LONDRES, 25 mai (Reuters) - La plupart des ressortissants de pays de l'Union européenne vivant en Grande-Bretagne ne seront pas autorisés à participer au référendum que David Cameron entend organiser avant la fin 2017 sur l'appartenance britannique à l'UE, a-t-on appris lundi auprès du gouvernement.

Le Premier ministre conservateur, qui a triomphé aux élections législatives du 7 mai, effectue cette semaine une tournée des capitales européennes pour discuter de son projet - il sera reçu jeudi à l'Elysée pour un entretien suivi d'un dîner de travail avec François Hollande.

Avant cette tournée, au cours de laquelle il verra également la chancelière allemande Angela Merkel, il recevra ce lundi le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker. (voir )

Cameron a promis de renégocier les relations entre la Grande-Bretagne et l'ensemble communautaire avant de soumettre à référendum la question du maintien au sein de l'UE, ou d'une sortie, le "Brexit".

Ses services ont fait savoir que seuls les Européens éligibles à participer aux élections nationales britanniques plus les membres de la chambre des Lords et les citoyens de Gibraltar pourront participer à ce référendum. Soit les Britanniques, les Irlandais, les Maltais, les Chypriotes et d'autres ressortissants de pays membres du Commonwealth de même que les expatriés britanniques vivant depuis moins de quinze ans à l'étranger.

Les citoyens des autres pays de l'UE vivant en Grande-Bretagne ne peuvent voter qu'aux scrutins municipaux et aux élections européennes.

"C'est une grande décision pour notre pays, une décision sur l'avenir du Royaume-Uni. C'est pourquoi nous pensons qu'il est important que les Britanniques, les Irlandais et les citoyens du Commonwealth soient les seuls à décider", explique une source au cabinet de Cameron.

Cameron est attendu jeudi au Danemark pour un déjeuner de travail avec la Première ministre Helle Thorning-Schmidt avant des entretiens aux Pays-Bas avec Mark Rutte puis un passage par l'Elysée. Vendredi, il rencontrera la Première ministre polonaise Ewa Kopacz à Varsovie et Angela Merkel à Berlin.

Le Premier ministre britanique souhaite rencontrer la totalité des chefs d'Etat ou de gouvernement de l'UE avant le conseil européen de la fin juin, où il devrait détailler ses propositions de réforme. (Kylie MacLellan; Henri-Pierre André pour le service français)