À Paris, le CAC 40 perd 1,23% à 4.016,47 points vers 12h05 GMT, tout près du seuil des 4.000. À Francfort, le Dax cède 0,64% et, à Londres, le FTSE abandonne 0,31%. L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 recule de 0,83% et l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,71% après avoir fluctué dans les deux sens.

Lundi, les marchés européens étaient tombés à leurs plus bas niveaux depuis l'automne 2014, sous la pression notamment des valeurs bancaires.

Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en baisse de l'ordre de 0,5%.

L'indice bancaire en Europe (-1,86%) accuse une des plus fortes baisses sectorielles, derrière les ressources de base (-4,46%), alourdies par une note négative de Goldman Sachs sur le secteur, qui juge que sa récente hausse ne se justifie dans un contexte d'offre mondiale excédentaire.

ArcelorMittal chute de plus de 10%, plus forte baisse du CAC 40 et de l'indice large européen Stoxx 600, suivi par les minières cotées à Londres Antofagasta (-9,3%) et Anglo American (-9,5%).

Quant au secteur bancaire, les analystes estiment qu'il devrait encore reculer à court terme. En effet, le coût de la protection contre un éventuel défaut dans le secteur a atteint son plus haut niveau depuis fin 2013 lundi.

"Le marché des CDS (credit default swaps) reflète une situation tendue pour les détenteurs d'obligations du secteur bancaire. Il y a des craintes que le secteur bancaire manque de fonds propres et les conditions de crédit ne sont pas optimales," dit Lorne Baring de B Capital Wealth Management.

Deutsche Bank perd encore 1,37% après sa chute de près de 10% lundi, la première banque allemande n'ayant pas réussi à rassurer les investisseurs via son annonce qu'elle disposait de réserves "suffisantes" pour procéder cette année à des paiements sur des obligations hybrides dites AT1.

Les cours du pétrole reprennent 1% à 2% après trois jours de pertes d'affilée, le Brent se maintenant au-dessus des 33 dollars le baril et le brut léger américain au-dessus des 30 dollars à la faveur de la baisse du dollar.

Le billet vert est tombé à son plus bas niveau face au yen depuis novembre 2014, la devise japonaise profitant de son statut de valeur refuge.

Dans ce contexte, les investisseurs seront encore plus attentifs aux auditions de la présidente de la Réserve fédérale américaine, Janet Yellen, mercredi et jeudi devant le Congrès, dans l'espoir de propos rassurants.

(Atul Prakash, Juliette Rouillon pour le service français, édité par Véronique Tison)