(Actualisé avec précisions sur le Nasdaq, volumes)

* Le Dow a gagné 1,06%, le S&P-500 1,08%, le Nasdaq 1,39%

* Clôture record pour le S&P, la première depuis le 24 avril

* Plus forte hausse depuis janvier pour le Nasdaq Composite

* Apple (+2,3%) et les techs soutiennent la cote

* Le dollar à un plus bas de quatre mois

NEW YORK, 14 mai (Reuters) - Wall Street a fini en nette hausse jeudi, avec à la clé un record pour l'indice Standard & Poor's-500, dans un marché soutenu par l'annonce d'une baisse inattendue des nouvelles inscriptions au chômage la semaine dernière et par la glissade du dollar, tombé à son plus bas niveau depuis près de quatre mois.

L'indice Dow Jones des 30 grandes valeurs a pris 191,75 points, soit 1,06%, à 18.252,24 et le S&P-500 a gagné 22,62 points ou 1,08% à 2.121,10.

Le Nasdaq Composite, à forte pondération technologique, a avancé de son côté de 69,10 points (1,39%) à 5.050,80, soit sa meilleure séance depuis le mois de janvier.

La précédente clôture record du S&P-500, à 2.117,69 points, remontait au 24 avril. L'indice de référence des gérants américains n'affiche pourtant qu'une progression de 3% depuis le début de l'année, à comparer à des gains de 16% pour l'indice paneuropéen EuroFirst 300 et de près de 18% pour le Dax allemand et le CAC 40 français.

Les inscriptions au chômage ont baissé d'un millier la semaine passée aux Etats-Unis, à 264.000, tout près d'un creux de 15 ans touché il y a deux semaines, témoignant de la bonne santé du marché du travail alors même que l'économie peine à retrouver son dynamisme après un brusque ralentissement au premier trimestre.

L'autre statistique du jour, celle des prix à la production d'avril, est ressortie en baisse de 0,4%, atténuant les craintes d'un relèvement rapide des taux d'intérêt de la Réserve fédérale.

Le dollar est dans la foulée retombé à son plus bas niveau depuis janvier face aux devises des principaux partenaires commerciaux des Etats-Unis, une bonne nouvelle pour les multinationales exportatrices. En fin de journée, le billet vert se traitait autour de 1,14 pour un euro, en baisse de 0,5% sur la séance.

"Les intervenants considèrent ces données comme non inflationnistes, ce qui les conduit à penser que la Fed pourrait repousser le moment où elle commencera à relever les taux", déclare Jeff Powell, directeur des investissements chez Polaris Wealth Advisers à San Francisco. "Et puis il n'y a pas vraiment d'autre alternative quand les prix des obligations montent."

Le rendement des Treasuries à 10 ans, référence du marché obligataire américain, s'est tassé à 2,24% après avoir clôturé mercredi à 2,28%, un pic de cinq mois.

Depuis la fin avril, l'envolée des rendements de la dette rendait les actions moins attractives.

APPLE SOUTIENT LA COTE

Les dix grands indices sectoriels S&P-500 ont fini en hausse, avec en tête les technologiques qui ont pris 1,73%.

Apple, principal contributeur à la hausse du Nasdaq et du S&P-500, a gagné 2,33%. Le fabricant de l'iPhone versait jeudi son dividende trimestriel (52 cents par action) que beaucoup d'actionnaires ont pris l'habitude de réinvestir dans le groupe.

Egalement en vue, Facebook a pris 3,73% tandis que Computer Sciences Corp grimpait de 4,29% en réaction à une information de Reuters sur un projet de scission de la société de services informatiques et de conseil.

A la baisse, les enseignes de grands magasins Kohl's et J.C. Penney ont perdu respectivement 13,27% et 7,69% après des résultats décevants.

Le compartiment des biotechnologiques a été entouré après l'annonce de résultats d'essais plus ou moins concluants. Vascular Biogenics s'est envolé de 57% à 6,44 dollars et Oncothyreon a bondi de 36% à 2,02 dollars après avoir publié des données favorables mais Puma Biotechnology a chuté de 18,7%, sa pilule expérimentale contre le cancer du sein ne semblant pas tenir toutes ses promesses.

Le groupe cosmétique Avon Products a gagné jusqu'à 20%, réagissant à un avis financier d'une société qui se propose de le racheter pour près de trois fois sa valeur de marché, mais le titre a rapidement réduit ses gains sur fond d'interrogations sur la réalité de l'offre et de l'acquéreur. L'action a terminé à 7,07 dollars, en hausse de 6% tout de même.

Sur le NYSE, on a compté 2.339 valeurs en hausse pour 744 baisses, soit un ratio de 3,14 hausses pour une baisse. Sur le Nasdaq, 1.909 valeurs ont monté et 861 ont reculé, donnant un ratio de 2,22/1 en faveur des hausses.

Au total, quelque six milliards d'actions ont changé de mains selon BATS Global Markets, à comparer à une moyenne de 6,3 milliards sur les cinq dernières séances. (Tanya Agrawal avec la contribution de Noel Randewich, Véronique Tison pour le service français)