La BCE annoncera très probablement jeudi de nouvelles mesures d'assouplissement monétaire -- notamment une baisse des taux de dépôt et une extension de son programme d'achats d'actifs -- mais les investisseurs attendent de savoir lesquelles et craignent d'être déçus tant l'institution de Francfort a alimenté les anticipations ces dernières semaines.

À Paris, l'indice CAC 40 a terminé en hausse de 0,56% (27,46 points) à 4.957,60 points. Le Footsie britannique a perdu 0,30% mais le Dax allemand a progressé de 0,78%, tandis que l'indice EuroStoxx 50 a pris 0,50% et le FTSEurofirst 300 0,37%.

"Il y a encore un peu d'optimisme avant la réunion de la BCE jeudi, facteur clé du marché cette semaine", dit Carlo Alberto De Casa, analyste d'ActivTrades.

Le FTSEurofirst 300 a pris 2,26% sur le mois et environ 10% depuis le début de l'année. Pour le CAC, la hausse est de 1,22% sur le mois et de 16% sur l'année.

A la clôture en Europe, les grands indices américains accusaient des pertes d'environ 0,3% après la pause de Thanksgiving et au début d'une semaine qui sera marquée par une série d'indicateurs économiques dont l'emploi en novembre, en attendant la réunion des 15 et 16 décembre de la Réserve fédérale qui devrait commencer à relever ses taux pour la première fois depuis 2006.

Tiré par Volkswagen (+6,22%), l'indice des valeurs automobiles européennes a gagné 2,27%. Le titre du constructeur allemand a réalisé la meilleure performance du Dax, une hausse que des intervenants expliquent par les propos rassurants du ministre allemand des Transports sur les rappels de véhicules auxquels est contraint le constructeur en raison du scandale des émissions polluantes.

PSA Peugeot Citroën s'est octroyé 3,43%, plus forte hausse du CAC.

Les ressources de base (+1,36%) sont arrivées en deuxième position des indices sectoriels.

La banque anglo-germanique BHF Kleinwort Benson s'est adjugée 12,91% à la suite de l'annonce vendredi d'une contre-offre d'Oddo pour contrer les ambitions du groupe chinois Fosun.

BHP a perdu 1,33% après l'annonce par les autorités brésiliennes de poursuites judiciaires contre le groupe minier et de ses associés locaux à la suite de la rupture d'un barrage, qui a fait au moins 13 morts et causé de graves dégâts environnementaux.

Le troisième assureur néerlandais Delta Lloyd a chuté de 10% après avoir annoncé une augmentation de capital d'un milliard d'euros destinée à améliorer son ratio de fonds propres.

Face à un panier de devises de référence, le dollar a touché ses plus hauts niveaux depuis le mois de mars et s'apprête à finir le mois sur une gain de 3% en perspective d'un relèvement des taux de la Fed. L'euro a touché un plus bas depuis mi-avril face au dollar et se traite autour de 1,0568 dollar. La devise est en repli d'environ 4% sur le mois et de plus de 12% depuis le début de 2015.

Le Brent gagne 1,1%, près de 45,35 dollars le baril, les investisseurs prenant des positions acheteuses avant le réunion de l'Opep cette semaine, même s'ils s'attendent à ce que les grands pays exportateurs de pétrole maintiennent leur rythme de production à son niveau actuel.

Le cuivre n'a repris que 0,3% en dépit de l'accord signé ce week-end entre neuf producteurs de cuivre en Chine de commencer à réduire leur production de plus de 200.000 tonnes en 2016, emboîtant ainsi le pas aux producteurs de nickel et de zinc. La hausse du dollar et les inquiétudes sur la croissance chinoise pèsent encore.

(Sinead Carew, Danilo Masoni et Sudip Kar-Gupta, Juliette Rouillon pour le service français, édité par Véronique Tison)