DUBAI, 24 septembre (Reuters) - Le président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi, soutenu par l'Arabie saoudite, a estimé que la solution au conflit qui ravage son pays depuis deux ans et demi serait probablement militaire et non politique.

S'exprimant à New York en marge de l'Assemblée générale des Nations unies, Hadi a accusé les rebelles Houthis, proches de l'Iran, de bloquer toutes les initiatives en faveur de la paix.

"La solution militaire est la plus probable pour la crise au Yémen au vu de l'intransigeance des Houthis et des milices de (l'ancien président Ali Abdallah) Saleh qui continuent de prendre leurs ordres auprès de l'Iran", a-t-il dit à la chaîne de télévision Al Arabia. Ses propos ont été repris par l'agence officielle de presse yéménite Saba.

"Malgré cela, a-t-il ajouté, le gouvernement légitime garde la main tendue en direction de la paix parce qu'il est responsable du peuple yéménite et de la fin de ses souffrances."

Plus de 10.000 personnes ont été tuées depuis le début du conflit, en mars 2015, quand l'Arabie saoudite a mis sur pied une coalition pour contrer la progression des Houthis vers la ville portuaire d'Aden, où le gouvernement Hadi s'était replié.

Le conflit est également à l'origine d'une des plus graves crises humanitaires en cours. (Sami Aboudi; Henri-Pierre André pour le service français)