À Paris, le CAC 40 recule de 0,24% à 5.386,64 points vers 11h45 GMT. À Francfort, le Dax perd 0,55% et à Londres, le FTSE se replie de 0,27%. L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 abandonne 0,3%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro lâche 0,36% et le Stoxx 600 cède 0,28%.

A Wall Street, les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture en territoire positif. La Bourse de New York a clôturé en légère hausse mercredi soir, hormis le S&P 500, pénalisé par le repli des valeurs financières après la décision de la Réserve fédérale de maintenir ses perspectives de politique monétaire pour 2018.

La Fed prévoit toujours trois hausses de taux l'an prochain après le relèvement d'un quart de point des taux des Fed funds décidé sans surprise mercredi, et elle a laissé inchangées ses prévisions d'inflation, "ce qui est particulièrement favorable pour les marchés car la croissance se fait sans accélération sur les prix", souligne Tangi Le Liboux, stratège chez Aurel BGC.

En Europe, peu d'annonces sont attendues du côté de la BoE, qui communiquera sa décision sur les taux à 12h00 GMT, et de la BCE, dont le communiqué est prévu à 12h45 GMT. Le président de l'institution de Francfort, Mario Draghi, tiendra sa traditionnelle conférence de presse à 13h30 GMT.

"On s'intéressera moins aux projections économiques (même étendues à 2020) qu'aux probables non-dits du président Draghi sur la stratégie à suivre au-delà de septembre 2018", qui marque la fin de la période d'achat d'actifs au rythme de 30 milliards d'euros par mois, souligne Hervé Goulletquer, stratège chez LBPAM.

Avant la BoE et la BCE, la Banque nationale suisse a maintenu jeudi l'orientation ultra-accommodante de sa politique monétaire tandis que la banque centrale de Norvège a opté, comme prévu, pour le statu quo sur ses taux.

En Chine, la banque centrale (POBC) a légèrement relevé certains de ses taux d'intérêt, mais cette hausse, jugée avant tout symbolique, n'a créé que peu de perturbations sur les marchés. La Bourse de Shanghai a perdu 0,29%.

L'EURO À PLUS DE 1,18 DOLLAR

Sur le marché des changes, le dollar se stabilise face à un panier de devises de référence après s'être nettement replié la veille en réaction aux annonces de la Fed. Les rendements obligataires américains remontent également un peu, celui des Treasuries à 10 ans revenant au-delà de 2,37% après être tombé sous 2,35% mercredi.

De son côté, l'euro est stable, autour de 1,1825 dollar, soutenu par des indices PMI supérieurs aux attentes en zone euro avant les annonces de la BCE.

La livre sterling progresse pour sa part de 0,2% face au billet vert avant la décision de la BoE et l'ouverture ce jeudi d'un sommet européen qui sera consacré essentiellement au Brexit.

Aux valeurs en Europe, le secteur industriel cède 0,35%, plombé par la chute de 12,535% du spécialiste britannique de l'externalisation Capita, qui a dit s'attendre à une année 2018 difficile. Le titre accuse la plus forte baisse de l'indice Stoxx 600.

Lanterne rouge du CAC 40, Atos cède 2,65% après le rejet par Gemalto (-1,26%) de son offre d'achat non sollicitée de 4,3 milliards d'euros.

Safran perd pour sa part 1,62% après la décision de Dassault Aviation (-1,99%) d'abandonner son programme d'avion d'affaires Falcon 5X, qui devait être motorisé par Safran, pour lancer un nouveau projet avec un réacteur Pratt & Whitney.

NEXANS SOUFFRE, PSA SE DISTINGUE

La cote est aussi animée par des changements de recommandation, en particulier à Paris. Plus forte baisse du SBF 120, Nexans décroche de 7,83% pénalisé par l'abaissement du conseil de Barclays.

A l'inverse, PSA (+1,62%) est porté par l'avis favorable de HSBC, passé à l'achat sur la valeur, et évolue en tête du CAC 40. Dans la foulée, Renault prend 0,84%.

Le compartiment des matières premières avance de 0,51%, la plus forte hausse sectorielle en Europe, à la faveur d'un rebond des cours des métaux de base lié entre autres à la hausse supérieure aux attentes de la production industrielle chinoise (+6,1% sur un an en novembre).

Sur le marché pétrolier, les cours du brut restent très volatils, après avoir profité dans la matinée de la baisse du dollar. Le baril de Brent recule de 0,2, à 62,30 dollars, et le baril de brut léger américain (WTI) perd 0,3% à 56,44 dollars.

(édité par Marc Angrand)

par Blandine Henault