A fin avril, leur nombre cumulé sur un an atteignait 62.473, soit 2,7% de moins qu'un an plus tôt.

Sur les seuls quatre premiers mois de 2015, il est néanmoins en hausse de 1,6%, à 23.149, une évolution que la Coface attribue aux retards d'enregistrement dus aux mouvement de grève des tribunaux de commerce de décembre 2014.

Mais en glissement sur un an, les défaillances d'entreprises enregistrent leur septième baisse consécutive fin avril, un mouvement qui tient à la bonne tenue de la consommation des ménages, sur fond de baisse des prix du pétrole, à la baisse de l'euro qui favorise les exportations et au faible coût du crédit.

S'y ajoute un creux dans les créations d'entreprises fin 2012 et début 2013, le taux de défaillances des jeunes pousses étant traditionnellement plus élevé.

La tendance positive est confirmée par le recul du nombre de salariés des entreprises défaillantes (-4,6% sur un an à 174.786) et celui, plus net encore, du coût économique de ces défaillances mesuré par l'encours des dettes fournisseurs (-16,6% à 3,9 milliards d'euros).

Les défaillances des microentreprises (0 à 9 salariés), qui représentent 93,2% des défaillances totales, sont en repli de 2,8% sur les douze mois à fin avril, et celle des PME de 3,3%. Seulement 26 défaillances d'ETI (entreprises de taille intermédiaire) ont été enregistrées sur la période.

A l’inverse, celles des TPE (10 à 19 salariés) ont augmenté de 1,6%.

Trois secteurs sont particulièrement touchés, dont celui de la construction, qui représente à lui seul un tiers du total des entreprises en difficulté et a encore connu une hausse de 0,7% à fin avril.

Les services aux particuliers (+1,7%) sont pénalisés par la restauration (+5,6%) et dans une moindre mesure l'hôtellerie (+3,4%). La hausse est encore plus forte dans la métallurgie (+4,5%), un secteur confronté à une demande modérée et une baisse des prix.

L’électronique (-13,5%), l’automobile et les transports (-9,9%) et la chimie (-5,3%) bénéficient de l'environnement plus positif.

Malgré ce léger mieux, la croissance économique paraît encore trop faible pour imaginer un retour rapide aux niveaux de défaillances d'avant-crise (56.000 en 2008, moins de 50.000 en 2007).

(Yann Le Guernigou, édité par Yves Clarisse)