Wall Street n'en devrait pas moins ouvrir dans le vert et poursuivre le rebond des deux derniers jours, favorisé par les déclarations de la Fed sur la bonne santé de l'économie américaine et la prudence avec laquelle elle entend orchestrer la remontée de ses taux.

À Paris, le CAC 40 cède 0,09% (3,82 points) à 4.245,67 points à 12h20. À Francfort, le Dax abandonne 0,15% tandis qu'à Londres, le FTSE gagne 0,58%. L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 cède 0,05% et l'EuroStoxx 50 de la zone euro 0,47%.

La Bourse de Milan cède quant à elle 1,37%, plombée par les valeurs bancaires, dont plusieurs ont été dégradées jeudi soir par Standard & Poor's. UniCredit et Intesa Sanpaolo abandonnent plus de 3%.

Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en hausse de 0,2% à 0,4%.

L'indice Dow Jones et le Standard & Poor's-500 viennent d'enregistrer leur meilleure performance en deux séances depuis fin 2011. Les places européennes, elles, pourraient afficher en clôture leur plus forte progression hebdomadaire de l'année.

En l'absence d'indicateurs économiques importants, la séance boursière est animée par l'actualité des fusions-acquisitions.

Atos gagne ainsi 5% après avoir conclu le rachat des activités informatiques de l'américain Xerox.

Club Med, dont la cotation a été suspendue avant l'ouverture, prend 0,6% à 25,05 euros. Le chinois Fosun, comme attendu, a porté son offre d'achat à 24,60 euros par action et son rival italien, Andrea Bonomi, a désormais jusqu'au 7 janvier pour annoncer une éventuelle surenchère.

A la baisse, Air France-KLM cède 8,33% après son troisième avertissement sur résultats de l'année et Roche chute de 5,1% après l'arrêt de deux essais cliniques importants.

Sur le marché des changes, l'euro baisse face au dollar à 1,2260 mais la journée est surtout marquée par le recul du yen, qui souffre du regain d'appétit pour le risque. Le rouble, lui, regagne plus de 2% face au dollar et à l'euro.

Le pétrole se stabilise après une semaine mouvementée. Le Brent se traite autour de 59,85 dollars le baril et le brut léger américain à 54,60 dollars.

Sur le marché obligataire, le rendement de la dette espagnole à dix ans a touché un nouveau plus bas historique à 1,72%. Des traders expliquent ce repli par les informations de Reuters selon lesquelles des responsables de la BCE envisagent de faire assumer une part accrue des coûts et du risque liés à un plan d'achats de dette aux pays qui en bénéficieraient le plus.

(Marc Angrand pour le service français, édité par Patrick Vignal)