s'est retournée à la
hausse après les propos d'Alexis Tsipras, le chef de file du parti de la gauche
radicale grecque Syriza, qui se dit déterminé, dans une interview à Reuters, à
maintenir la Grèce dans la zone euro en cas d'arrivée au pouvoir.
 
    Les valeurs de l'énergie se distinguent dans un marché du pétrole toujours
aussi volatil. Les norvégiens Seadrill et Statoil ont grimpé
de respectivement de 9%, la plus forte hausse de l'Eurofirst 300, et 5,48%.  
    Les cours du pétrole ont d'abord poursuivi leur rebond avant de se retourner
à la baisse. Le Brent perdait quelque 2%, vers les 60 dollars le baril,
autour de 16h45 GMT.
    Sur le marché des changes, la séance est marquée par le net recul du franc
suisse après la décision de la Banque nationale suisse (BNS) d'instaurer un taux
d'intérêt négatif sur les dépôts afin de protéger le taux plancher du franc face
à l'euro. 
    Le rouble, lui, connaît une nouvelle séance volatile. Après une ouverture en
hausse, il a cédé un peu de terrain face au dollar et à l'euro. Lors de sa
conférence de presse de fin d'année, le président russe Vladimir Poutine n'a
annoncé aucune mesure de grande ampleur susceptible de favoriser le rebond de la
monnaie et il a ajouté que la banque centrale n'allait pas dépenser
inconsidérément ses réserves.
    Les rendements des obligations d'Etat de la zone euro sont orientés à la
baisse, le discours de la Fed étant interprété comme le signal d'une remontée
lente des taux tandis que les dernières déclarations de Benoît Coeuré, membre du
directoire de la BCE, sont perçues comme un élément de plus augurant du
lancement d'un plan d'assouplissement quantitatif.
        
    * Tableau des principaux marchés mondiaux : 

 (Patrick Vignal, édité par Benoît Van Overstraeten)