Shanghai (awp/afp) - Le titre d'une société liée au conglomérat géant Dalian Wanda a été suspendu jeudi à la Bourse de Shenzhen après une chute de près de 10%, le groupe chinois dénonçant des "rumeurs" à l'origine de ces ventes.

L'action Wanda Film Holdings, la société qui réunit les intérêts du groupe dans le cinéma, a chuté de 9,91% à 51,93 yuans dans la matinée avant d'être suspendu. Des obligations liées au groupe ont également décroché à Hong Kong.

Dans un communiqué, le groupe du milliardaire Wang Jianlin, l'un des hommes les plus riches de Chine, a affirmé que "quelqu'un, à des fins malveillantes, a suggéré que certaines banques, dont la China Construction Bank, avaient fait circuler une note appelant à vendre les titres Wanda".

"Après enquête, il est apparu que les banques (...) n'ont jamais publié une telle note et les spéculations sur internet ne sont que des rumeurs", a assuré le groupe présent dans l'immobilier, le cinéma et le tourisme.

"Nous affirmons que toutes nos activités se déroulent normalement et nous espérons que les gens ne croiront pas aux rumeurs et ne les propageront pas", conclut le communiqué.

M. Wang est considéré comme très proche des dirigeants chinois, dans un pays où le soutien du régime communiste est crucial à l'activité commerciale.

Or, Castor Pang, analyste au cabinet Core-Pacific Yamaichi à Hong Kong, a déclaré à l'agence Bloomberg que des spéculations circulaient désormais au sujet d'un risque politique autour de Wanda.

"Le facteur le plus important pour faire des affaires en Chine c'est l'attitude politique de l'entreprise. Il est important pour un groupe d'être du bon côté", a-t-il remarqué.

Le conglomérat, qui a vu son chiffre d'affaires plonger de 14% en 2016, s'efforce de se diversifier tous azimuts dans le divertissement, les parcs de loisirs, le tourisme et le sport, pour réduire sa dépendance à l'égard de l'immobilier commercial, un secteur qui connaît en Chine un vif ralentissement.

Sa filiale Wanda Film se présente comme le numéro un mondial des salles de cinéma, après son rachat en 2012 du numéro un américain, AMC.

afp/rp