Pour Robert Mumby, gérant du fonds Jupiter Global Financials chez Jupiter Asset Management, il fut un temps, avant la crise financière mondiale de 2007-2008, où les banques occidentales pouvaient offrir des rendements qui dépassaient largement ceux des autres entreprises non-bancaires du secteur financier. Le durcissement réglementaire qui a suivi le quasi effondrement du système financier a réduit ces rendements en obligeant les banques à détenir plus de liquidités, à se désendetter et à voir leurs coûts liés à la mise en conformité grimper en flèche.

Aujourd'hui dans le secteur financier, il faut chercher ailleurs que dans les banques pour trouver des niveaux de profitabilité permettant de générer un revenu à long-terme pour les investisseurs, estime le gérant.

Parmi les thèmes que Robert Mumby privilégie en ce moment pour orienter son stock-picking, un des plus importants est celui du vieillissement de la population mondiale. D'ici 2050 les personnes de plus de 60 ans devraient représenter plus de 20% de la population totale, à comparer au 11,7% qu'elles représentaient en 2013. Ce groupe de plus de 2 milliards de personnes représente selon le gérant une opportunité intéressante pour des prestataires de services financiers fournissant des produits destinés aux retraités, dont le nombre va croissant, et qui ont besoin que leur épargne leur rapporte de plus en plus, à mesure que l'espérance de vie s'allonge.

Parmi les entreprises les plus à même de tirer profit de cette tendance, on trouve les sociétés de gestion de fortune, les compagnies d'assurance vie américaines et les distributeurs de fonds asiatiques.