À Paris, le CAC 40 a gagné 0,98% à 5.621,92 points, sa meilleure clôture depuis les 5.614,08 points du 31 décembre 2007, soit quelques mois après le début de la crise financière.

Le Footsie britannique a progressé de 0,7% pour signer un record absolu de clôture à 7.787,97 points et le Dax allemand a avancé de 0,91%. L'indice EuroStoxx 50 a pris 0,82%, le FTSEurofirst 300 0,5% et le Stoxx 600 0,66%.

Les investisseurs ont bien digéré l'annonce par une source proche du Mouvement 5 Etoiles (M5S) que ce dernier et la Ligue étaient parvenus à un accord sur un contrat de gouvernement. Elément de nature à rassurer les marchés, cet accord ne comporte aucun élément relatif à une sortie de la zone euro.

La Bourse de Milan a terminé une séance très volatile en hausse de 0,29%. Le rendement de emprunts d'Etat italiens à 10 ans s'est éloigné d'un pic de 2,182% mais reste sur des plus hauts de trois mois. Le spread avec le Bund allemand de même échéance s'est élargi jusqu'à 160 points de base, un niveau technique considéré comme critique, avant de refluer.

Sur le marché des changes, l'euro se maintient sous 1,18 dollar, la faiblesse de la devise unique constituant le principal soutien aux actions européennes.

OCADO BRILLE, ALTICE AUSSI

Aux valeurs en Europe, Ocado s'est envolé de 44,42%, largement en tête du Stoxx 600, après avoir dévoilé un partenariat avec le groupe américain de supermarchés Kroger qui permettra à ce dernier d'utiliser la technologie du spécialiste britannique de la distribution en ligne pour ses livraisons de produits alimentaires aux Etats-Unis et de prendre une participation de 5% dans son capital.

Altice a bondi de 12,36% après avoir annoncé pour le premier trimestre sa meilleure performance commerciale en France depuis le rachat de SFR après une série de contre-performances qui ont inquiété les investisseurs et fait chuter son titre en Bourse.

A Paris, Europcar a grimpé de 11,66%, les investisseurs saluant un chiffre d'affaires supérieur aux attentes au premier trimestre et une performance encourageante au Royaume-Uni.

A la baisse, l'armateur danois A.P. Moller-Maersk (-8,85%) a raté le consensus au premier trimestre mais a confirmé ses prévisions pour l'année tout en annonçant une montée des incertitudes liées aux risques géopolitiques et aux tensions commerciales.

Royal Mail a reculé de 7,16% à Londres, le groupe postal ayant prévenu que le repli des volumes de courrier pourrait se situer dans la partie haute de sa fourchette de prévisions pour l'année à venir, en raison d'une nouvelle réglementation européenne sur la vie privée.

WALL STREET HÉSITE

A l'heure de la clôture en Europe, les indices de Wall Street sont hésitants.

Le Dow Jones est quasiment inchangé, le Standard & Poor's 500 et le Nasdaq Composite prenant chacun autour de 0,1%

Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans se maintient au-dessus de 3,1%, un seuil qu'il a dépassé mercredi pour la première fois depuis sept ans, le bond des cours du pétrole alimentant les craintes d'une accélération de l'inflation qui conduirait la Réserve fédérale à durcir sa politique monétaire.

Le baril de Brent évolue à plus haut depuis novembre 2014, au-dessus de 80 dollars le baril tandis que celui du brut léger américain a passé la barre des 72 dollars pour la première fois depuis trois ans et demi.

Les négociations entre les Etats-Unis et la Chine, qui doivent reprendre ce jeudi et se poursuivre vendredi, restent en toile de fond des marchés d'actions depuis plusieurs semaines, les investisseurs oscillant entre la crainte d'une guerre commerciale ouverte et l'espoir d'une issue négociée.

(Édité par Wilfrid Exbrayat)

par Patrick Vignal