Le nombre de chômeurs a diminué plus que prévu, de 14.000 à 2,872 millions, suivant les statistiques CVS publiées jeudi par l'Office fédéral du Travail. Le nombre total de chômeurs est au plus bas depuis 23 ans.

Une population employée record, des salaires en hausse et des taux d'intérêt bas dopent la demande intérieure en Allemagne, dont l'économie pâtit cependant de la confrontation entre les pays occidentaux et la Russie sur le dossier ukrainien et de la faiblesse économique d'autres pays de la zone euro.

Selon Eurostat, qui publie des données harmonisées différentes des chiffres nationaux, le taux de chômage de l'Allemagne était de 5% en septembre, soit moins de la moitié du taux de chômage français et sous la moyenne de l'Union européenne qui est de 10,1%.

Le nombre de demandeurs d'emploi en France à fin octobre sera publié jeudi à 18h00 par le ministère du Travail.

En Italie, le taux de chômage était de 12,6% en septembre et de 24% en Espagne, selon Eurostat.

"Un marché de l'emploi dynamique continue de soutenir la croissance salariale en Allemagne et donc la consommation privée, tout cela se combinant à une inflation très basse", observe Christian Schultz, économiste chez Berenberg.

Il estime que les dépenses des ménages resteront un pilier de la croissance et la crise ukrainienne ne produit ses effets sur l'économie allemande que par le canal de la confiance et de l'investissement productif, ajoute-t-il.

"Dans la mesure où l'incertitude des entreprises s'atténue en l'absence de toute autre mauvaise nouvelle de poids, la position fondamentalement forte de l'Allemagne devrait jouer à nouveau et aider à relancer l'investissement", affirme-t-il.

La consommation privée a été le moteur de la croissance au troisième trimestre, lorsque le PIB allemand n'a toutefois crû que de 0,1%. L'Allemagne a évité la récession de justesse après une contraction de l'activité de 0,1% au deuxième trimestre.

(Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Marc Joanny)

par Madeline Chambers