Le Brent et le brut léger américain perdent environ 2%, à de nouveaux plus bas de quatre ans, les investisseurs étant de plus en plus convaincus que l'Opep n'entérinera aucune réduction importante de sa production pour tenter d'enrayer la baisse des cours.

"Il y a des négociations intenses entre l'Arabie saoudite, le Venezuela et d'autres pays producteurs de pétrole et le résultat de cette réunion aura un gros impact sur les marchés", souligne Vincent Ganne, analyste chez FXCM.

A Paris, l'indice CAC 40, dont le calcul a été empêché plusieurs heures durant par un incident technique, prenait 0,15% vers 13h00 à 4.380,82 points. À Francfort, le Dax gagne 0,47%, la Bourse allemande étant bien engagée dans sa 11e hausse d'affilée, tandis qu'à Londres, le FTSE ne prend que 0,1%, alourdi par les valeurs liées à l'énergie qui pèsent lourd dans cet indice. Les indices européens EuroStoxx 50 et FTSEurofirst 300 avancent respectivement de 0,38% et 0,25%.

L'indice paneuropéen EuroFirst a pris 14% depuis son point bas de mi-octobre, dopé par la perspective que la BCE prenne de nouvelles mesures, y compris via des rachats de dette souveraine, qui pourraient être lancées début 2015. Mercredi, le vice-président de la BCE Vitor Constancio a annoncé que la banque pourrait décider dès le premier trimestre 2015 s'il y a lieu de lancer un plan de rachat d'emprunts d'Etat.

Le volume d'activité est limité en raison de la fermeture des marchés financiers américains pour Thanksgiving. Wall Street ne rouvrira que pour une séance écourtée vendredi, la clôture étant prévue à 18h00 GMT.

L'indice européen de l'énergie (-1%), plus net recul sectoriel, poursuit sa baisse dans le sillage des cours du brut. Plusieurs équipementiers du secteur, et notamment Seadrill (-3,5%), ont dû faire l'impasse sur leur dividende en raison de la baisse des investissements des groupes pétroliers. A Paris, Technip cède 1,21%, plus forte baisse du CAC 40.

Ailleurs, le fabricant de semi-conducteurs Infineon perd 1,8% après avoir annoncé une hausse inférieure aux attentes de son bénéfice opérationnel pour le quatrième trimestre de son exercice.

En revanche, Rémy Cointreau prend 2,6% après l'annonce par le groupe de spiritueux d'une baisse moins forte que prévu de son résultat d'exploitation au premier semestre 2014-2015.

Sur le marché des changes, l'euro recule encore, sous la barre de 1,25 dollar, après une nouvelle baisse des prix de détail en Espagne, qui accentue les pressions déflationnistes en zone euro et renforce les anticipations selon lesquelles la BCE devrait prendre des mesures plus radicales.

Sur le front obligataire, le taux de rendement de la dette française à 10 ans est tombé à un nouveau plus bas record, de 1,008%, tout comme le taux du Bund, à 0,71%, et de l'emprunt à 10 ans italien qui, lui, a rétrogradé à 2,12% après le succès d'une adjudication du Trésor italien.

(Avec Blaise Robinson, Juliette Rouillon pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)