À Paris, le CAC 40 a terminé pratiquement inchangé à 4.845,18 points. Le Footsie britannique a gagné 0,13% et le Dax allemand 0,16%, tout comme l'indice EuroStoxx 50 alors que le FTSEurofirst 300 a abandonné 0,08%. Le Stoxx 600 a lui progressé de 0,13%.

Au moment de la clôture en Europe, Wall Street évoluait proche de l'équilibre, même si le Dow Jones et le Standard & Poor's-500 ont inscrit en matinée de nouveaux records, à 20.841,82 points et à 2.369,18 points respectivement.

L'indice mondial MSCI abandonne 0,07% et s'achemine vers son deuxième repli consécutif après avoir atteint jeudi un plus haut historique.

Le président américain doit prononcer mardi soir devant le Congrès un discours dans lequel il pourrait détailler ses projets budgétaires, fiscaux et réglementaires. Lundi, il a évoqué un projet de budget favorisant la Défense, avec 54 milliards de dollars de crédits supplémentaires pour le Pentagone censés être compensés par des économies dans d'autres domaines.

Il a aussi promis une "grosse" annonce sur les infrastructures, ce qui favorise les valeurs du secteur, comme Caterpillar (+1,7%).

Certains investisseurs ont toutefois surtout retenu des propos récents de Donald Trump et de Stephen Mnuchin, son secrétaire au Trésor, que la réforme fiscale pourrait devoir attendre le second semestre et que le rythme de croissance de 3% évoqué par le président pourrait n'être atteint que fin 2018.

"Ces deux éléments sont un peu en contradiction avec ce qu'espérait le marché en termes de croissance à court terme et de clarifications rapides sur la réforme fiscale", explique Bipan Rai, responsable de la stratégie macro de CIBC Capital Markets.

Aux valeurs en Europe, Intesa Sanpaolo a bondi de 5,49%, la meilleure performance du FTSEurofirst 300, après avoir renoncé vendredi à son projet de rapprochement avec Generali, ce qui a rassuré les actionnaires de la banque italienne sur le dividende. Generali a perdu 2,84%.

Autre rapprochement apparemment compromis, celui entre London Stock Exchange Group et Deutsche Börse, l'opérateur boursier britannique ayant déclaré que la Commission européenne devrait refuser leur fusion.

Le titre LSE a cédé 1,12% et Deutsche Börse 2,35%, plombant le compartiment des services financiers (-0,69%), qui accuse l'un des replis les plus marqués des indices sectoriels Stoxx, derrière l'immobilier (-0,9%) et les télécoms (-0,72%).

Sur le marché obligataire, le rendement à dix ans français est repassé sous 0,90%, au plus bas depuis un mois, grâce aux signes de remontée d'Emmanuel Macron dans les intentions de vote pour la présidentielle, perçus comme réduisant la probabilité d'une victoire de Marine Le Pen.

L'écart de rendement entre les titres à dix ans allemand et français est revenu sous 69 points de base après avoir atteint 84 points en début de semaine dernière.

La prudence perceptible sur les marchés actions avant le discours de Donald Trump et la baisse du dollar favorisent la hausse de l'or, qui évolue au plus haut depuis trois mois et demi à plus de 1.263 dollars l'once.

Le pétrole profite lui aussi de la faiblesse du billet vert, le Brent se traitant au-dessus des 56 dollars le baril et le brut léger américain à plus de 54 dollars.

(Marc Angrand pour le service français)