par Malathi Nayak

WASHINGTON, 25 décembre (Reuters) - Les primaires républicaines en vue de la présidentielle du 6 novembre 2012 débutent le 3 janvier par les caucus de l'Iowa.

Voici un bref lexique des termes employés au cours du processus électoral.

VOTES DU COLLÈGE ÉLECTORAL

L'élection présidentielle américaine ne s'effectue pas au suffrage direct mais par le biais de "grands électeurs" élus Etat par Etat et siégeant au sein d'un collège électoral. L'objectif pour les candidats est d'obtenir une majorité des votes du collège électoral de 538 membres, soit 270.

Le nombre de "grands électeurs" dans chaque Etat correspond au nombre d'élus dont il dispose au Congrès fédéral, proportionnel à sa population à la Chambre des représentants, invariant au Sénat (où chaque Etat compte deux élus).

La Chambre des représentants compte 435 élus, et le Sénat 100.

Au sein du collège électoral, trois voix seulement sont attribuées au District de Columbia, qui englobe la capitale fédérale, Washington. La Californie, Etat le plus peuplé, y dispose elle de 55 voix.

Dans 48 des 50 Etats, le candidat qui obtient le plus de voix remporte la totalité des votes au collège électoral. Seul le Maine et le Nebraska prévoient dans certains cas de répartir leurs votes.

PRIMAIRES

Avant l'élection générale, les candidats des deux grands partis se départagent via des scrutins organisés Etat par Etat, le plus souvent des primaires.

Certains Etats n'autorisent que les électeurs inscrit sous l'étiquette d'un parti à participer aux primaires de cette formation: on parle alors de primaires fermées.

D'autres Etats permettent à tous les électeurs inscrits, quelle que soit leur affiliation, à participer aux votes. Il s'agit dans ce cas de primaires ouvertes.

CAUCUS

Quelques Etats, notamment l'Iowa qui votera le 3 janvier, n'organisent pas de primaires mais des caucus, lors desquels les électeurs affiliés participent à des réunions publiques pour désigner le candidat de leur choix, sans passer par un vote au sens classique du terme.

En Iowa, les électeurs se séparent en groupes favorables à chaque candidat, et s'efforcent via des débats de convaincre les autres groupe de se rallier à leur choix.

D'autres Etats procèdent plutôt à main levée, ou bien par des votes plus traditionnels.

SUPER TUESDAY

Le "Super mardi", qui intervient en général en février ou en mars, voit un grand nombre d'Etats voter simultanément. Il revêt donc une importance stratégique en offrant au candidat le mieux placé un tremplin pour la suite du processus.

En 2012, il aura lieu le 6 mars.

CONVENTION

Au terme des primaires, une fois le candidat de chaque camp choisi, il est formellement intronisé par son parti lors de la convention, un grand rassemblement lors duquel le programme du parti est présenté.

Les conventions étaient jadis le cadre dans lequel le candidat du parti était réellement choisi, mais elles ne font à présent plus qu'entériner la décision issue des primaires.

La convention républicaine aura lieu du 27 au 30 août 2012 à Tampa, en Floride.

Celle du camp démocrate sera organisée du 3 au 6 septembre à Charlotte, en Caroline du Nord.

ÉTAT ROUGE, ÉTAT BLEU

Depuis l'élection présidentielle de 2000, les médias américains ont pris l'habitude d'utiliser le bleu pour désigner les Etats plutôt favorables aux démocrates, et le rouge pour ceux qui penchent vers les républicains.

Les Etats ne favorisant aucune formation en particulier sont parfois qualifiés d'Etats "violets".

SWING STATES

Les "Swing States" (Etats susceptibles de "basculer") ne peuvent être clairement rattachés à un parti ou un autre, et penchent alternativement côté démocrate ou républicain au gré des scrutins.

Pour 2012, le Colorado, la Floride, l'Iowa, le Nevada, le New Hampshire, la Caroline du Nord, l'Ohio et la Virgine devraient faire partie de ces Etats parfois qualifiés de "Battleground States" (Champs de bataille).

Le caractère parfois imprévisible et décisif de ces Etats fait que leurs électeurs sont généralement très courtisés par les candidats. (Gregory Schwartz pour le service français, édité par Henri-Pierre André)