Vers 11h15 GMT, le CAC 40 abandonne 1,73% (80,28 points) à 4.572,67 points à Paris et le FTSE recule de 2,02% à Londres.

À Francfort, le Dax n'est pas épargné et cède 2,25%. La forte exposition de l'économie allemande à la Chine a semble-t-il éclipsé l'annonce d'un pic de l'activité manufacturière et du maintien du taux de chômage à un plus bas record au mois d'août.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 et l'EuroStoxx 50 de la zone euro reculent respectivement de 2,03% et 1,88%.

L'ensemble des indices sectoriels européens du Stoxx 600 évoluent dans le rouge, la plus forte baisse revenant à celui des ressources de base, qui cède 3,54%.

Les indices PMI manufacturiers définitifs pour le mois d'août publiés dans la matinée ont mis en évidence un ralentissement au niveau de la zone euro, notamment lié aux reculs enregistrés en France et en Italie.

Les conclusions des enquêtes privées et officielles menées le mois dernier en Chine auprès des directeurs d'achats révèlent une accélération de la contraction de l'activité du secteur manufacturier et un ralentissement de la croissance dans les services.

Ces données ont de nouveau alimenté les craintes sur un atterrissage brutal de la deuxième économie mondiale malgré l'arsenal de mesures de soutien mises en oeuvre par les autorités chinoises lors des turbulences du mois dernier sur les marchés mondiaux.

"Le problème c'est qu'on a de brèves périodes d'optimisme comme la semaine dernière avec la révision à la hausse du produit intérieur brut (PIB) des Etats-Unis mais la tendance dominante, très difficile à dissiper, reste la faiblesse de la Chine", observe Philip Marey, de Rabobank.

Ce climat d'inquiétude favorise les valeurs refuge et profite notamment à l'euro, qui progresse de près de 0,5% face au billet vert et s'échange autour de 1,1261 dollar.

Le cours de l'once d'or sur le marché au comptant s'inscrit également en hausse, à 1.143 dollars.

Aux valeurs, les minières pâtissent du regain d'inquiétudes sur la situation chinoise. Glencore, BHP Billiton et Anglo American figurent parmi les plus fortes baisses du FTSEurofirst 300 et accusent des pertes comprises entre 4,4% et 5%.

Les cours du pétrole sont de retour dans le rouge après avoir flambé au cours des trois dernières séances, tout comme les cours des métaux, avec par exemple un recul de près de 1% du contrat échéance trois mois sur le cuivre.

(Alistair Smout; Myriam Rivet pour le service français, édité par Véronique Tison)