NATIONS UNIES, 4 août (Reuters) - Le président soudanais Omar Hassan al Bachir, qui est inculpé de génocide et de crimes de guerre par la Cour pénale internationale (CPI), prévoit de se rendre à New York en septembre pour s'exprimer devant les Nations unies, a annoncé lundi un responsable soudanais.

Le programme provisoire de l'Onu pour le sommet du développement durable qui se tient du 25 au 27 septembre, prévoit une prise de parole du président soudanais le 26 septembre.

Prié de dire si Omar Hassan al Bachir serait au sommet, l'ambassadeur adjoint du Soudan après des Nations unies, Hassan Hamid Hassan, a répondu "Oui" sans autre commentaire.

Omar Hassan al Bachir avait voulu prendre la parole à l'assemblée générale des Nations unies en 2013, mais les Etats-Unis avaient laissé pendante sa demande de visa, ce qui l'avait empêché de se déplacer, selon ce qu'avaient indiqué à l'époque les autorités soudanaises. Washington avait qualifié de "déplorable" cette demande de visa.

La CPI, dont le siège est à La Haye aux Pays-Bas, a émis des mandats d'arrêt à l'encontre du président Bachir en 2009 et 2010 pour avoir été l'instigateur d'actes de génocide et autres atrocités dans la répression de la révolte au Darfour, vaste région dans l'ouest du pays.

Les Etats-Unis, qui n'ont pas adhéré à la CPI, ont par ailleurs un accord spécial avec l'Onu autorisant les Etats membres de l'Onu à assister à l'Assemblée générale annuelle qui s'ouvrira cette année à partir du 15 septembre.

Omar Hassan al Bachir, qui rejette l'autorité de la CPI, a pu se rendre au mois de juin en Afrique du Sud, mais il a dû fuir, la justice sud-africaine ayant décidé que son départ devait être empêché dans l'attente du résultat d'une audience sur son éventuelle arrestation. (Michelle Nichols avec Maaz Alnogumi à Khartoum et Lesley Wroughton à Washington; Danielle Rouquié pour le service français)