PARIS (awp/afp) - Les Bourses européennes ont terminé dans le rouge jeudi, pâtissant de la baisse des cours du pétrole et d'un secteur bancaire mal orienté.

"L'effet pétrole est encore présent", souligne Alexandre Barandez, analyste chez IG France, alors que les cours du brut ont ouvert en léger retrait à New York, au lendemain d'une très forte remontée, dans la foulée de l'annonce de la première baisse des stocks de brut aux Etats-Unis depuis sept semaines.

Les marchés ont également été déprimés par un secteur bancaire mal orienté. "Les banques italiennes souffrent", fait remarquer l'analyste, "le risque étant celui d'une contagion à d'autres pays".

L'Eurostoxx 50 a reculé de 1,30%.

La Bourse de Paris a terminé en territoire négatif, reculant de 0,90%. L'indice CAC 40 a perdu 38,73 points à 4.245,91 points, dans un volume d'échanges moyen de 3,2 milliards d'euros.

Le secteur bancaire a tiré le marché vers le bas. BNP Paribas a chuté de 3,84% à 41,35 euros, Société Générale 3,45% à 30,08 euros et Crédit Agricole 2,28% à 8,90 euros.

Vallourec a pris 6,81% à 6,32 euros, soutenu par le feu vert de ses actionnaires à une augmentation de capital de 1 milliard d'euros.

Alstom a reflué de 2,71% à 21,22 euros alors que dix parlementaires se sont déclarés inquiets pour le maintien de l'emploi sur les sites du groupe en France.

Synergie a avancé de 4,61% à 26,30 euros, dynamisé par un résultat net de 60,1 millions d'euros, en hausse de 17%.

A Francfort, l'indice vedette Dax a perdu 0,98% à 9.530,62 points. L'indice des valeurs moyennes MDax l'a suivi, avec une baisse de 0,70% à 19.902,68 points.

Parmi les trente valeurs du Dax, celles de Lufthansa (+0,84% à 13,81 euros), de ProSiebenSat1 (+0,84% à 45,04 euros), de RWE (+0,54% à 11,08 euros) et de Daimler (+0,46% à 59,52 euros), ont le plus progressé.

En revanche, l'action Volkswagen a reculé de 1,11% à 102,35 euros. Selon le site internet du magazine Der Spiegel, les membres du directoire du constructeur automobile ne seraient pas prêts à renoncer entièrement à leur bonus annuel malgré les milliards d'euros que va coûter au groupe le trucage de onze millions de voitures diesel.

Deutsche Post a aussi baissé, de 0,91% à 23,53 euros tandis que Deutsche Bank a perdu 2,97% à 13,75 euros.

A Londres, l'indice FTSE-100 des principales valeurs a terminé en baisse de 0,40% à 6.136,89 points.

Le secteur minier a fini en baisse, avec Glencore (-5,71% à 132,10 pence) ou Anglo American (-3,14% à 506,10 pence).

Le producteur d'or Randgold Resources a toutefois tiré son épingle du jeu, prenant 3,22% à 6.575 pence grâce à la progression des cours du métal précieux.

le secteur bancaire a pour sa part fini sous pression, avec Lloyds Baking Group (-1,91% à 64,82 pence) ou Barclays (-1,64% à 147,10 pence).

La Bourse de Milan a terminé en nette baisse, l'indice phare FTSE Mib perdant 2,45% à 16.818 points.

STMicroelectronics a réalisé la meilleure performance, gagnant 4,31% à 4,788 euros.

En revanche, de nombreuses banques étaient à la peine. La lanterne rouge était BMPS (Monte dei Paschi di Siena), qui a dévissé de 8,09%, à 0,4361 euro. Suivaient notamment Banco popolare, qui a cédé 7,55% à 4,386 euros, Ubi Banca (-6,27% à 2,81 euros), Unicredit (-5,92% à 2,798 euros) et Banca popolare dell'Emilia Romagna (-5,91% à 3,76 euros).

L'indice vedette de la Bourse de Madrid, l'Ibex 35, a clôturé en baisse de 1,26% à 8.292,9 points.

Les valeurs bancaires ont souffert: Banco de Sabadell a perdu 3,90% à 1,38 euro, la plus forte baisse de l'indice, alors que la banque pourrait être tenue par la justice de payer une caution de quelque 25 millions d'euros dans le cadre de la faillite de Caja de Ahorros del Mediterraneo qu'elle possède,

Bankia, quatrième banque espagnole par sa capitalisation, a perdu 3,77% à 0,77 euro, et Banco Santander, première banque européenne, a chuté de 1,73% à 3,58 euros.

Les groupes industriels sont les seuls à résister à la baisse, à l'image du groupe de BTP OHL dont l'action a gagné 0,76% à 5,04 euros.

En Suisse, l'indice SMI a terminé en très légère baisse de 0,09% à 7.761,35 points.

Les banques ont fini dans le rouge. Credit Suisse a reculé de 1,01% à 12,75 francs suisses suisses et UBS de 1,03% à 14,42 francs suisses suisses.

Du côté des gagnants, le groupe suisse Nestlé, qui tenait jeudi son avant-dernière assemblée générale, a vu son titre prendre 0,07% à 71,95 francs suisses suisses.

Le groupe pharmaceutique Novartis, autre poids lourd du SMI, a également progressé, en hausse de 0,85% à 71,60 francs suisses suisses.

La Bourse de Lisbonne a terminé en baisse de 1,79% à 4.761,77 points.

La banque BCP, dont le principal actionnaire est le groupe pétrolier angolais Sonangol, a dévissé de 4,86% à 0,03 euro.

Sa concurrente BPI a mieux résisté, perdant toutefois 0,95% à 1,15 euro, alors que s'approche la date-butoir du 10 avril fixée par la BCE pour se séparer de ses actifs angolais.

Le groupe de BTP Mota Engil (-3,60% à 1,69 euro) et le papetier et cimentier Semapa (-2,84% à 10,79 euros), tous deux présents en Angola, ont aussi pesé négativement sur la place portugaise.

L'indice BEL 20 de la Bourse de Bruxelles a fini en baisse, cédant 0,76% à 3.319,99 points.

Le groupe métallurgique Bekaert a dégringolé de 4,48% à 33,89 euros. A l'autre extrémité de l'indice, le groupe pharmaceutique UCB a gagné 1,36% à 71,52 euros, en tête d'un groupe de seulement sept valeurs ayant fini en territoire positif.

L'indice AEX de la Bourse d'Amsterdam a clôturé en baisse de 0,53% à 428,73 points.

Les baisses les plus importantes ont été enregistrées par la banque ING, qui a perdu 2,20% à 9,99 euros, et par le numéro un mondial de la peinture Akzo Nobel, qui a chuté de 1,56% à 57,29 euros.

Par ailleurs, la holding Altice a grimpé de 1,66% pour atteindre 13,80 euros.

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